Luc Brunschwig, David Nouhaud & Laurent Hirn – Car l’enfer est ici
Avec une sauce à l’ail mes gambas s.v.pl. !
C’est un arc et quelques flèches qui ponctuaient brillamment ce qu’on appellera dorénavant le premier cycle du « Pouvoir des innocents« . Alors que personne ne s’attendait véritablement à une suite, Luc Brunschwig nous en propose deux d’un coup et utilise ces quelques indices abandonnés sur le lieu du crime pour transformer le pauvre Joshua Patrick Logan en ennemi public numéro un.
Si le « Pouvoir des innocents » se déroule en 1997, « Car l’Enfer est ici » se déroule de 1998 à 2001, alors que l’autre suite menée en parallèle, « Les Enfants de Jessica« , a lieu en 2007. C’est donc seulement six mois après l’attentat qui coûta la vie aux 508 partisans de la démocrate Jessica Ruppert, dont le célèbre boxeur Steven Providence, que l’on retrouve assez logiquement Joshua Logan dans le rôle du principal suspect de cette terrible tragédie.
Si les premières pages de l’album permettent encore de découvrir un héros traqué aux côtés de sa femme Xuan-Mai Thuong, l’histoire prend cependant très vite une orientation totalement différente. En décidant de se rendre aux autorités afin de prouver son innocence, Logan plonge en effet le lecteur au sein d’un combat beaucoup plus juridique, parsemé de manipulations politiques. Passant d’un personnage à l’autre, Luc Brunschwig démontre une nouvelle fois toute sa maîtrise narrative. Distillant les informations au compte-goutte et décrivant avec justesse les rouages politiques, il livre un thriller politico-social prenant et tout laisse à penser que cette femme assassinée en fin de tome, sera à l’origine d’un chantage politique visant à faire vaciller la brave Jessica de son pied d’estale.
Visuellement, David Nouhaud livre de l’excellent boulot. Épaulé par Laurent Hirn au story-board, le dessinateur de « Maxime Murène » parvient à étaler tout son talent, même si cette scène du loft incendié ne manque pas de venir rappeler au lecteur que le dessin de Laurent Hirn demeure souvent au-dessus du lot.
Et pour contredire tous ceux qui pensent que je suis incapable de trouver des éléments négatifs à un album de Luc Brunschwig, en voici deux :
– Étant donné que l’issue du procès de Joshua Logan est l’un des éléments clés de cet album, il est dommage que la sortie préalable du premier tome des Enfants de Jessica nous apprenne que presque dix ans plus tard, il sera toujours en prison.
– Dessiner des gambas grillées en page 29, alors que j’avais entamé cet album en ayant la dalle, c’est vraiment dégueulasse.
Retrouvez cet album dans mon Top du mois et dans mon Top de l’année !
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7 septembre 2011 à 1 h 08 min
😆
Appétissantes gambas ^^
Ca ne m’a pas dérangé d’avoir déjà connaissance de l’issue de ce spin-off.. en tout cas de la situation de Logan. En revanche, j’attends beaucoup de la connaissance que « Car l’enfer » va nous donner sur la naissance du groupuscule (extrémiste ?) des Logan’s. Un peu déstabilisée pour ma part par le changement de graphisme en revanche, mais c’est du tout bon de toute façon ^^
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