Rascal et Thierry Murat – Au vent mauvais
Le nouveau départ d’un ex-taulard…
« Au vent mauvais » invite à suivre les pas d’Abel Mérian, un malfrat fraîchement sorti de taule qui espère récupérer son pactole caché dans une usine désaffectée, mais dont les dernières illusions s’envolent en fumée lorsqu’il constate que son butin est perdu sous plusieurs couches de béton.
« Je suis sorti comme j’étais entré. Mêmes fringues pourries sur le dos et sac Tati à la main. Juste plus léger, côté des illusions ».
La découverte d’un téléphone portable, perdu dans le musée qui recouvre son magot, lui offre bien vite une lueur d’espoir, à laquelle il choisit de s’accrocher pour tourner le dos à la poisse. Séduit par la voix de cette mystérieuse inconnue au bout du fil, il prend la route vers l’Italie, bien décidé à lui remettre le précieux objet en main propre.
« Elle habitait en Italie. Elle aimait Bach. Et moi, j’aimais déjà sa voix ».
Le périple d’Abel se développe sous forme de road-movie, reposant sur une voix-off qui partage avec brio les pensées désabusées de cet ex-taulard. Proposant un scénario d’une grande linéarité, qui puise de temps en temps dans les souvenirs d’enfance du personnage afin de mieux baliser son parcours dépourvu d’espoir, Rascal et Thierry Murat livrent une histoire pleine d’amertume. Au fil des rencontres (un vieux chien, un jeune fugueur, …) le personnage se dévoile et profite de cette liberté récemment retrouvée, tout en laissant libre cours à ses pensées.
« J’ai bu un expresso issu du commerce équitable, paumé dans un grand gobelet en carton avec touillette en plastique. J’avais fait ma BA de la journée ».
Visuellement, le dessin de Thierry Murat (Les larmes de l’assassin, Elle ne pleure pas elle chante) va à l’essentiel. Cette mise en images très sobre accompagnée d’une bichromie aux teintes variables accompagne avec brio la solitude de cet ancien détenu. Le découpage basé sur trois cases muettes aux allures panoramiques s’installe au diapason de ce road-movie bercé par de grands espaces.
Ils en parlent également : Mo’, Yaneck, Moka, Madoka
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22 janvier 2014 à 9 h 31 min
Un souvenir de lecture en demi-teinte finalement. La mélancolie qui flotte dans l’histoire a envahit les images que j’en ai gardé
22 janvier 2014 à 10 h 14 min
Très, très envie de le lire celui-ci !
22 janvier 2014 à 16 h 52 min
J’en garde un bon souvenir, et Thierry Murat a l’air d’un gars assez intéressant, de ce que j’en ai vu.
http://chroniquesdelinvisible.wordpress.com/2013/03/23/au-vent-mauvais-samedi-one-shot/
24 janvier 2014 à 18 h 46 min
Lien ajouté 😉
22 janvier 2014 à 18 h 03 min
J’aime tellement Rascal que je dois absolument découvrir cet album.
24 janvier 2014 à 18 h 47 min
Je ne pense pas avoir lu autre chose de Rascal. Il a fait quoi de bien ?
22 janvier 2014 à 19 h 20 min
Cet album a vraiment tout pour me plaire…!
23 janvier 2014 à 22 h 44 min
J’avais beaucoup aimé ce titre…
http://aumilieudeslivres.wordpress.com/2013/07/03/au-vent-mauvais-murat-rascal/
24 janvier 2014 à 18 h 46 min
Lien ajouté 😉
24 janvier 2014 à 18 h 50 min
De même 😉
24 janvier 2014 à 20 h 02 min
Je vous suis et j’ajoute ^^
24 janvier 2014 à 18 h 50 min
[…] Les avis de Mo’, Yaneck, et Yvan. […]
24 janvier 2014 à 20 h 01 min
[…] Les chroniques de Moka et Yvan. […]
19 juin 2014 à 14 h 27 min
[…] On en parle sur les blogs : Bédépolar, Sin City, […]