Béatrice Tillier – Le bois des vierges


bois des viergesAvec les deux premiers tomes de Fée et tendres automates et l’excellent one-shot Mon voisin le père Noël à son actif, Béatrice Tillier n’avait plus vraiment à démontrer son talent de dessinatrice. Avec ce nouveau titre elle confirme en plus qu’elle à chaque fois l’art d’associer son talent à des scénarii de qualité. On retrouve ici son talent à incorporer un côté féérique aux récits qu’elle met en image. Mélangeant les styles, les hommes et les animaux, alternant les décors, elle embarque le lecteur dans un univers d’une grande originalité. Mais elle parvient également à conserver ce petit côté réaliste, cette touche qui fait toute la différence entre le ‘n’importe quoi’ burlesque et l’imaginaire ‘crédible’.

A l’inverse de la série De cape et de crocs, les animaux ne sont pas habillés dans des costumes dignes des plus grandes pièces de théâtre médiévales afin de jouer la carte de la comédie. L’histoire imaginée par Jean Dufaux dans un décor moyenâgeux est basée sur un conflit entre humains et animaux et tient donc plus du drame et de l’épique. Complots, trahisons, vengeances, différence et indifférence, bestialité et humanité sont au menu de cette histoire qui happe le lecteur dès la première page et ne le relâche qu’au-delà de la dernière … l’abandonnant avec cette irrésistible envie de dévorer un autre tome. Un sentiment recherché par tout bédéphile et qui fait donc énormément plaisir au milieu de cette abondance de parutions.

Ah que la guerre peut être belle quand elle est contée d’une telle manière !

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