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Sfar et Emmanuel Guibert – Olives noires, Pourquoi cette nuit est-elle différente des autres nuits ? (Tome 1)

Posted in BANDES DESSINÉES, BD du mercredi, Dupuis, Franco-Belge, Séries, [Accessible], [DL 2000 à 2005], [En cours] with tags on 2 avril 2014 by Yvan

Conte philosophique rempli d’humour !

Sfar et Emmanuel Guibert - Olives noires, Pourquoi cette nuit est-elle différente des autres nuits ? (Tome 1)Après La fille du professeur et « Les sardines de l’espace », Sfar et Emmanuel Guibert proposent un conte philosophique qui ravira indéniablement les amateurs du Chat du rabbin.

Ce premier volet invite à suivre un berger religieux et son fils qui se rendent à Jérusalem lors des sacrifices de Pessach afin d’honorer la mémoire de la défunte mère de famille. À travers ce récit qui se déroule aux alentours de l’an 0, à l’époque des persécutions des juifs par les Romains, Sfar livre une réflexion intéressante et amusante sur la religion en général et sur les traditions judaïques en particulier. Malgré l’époque ancienne, les problèmes abordés sont finalement assez contemporains. L’utilisation d’un vocabulaire moderne et de dialogues remplis d’humour insuffle non seulement beaucoup de légèreté à l’ensemble, mais contribue également à cette impression d’intemporalité qui se dégage du récit.

Visuellement, le découpage en gaufrier de six cases par page ne réserve que peu de surprises, mais le dessin d’Emmanuel Guibert sert parfaitement l’histoire, notamment grâce à une colorisation qui insuffle un brin de poésie à ce conte.

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Lewis Trondheim et Sergio Garcia – Les trois chemins

Posted in BANDES DESSINÉES, BD du mercredi, Delcourt, Diptyques, Franco-Belge, [DL 2000 à 2005], [Grand public] with tags , on 28 août 2013 by Yvan

Un concept audacieux !

Lewis Trondheim et Sergio Garcia - Les trois cheminsCet album invite à suivre trois personnages sans liens apparents. De John Mc Mac et son serviteur, partis récolter l’argent que quelqu’un leur doit, au robot H. Deuziot, bloqué sur son bateau et effrayé de rouiller à cause de l’eau, en passant par Roselita, dont le nuage à pains ne lui envoie plus que des pierres, le lecteur suit donc trois fils narratifs différents… trois chemins…

Le récit, très orienté jeunesse, ne réserve que peu de surprises au niveau du scénario. Si l’intrigue n’a rien de vraiment originale, le concept narratif, digne de l’OuBaPo (Ouvroir de bande-dessinée potentielle), vaut par contre vraiment le détour.

Il y a tout d’abord l’absence totale de cases, qui invite à lire l’histoire dans plusieurs sens différents. Cette liberté peut cependant s’avérer déconcertante car le lecteur ne sait pas toujours dans quel sens diriger sa lecture.

Il y a ensuite ses trois chemins qui se croisent au fil des pages, permettant aux trois histoires d’interférer de manière originale et/ou drôle. Ces rencontres ne rendent pas la lecture plus facile car le lecteur ne sait pas s’il doit continuer à suivre les personnages séparément ou sauter de l’un à l’autre.

Visuellement, Sergio Garcia adopte un style très agréable, qui sied parfaitement à cette lecture jeunesse, avec une mention spéciale pour cette colorisation très douce, qui apporte beaucoup au dessin.

Un très bon album jeunesse !

Ils en parlent également: Yaneck, Madoka

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Jim Starlin et Jim Aparo – Batman, Un deuil dans la famille

Posted in BANDES DESSINÉES, Batman, Comics, DC Essentiels, Intégrales, Semic, Urban Comics, [Avec super-héros], [DL 2000 à 2005], [DL 2013] with tags on 26 avril 2013 by Yvan

Totalement dispensable !

gif creator onlineAyant lu plusieurs avis sur cet album avant de le lire, je savais que je ne devais pas forcément m’attendre à quelque chose d’extraordinaire. Mais bon, que voulez-vous, la mort d’un super-héros c’est vendeur et, avec un titre pareil, je ne pouvais par éternellement résister à la tentation de lire cet album. J’aurais pourtant dû !

Déjà le scénario est d’une faiblesse rare et s’amuse à prendre le lecteur pour un imbécile tout au long de l’album. Le récit joue beaucoup trop avec le « hasard » et les « coïncidences » sont franchement beaucoup trop grosses. On dit souvent que le monde est petit, mais il ne faut pas pousser le bouchon trop loin tout de même. De plus, sortir Batman de Gotham City n’est pas vraiment la meilleure chose à faire, car un type qui court déguisé en collants dans les déserts du Moyen-Orient et d’Afrique, ça ne le fait pas trop. C’est même assez ridicule par moments. Au final, à part la mort de Robin (qui est plutôt vite expédiée et qui n’est même pas un choix de l’auteur, mais des lecteurs), il n’y a pas grand-chose d’intéressant à se mettre sous la dent dans cet album.

Au niveau du graphisme, ce n’est pas beaucoup mieux, voire même pire. Quand on voit ce qui se faisait à l’époque, on peut carrément dire que le dessin de Jim Aparo est extrêmement vieillot, sans parler de la colorisation, qui est tout bonnement horrible.

Bref, vous évitez cette lecture et vous notez juste : c’est ici que Jason Todd, alias Robin, est mort. That’s it, circulez, il n’y a rien à voir !

Renaud Dillies – Betty blues

Posted in BANDES DESSINÉES, BD du mercredi, Festival BD Angoulême, Franco-Belge, One-shots, Paquet, [Angoulême 2000-2005], [DL 2000 à 2005], [Grand public] with tags , on 20 février 2013 by Yvan

Un cousin éloigné d’Abélard ?

Renaud Dillies - Betty bluesBetty Blues est un road-movie qui invite à suivre les pas de Little Rice Duck, un canard qui gagnait sa vie en jouant de la trompette dans les clubs de jazz, mais qui a tout abandonné, même son précieux instrument, lorsque Betty, la femme de sa vie, est partie avec un autre homme.

Betty Blues est donc l’histoire d’un chagrin d’amour (de ceux qui donnent le blues) et d’une quête de soi. Le chemin de ce personnage extrêmement attachant qui décide de tout plaquer et de partir vers l’inconnu, à la recherche d’une nouvelle vie et d’une nouvelle flamme, est parsemé de rencontres et de réflexions sur le sens de la vie. Le lecteur y retrouve donc avec grand plaisir les ingrédients qui ont fait le succès d’Abélard.

L’histoire de ce pauvre petit canard trompettiste au cœur brisé, qui part à l’aventure sur les routes, effleure quelques thèmes universels, tels que l’amitié, l’environnement et l’appât de l’argent. Une mélodie dramatique, parsemée de moments philosophiques et poétiques, qui se révèle donc une nouvelle fois très touchante.

L’univers graphique de Renaud Dillies (Bulles & Nacelle, Abélard) joue une nouvelle fois un rôle très important dans le succès de cet album, tout comme les couleurs d’Anne-Claire Jouvray, qui accompagnent avec brio les émotions des différents personnages. Pourvu d’un découpage en gaufrier de six cases qui rend l’ensemble très accessible, ce récit invite à suivre des personnages aussi expressifs qu’attachants dans une ambiance très jazzy, qui se place au diapason du scénario.

Cette première partition de Renaud Dillies a d’ailleurs remportée le Prix du premier album au Festival d’Angoulême en 2004.

Une lecture commune que je partage (avec beaucoup de retard ayant mis du temps à tomber sur cet album) avec Mo’, OliV, Joëlle et Chtimie.

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Osamu Tezuka – La vie de Bouddha

Posted in BANDES DESSINÉES, K.BD, Manga / Manhwa, Osamu Tezuka, Séries, Tonkam, [DL 2000 à 2005], [Terminées] with tags on 7 octobre 2012 by Yvan

Les origines du bouddhisme !

Osamu Tezuka - La vie de BouddhaDans cette série en huit tomes, parus aux éditions Tonkam, Osamu Tezuka s’attaque à l’histoire du créateur de la philosophie bouddhiste.

Ce premier volet, qui mêle aventure, tragédie, humour et philosophie, n’a cependant rien d’une œuvre religieuse. Celui qui deviendra le futur Bouddha, le prince Siddhartha, ne naît d’ailleurs qu’en fin d’album, l’auteur préférant se concentrer sur les légendes qui précèdent la venue du prince, en invitant le lecteur à suivre les destinées de plusieurs autres protagonistes qui finissent par se croiser au fil des pages.

Il y a tout d’abord le jeune brahmane, Naradatta, disciple du vénérable Asita, qui part à la recherche de l’être élu qui changera la face du monde. Il y a ensuite Chaprah, l’esclave particulièrement adroit, qui parviendra à échapper à sa condition en devenant le fils adoptif du général Boudhaï. Il y a finalement Tata, un jeune voyou aux pouvoirs surprenants. En relatant les péripéties de ces personnages, l’auteur aborde les différences sociales et le système des castes qui existaient à l’époque, tout en abordant déjà certains principes bouddhistes, comme le fait que chaque vie soit sacrée.

Visuellement, le style sobre et simple de Tezuka accompagne parfaitement cette histoire qui passe de scènes plus drôles à des événements plus tragiques.

Une très bonne initiation au bouddhisme.

Osamu Tezuka - La vie de BouddhaIls en parlent également: OliV, IDDBD

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Charles Burns – Big Baby

Posted in BANDES DESSINÉES, BD du mercredi, Charles Burns, Comics, Cornélius, Intégrales, [DL 2000 à 2005], [Sans super-héros] with tags on 25 juillet 2012 by Yvan

Attention c’est du Burns !

Charles Burns - Big BabyPour la plupart des gens qui ont lu son chef-d’œuvre Black Hole, Charles Burns est un véritable dieu. Du coup, tout ce qu’il a un jour produit vaut inévitablement le détour. J’avais donc une bonne raison pour m’attaquer à ce gros bébé publié par les éditions Cornélius.

Big Baby est un recueil de quatre histoires qui mettent en scène le petit Tony Delmonto, un garçon à l’apparence assez singulière qui est de surcroît passionné par les récits horrifiques. Ceux-ci nourrissent non seulement son imaginaire, mais influencent également assez bizarrement son quotidien, comme en témoignent ces quatre histoires :

Dans « Big Baby » Tony s’amusent encore assez gentiment avec des petits soldats, qu’il s’amuse à mettre en face d’un dinosaure. Si ces quelques pages démontrent déjà qu’il a de l’imagination, c’est « La malédiction des hommes-taupes » qui nous plonge véritablement dans l’univers du maître Burns. L’auteur y met en scène un homme particulièrement jaloux, qui tente l’impossible pour prendre sa femme la main dans le sac. Mais, il n’est pas le seul à surveiller la maison de près, car, la nuit venue, à travers la fenêtre de sa chambre, son voisin Tony voit également des choses étranges dans son jardin. Voilà, Burns vient d’ouvrir bien grand la porte de l’étrange et il poursuit de plus belle avec les deux récits suivants. Dans « La peste jeune » c’est la babysit de Tony qui semble victime d’une étrange maladie venue de l’espace, tandis que dans « Le club sanglant », c’est le fantôme d’un petit garçon qui perturbe la colonie de vacances à laquelle participe Big Baby.

Alors certes, cet album n’est sans doute pas aussi indispensable que l’incontournable Black Hole, mais à travers ces récits empreints d’onirisme cauchemardesque et de fantastique, Charles Burns (ToXic) s’amuse à pointer les travers de la société américaine du doigt et plonge le lecteur dans une Amérique des fifties, délicieusement névrosée. Ce récit intelligent, intriguant et perturbant n’est évidemment rien sans le graphisme divin de Burns. Ce dessin noir et blanc qui installe une atmosphère glauque et angoissante tout au long du récit, se place une nouvelle fois au diapason des histoires et confirme que Charles Burns est bel et bien un dieu ! Chacune de ses œuvres est donc une véritable bénédiction…

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Pascal Rabaté – Bienvenue à Jobourg

Posted in BANDES DESSINÉES, BD du mercredi, Franco-Belge, One-shots, Pascal Rabaté, Seuil, [Avancé], [DL 2000 à 2005] with tags , on 11 avril 2012 by Yvan

Les parfums irrésistibles de l’Afrique !

Pascal Rabaté - Bienvenue à JobourgCe one-shot de Pascal Rabaté nous invite à suivre les pas d’un Français qui arrive en Afrique du Sud pour y travailler deux mois dans une imprimerie de Johannesbourg. La première impression qu’il reçoit de cette ville dont le record de criminalité fait fausse note au sein des guides touristiques, lui donne envie de rentrer au plus vite en Hexagone.

Derrière cette réalité économique et la violence qui rythme le quotidien de la ville, Patrick va néanmoins découvrir les parfums irrésistibles de l’Afrique. Les dreadlocks qui lui poussent sur la tête ne font que refléter le changement de perception de cet occidental qui se laisse lentement envoûter par l’ambiance locale.

Au niveau du graphisme, Rabaté délaisse le style allongé, malsain, sombre et grisâtre d‘Ibicus pour un style plus léger. Abandonnant le noir et blanc et utilisant seulement quelques couleurs pour mettre en images cette période de post-apartheid, l’auteur propose des tons justes et une ambiance légère malgré ce fond de violence qui alimente régulièrement le sentiment d’insécurité qui masque les charmes du pays.

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