Zidrou et Alexeï Kispredilov – Rosko
Per Svenson doit mourir aujourd’hui !
Alors que je viens à peine de terminer le premier volet de « La Mondaine » (avec Jordi Lafebre au dessin), Zidrou revient me tenter avec une série prévue en trois tomes. Aussi prolifique que talentueux, ce scénariste que j’apprécie particulièrement n’éprouve aucun mal à varier les genres et propose cette fois un thriller d’anticipation dont le contenu claque autant que le titre : Rosko !
Situé dans un futur assez proche, « Rosko » dépeint une société peu reluisante où la sécurité publique est gérée par une entreprise privée qui ne protège que les personnes en ordre de cotisations. Dans ce monde où la chirurgie esthétique et reine et l’audimat souverain, les exécutions sont retransmises en direct, abandonnant même le choix de la manière au vote des téléspectateurs. Le prochain sur la liste n’est autre que Per Svenson, l’ennemi public numéro un, qui a nonante-deux victimes à son actif et qui fut arrêté il y a six ans de cela, alors qu’il s’apprêtait à éliminer sa nonante-troisième cible. De son côté, Rosko Timber, le policier retraité qui pourchassa et arrêta le célèbre tueur en série, tente d’oublier ses démons et ne tient pas vraiment à participer à cette foire médiatique. Quant à Épiphanie Kendricks, qui était encore toute petite au moment des faits, elle ne se souvient même pas qu’elle était la suivante sur la longue liste du monstre…
S’appuyant une nouvelle fois sur des personnages particulièrement denses, Zidrou propose un récit chorale où les différentes histoires personnelles finissent par se regrouper avec maestria. Multipliant les rebondissements et dévoilant progressivement une machination d’envergure, le scénariste déroule une intrigue certes classique, mais maîtrisée en tous points. Parfaitement rythmé et prenant au possible, ce polar particulièrement sombre pointe également du doigt les dérives d’une société hyper-libérale, axée sur le divertissement et entraînée par une course au sensationnel sans limites.
Visuellement, Alexeï Kispredilov propose une mise en images dynamique, très cinématographique, qui accompagne parfaitement ce scénario haletant, dont il me tarde de découvrir la suite !
Du très bon Zidrou et un album que vous retrouverez dans mon Top de l’année !
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12 février 2014 à 8 h 31 min
« Du très bon Zidrou », c’est un pléonasme, non ?
14 février 2014 à 23 h 53 min
Quasi oui 🙂
12 février 2014 à 11 h 08 min
Hum, voilà un axe encore différent dont sur lequel je vais pouvoir interroger Zidrou, très intéressant…
14 février 2014 à 23 h 56 min
Peu importe l’axe, c’est toujours du tout bon 😉
12 février 2014 à 14 h 30 min
Toujours pas lu Zidrou ! Honte à moi !
14 février 2014 à 23 h 55 min
Il en sort tellement que tu ne pourras pas lui échapper éternellement 🙂
12 février 2014 à 15 h 37 min
Comme Cristie, je plaide coupable ! 😉
14 février 2014 à 23 h 58 min
Comme Christie, tu n’échapperas plus longtemps à Zidrou… 😉
12 février 2014 à 16 h 25 min
Un Zidrou que je n’ai pas encore lu
14 février 2014 à 23 h 57 min
C’est qu’il n’est pas évident à suivre le bonhomme 🙂
12 février 2014 à 18 h 25 min
Je note, parce que Zidrou… 😉
15 février 2014 à 0 h 00 min
Pas besoin de noter, si ça commence par « z » et que ça se termine par « idrou »‘ alors c’est du bon 😉
15 février 2014 à 0 h 09 min
Je plussoie…
13 février 2014 à 1 h 50 min
Il est mien depuis peu, je fais un peu durer le plaisir avant de l’entamer…!
15 février 2014 à 0 h 01 min
Belle maîtrise de soi, j’applaudis 🙂
15 juillet 2014 à 6 h 46 min
[…] Sin City […]
17 octobre 2014 à 7 h 12 min
[…] On en parle sur les blogs : Samba BD, Chroniques de l’invisible, La bibliothèque de Noukette, Un amour de BD, A voir à lire, Sin City… […]