Mark Long, Jim Demonakos & Nate Powell – Le silence de nos amis
« Au bout du compte, nous ne nous souviendrons non pas des mots de nos ennemis, mais du silence de nos amis. »
« Le Silence de nos amis » est une histoire semi-autobiographique basée sur l’enfance de Mark Long et sur les événements vécus par son père. Mark Long et Jim Demonakos relatent l’histoire d’une ville de Houston divisée en deux parties par un racisme aussi stupide que violent. L’action se situe en 1968, lors d’une période sombre de l’Histoire des Etats-Unis où la lutte pour les droits civiques et contre la ségrégation fait rage…juste avant l’assassinat de Martin Luther King.
L’histoire, qui met en scène deux familles, l’une blanche, l’autre noire, propose deux perspectives différentes des tensions qui régnaient à l’époque dans l’état américain du Texas. Le lecteur suit donc d’une part une famille blanche issue d’un quartier raciste et de l’autre une famille noire issue d’un des quartiers pauvres de Houston. Si les deux tentent de se rapprocher en passant outre les préjugés et cette ignorance qui nourrit la peur de l’autre, ils ne peuvent cependant pas échapper à ce climat hostile qui condamne tout mélange de couleurs.
Usant d’un ton juste, les deux auteurs proposent un récit engagé qui restitue parfaitement l’atmosphère tendue de l’époque. Ils proposent également une histoire d’amitié entre deux pères de famille, mais se contentent du strict minimum au niveau du développement psychologique des deux personnages clés afin de se concentrer principalement sur l’ambiance qui accompagnait cette ségrégation raciale. L’empathie n’est donc pas totale, mais la prise de conscience et le ressenti des tensions le sont bel et bien.
Visuellement, le graphisme de Nate Powell m’avait déjà fort séduit lors de la lecture de Swallow me whole et son dessin en noir et blanc fait à nouveau mouche dans cet album. En utilisant à merveille les non-dits, il parvient à saisir les émotions des différents personnages et à distiller une ambiance pesante qui se place au diapason de cette histoire.
Un très bon one-shot !
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14 mars 2012 à 10 h 52 min
Un sujet pas évident à traiter et qui pourrait facilement tomber dans le cliché. Apparemment ce n’est pas le cas, donc je m’empresse de le noter !
14 mars 2012 à 17 h 40 min
Je note, je note…
14 mars 2012 à 18 h 22 min
Si Nate Powell est le dessinateur de ce one-shot, ça devrait me plaire car j’avais apprécié le graphisme de « Swallow me whole » justement, plus que l’histoire elle-même d’ailleurs.
14 mars 2012 à 18 h 37 min
Je ne connais toujours pas cet auteur mais si c’est le même que ce fameux Swallow me whole dont vous nous parlez tous en bien, possible que j’y jette un coup d’œil ! 😉
14 mars 2012 à 23 h 37 min
Je ne suis pas prête mais alors pas prête du tout à plonger dans un album de Nate Powell ! 🙂
17 mars 2012 à 11 h 42 min
Je n’avais pas trop aimé le « swallow me Whole », mais celui-ci est totalement différent…
23 mars 2012 à 10 h 36 min
[…] Depuis quelques mois (et quelques restrictions budgétaires), je résistais à – presque – toutes les tentations. Et puis il y a eu la bibliothèque et toutes ses nouvelles acquisitions qui me font rêver, et puis le salon du livre, et puis des blogs qui ont parlé de ça et de ça … […]
9 octobre 2012 à 15 h 37 min
Chères amis je vous demande pardon pour mon silence
7 janvier 2013 à 19 h 42 min
[…] Depuis quelques mois (et quelques restrictions budgétaires), je résistais à – presque – toutes les tentations. Et puis il y a eu la bibliothèque et toutes ses nouvelles acquisitions qui me font rêver, et puis le salon du livre, et puis des blogs qui ont parlé de ça et de ça … […]