Archive for the [DL 2013] Category

Karl Kerschl – L’abominable Charles Christopher

Posted in BANDES DESSINÉES, Comics, Lounak, Séries, [DL 2013], [En cours], [Sans super-héros] with tags , on 5 avril 2017 by Yvan

L’adorable yéti !

Karl Kerschl - L'abominable Charles ChristopherL’abominable Charles Christopher est né sur le blog de l’auteur, sous forme de webcomics. Récompensée d’un Joe Shuster Award et d’un Eisner Award, cette œuvre atypique a ensuite trouvé le chemin de l’édition papier.

Charles Christopher est un bébé yéti qui, muni de sa tétine, explore une mystérieuse forêt peuplée d’étranges animaux. D’un louveteau blanc à un oiseau alcoolique, en passant par des moufflettes qui travaillent dans la pub, Charles Christopher multiplie les rencontres, mais se voit également confier une mission d’une importance capitale…

Le lecteur suit donc les pas de ce yéti déboussolé et un peu naïf, qui se veut attachant dès les premières pages. L’intrigue principale a cependant du mal à émerger et se retrouve souvent diluée par les nombreuses scènes de vie cocasses qui invitent à découvrir le monde animalier qui habite la forêt. L’univers original, tendre et onirique qui se construit au fil des pages ne manque cependant pas de séduire.

Dans un format à l’italienne qui sied parfaitement au format webcomics initial, Karl Kerschl alterne les pleines pages avec des planches proposant une à deux lignes de quelques cases. Le trait doux, expressif et réaliste de l’auteur canadien contribue non seulement à livrer des personnages attachants, mais accentue également l’atmosphère douce et envoûtante de son univers, le tout servi dans de splendides nuances de gris.

Une belle découverte !

Thierry Gloris et Erwan Le Saëc – La Grande évasion, Diên Biên Phu (Tome 5)

Posted in BANDES DESSINÉES, Delcourt, Franco-Belge, One-shots, [DL 2013], [Grand public] with tags on 22 août 2016 by Yvan

La grande Histoire, mais une petite évasion…

Thierry Gloris et Erwan Le Saëc - La Grande évasion, Diên Biên Phu (Tome 5)Le cinquième one-shot de cette série concept proposant des histoires d’évasions est imaginé par Thierry Gloris et dessiné par Erwan Le Saëc.

Ce nouveau one-shot propulse le lecteur en pleine guerre du Vietnam, où des soldats français se retrouvent coincés dans la vallée de Diên Biên Phu, entourés par des forces Vietminh bien supérieures en nombre.

En nous plongeant en pleine guerre d’Indochine, au sein de la célèbre bataille de Diên Biên Phu, Thierry Gloris livre tout d’abord un récit historique qui relate le quotidien de nombreux soldats durant le conflit. Le premier problème de cette approche est qu’il passe d’un personnage à l’autre de manière trop brouillonne, empêchant ainsi le lecteur de véritablement s’attacher aux protagonistes qui participeront ensuite à la « grande évasion ».

Et c’est là que le bât blesse le plus : cette évasion intervient bien trop tard et semble finalement trop artificielle par rapport au reste. Cet élan de bravoure qui pousse quelques soldats à braver les ordres et à s’échapper de cet enfer en tentant de traverser les lignes ennemies a en effet beaucoup de mal à convaincre… un peu comme si l’auteur s’était subitement rendu compte qu’il avait oublié de respecter le cahier des charges de la collection et ajouté une évasion peu crédible et trop rapide à un récit historique. Visuellement, le trait réaliste d’Erwan Le Saëc sied bien au récit, même s’il est parfois difficile de différencier les différents protagonistes.

Déception donc !

Fabcaro – Carnet du Pérou, Sur la route de Cuzco

Posted in 6 Pieds Sous Terre, BANDES DESSINÉES, Festival BD Angoulême, Franco-Belge, One-shots, [Angoulême 2014], [Avancé], [DL 2013] with tags , , on 20 novembre 2015 by Yvan

Bienvenue au Pérou… ou pas !

Fabcaro - Carnet du Pérou, Sur la route de GuzcoComme j’avais adoré le « Zaï zaï zaï zaï » de l’auteur, je me suis penché d’un peu plus près sur sa biographie et je suis tombé sur ce carnet de voyage, qui faisait d’ailleurs partie de la sélection du Festival d’Angoulême 2014. Après avoir pleuré de rire avec « Zaï zaï zaï zaï », je me suis dit que ça ne serait pas plus mal de tester cet auteur sur un autre terrain, que j’affectionne d’ailleurs beaucoup plus que le registre humour.

Ayant les ouvrages de Guy Delisle (Pyongyang, Chroniques de Jérusalem, Chroniques Birmanes) en tête et « Le Photographe » comme repère ultime, je m’attaque donc à ce voyage en Amérique du sud. De Lima à Cuzco, Fabcaro nous raconte son périple, relate les rencontres qu’il a faites et partage les coutumes de ce merveilleux pays… sauf, qu’après quelques pages, le lecteur remarque vite qu’il y a anguille sous roche. Fabcaro reprend certes tous les codes du genre, mais au fil des commentaires et des interventions diverses qui reviennent sur la création du carnet de voyage, le lecteur comprends vite que l’auteur n’a jamais mis les pieds au Pérou et que c’est plutôt Wikipedia au scénario. Cela commence par des péruviens qui ressemblent un peu trop à des mexicains (les remarques de sa fille m’ont bien fait rire), puis l’auteur s’empêtre totalement dans son mensonge. Ce périple imaginaire, qui passe constamment du carnet de voyage bidon à des scènes issu du quotidien de l’auteur, est donc foncièrement drôle et totalement décalé. Un beau pied de nez au genre !

Graphiquement, l’auteur adopte d’ailleurs un style plus réaliste et une bichromie bleu et noir, ce qui permet de rendre la supercherie visuellement très crédible (à part les sombreros mexicains bien entendu).

Très bon !

Ils en parlent également : David, Mo’, Lunch

Un carnet de voyage que je vous conseille: La Tentation

Serge Lehman et Stéphane Créty – Masqué, Le préfet spécial (Tome 4)

Posted in BANDES DESSINÉES, Delcourt, Franco-Belge, Séries, [DL 2013], [Grand public], [Terminées] with tags on 28 août 2015 by Yvan

Suite et fin du premier cycle !

Couv_184634« Le préfet spécial » est le dernier tome de cette tétralogie imaginée par Serge Lehman (La Brigade Chimérique, La Saison de la Coulœuvre) et dessinée par Stéphane Créty.

On y suit toujours les pas de Frank Braffort, un ex-militaire qui, lors de son retour à Paris, se découvrait non seulement des pouvoirs super-héroïques, mais également une ville aux prises avec d’étranges anomalies mécaniques. Après avoir sauvé sa sœur des mains du Fuseur lors du deuxième volet et affronté la Gargouille de la cathédrale Notre-Dame lors du tome précédent, cette fin de cycle se concentre sur l’affrontement entre notre héros masqué et le préfet Beauregard. Rendu fou par les pouvoirs hypnotiques qu’il a hérité en touchant le Plasme, ce dernier plonge la capitale dans un véritable chaos, poussant les gens à s’entretuer.

Si le début de cette conclusion joue donc pleinement la carte de l’action et du divertissement, la deuxième partie de l’album tente néanmoins de rendre l’intrigue un peu moins opaque, notamment en dévoilant les origines étranges du pouvoir de Frank. Si le mélange de science-fiction et de mythes fonctionne bien, les révélations finales de ce comics à la française ont par contre beaucoup plus de mal à convaincre. Heureusement, visuellement, le style ultra dynamique de Stéphane Créty continue de séduire. Cette saga qui semble vouloir créer une nouvelle passerelle entre la bande dessinée franco-belge et le comics de super-héros livre à nouveau des planches superbes aux décors foisonnant de détails, ainsi qu’un découpage particulièrement dynamique qui installe un rythme de lecture soutenu. Le lecteur est véritablement happé par cette ambiance rétro-futuriste qui s’installe au diapason de ce mélange des genres original et s’amuse à repérer les nombreux clins d’œils et références glissés au fil du récit.

Une série très sympathique et un second cycle qui devrait voir le jour sous forme de diptyque.

 

Laurent-Frédéric Bollée et Steve Cuzor – XIII Mystery, Billy Stockton (Tome 6)

Posted in BANDES DESSINÉES, Dargaud, Franco-Belge, One-shots, Van Hamme, [DL 2013], [Grand public] with tags on 10 août 2015 by Yvan

La destinée d’un personnage très secondaire…

Laurent-Frédéric Bollée et Steve Cuzor - XIII Mystery, Billy Stockton (Tome 6)Il est grand temps de rattraper mon retard sur cette série qui compte déjà huit tomes. Si les cinq premiers tomes de ce spin-off visant à approfondir l’univers de XIII se concentraient à chaque fois sur l’un des personnages-phare de la saga (la Mangouste, Irina, Little Jones, le colonel Samuel Amos et, en moindre mesure, Steve Rowland), ce sixième volet lève le voile sur un personnage secondaire de la saga : Billy Stockton.

Chaque tome de cette saga étant attribué à un duo inédit d’auteurs (tandis que Jean Van Hamme garde un œil sur l’ensemble afin d’éviter au maximum les incohérences scénaristiques), le lecteur ne sait jamais trop à quoi s’attendre, surtout que Laurent-Frédéric Bollée et Steve Cuzor s’attaquent ici à un personnage qui n’apparaît que pendant quelques cases lors du tome 3 (Toutes les larmes de l’enfer) de la série mère et dont je n’avais même aucun souvenir. Cela explique peut-être également pourquoi j’ai mis autant de temps à lire cet album pourtant acheté dès sa parution.

Dès les premières pages, Laurent-Frédéric Bollée nous rappelle que Billy Stockton est un jeune assassin qui perd la vie lors de son évasion du pénitentiaire de Plain Rock en compagnie de XIII. Au fil du récit, l’auteur tente non seulement d’expliquer comment ce jeune homme est devenu un fou meurtrier, mais également pourquoi notre héros a décidé de l’emmener en s’évadant de prison. Tout débute à l’âge de cinq ans, lorsque Billy perd ses parents et se voit confier à sa tante et son oncle, qui l’élèvent à la dure dans une ferme de l’Oklahoma…

Billy Stockton n’a certes pas marqué la série XIII de son empreinte et l’histoire de son enfance ne laissera pas non plus de souvenir indélébile, mais ce one-shot qui multiplie les flashbacks et les rebondissements s’avère néanmoins très réussi, surtout que l’auteur fait de son mieux pour relier les évènements à l’histoire initiale de XIII, notamment en intégrant plusieurs personnages de la série mère, tels que le juge Allenby, Calvin Wax ou le colonel Mac Call. De plus, visuellement, Steve Cuzor réalise de l’excellent boulot, dans la lignée du travail de William Vance.

Un bon album, qui n’apporte certes pas grand-chose à l’univers de XIII, mais qui se referme néanmoins avec l’impression d’en savoir plus sur Billy Stockton et c’est bien là que se situe le but de cette saga… même si l’on aimerait croiser des personnages plus emblématiques.

Robert Kirkman et Ryan Ottley – Invincible, Toujours invaincu (Tome 11)

Posted in BANDES DESSINÉES, Comics, Contrebande, Delcourt, Robert Kirkman, Séries, [Avec super-héros], [DL 2013], [En cours] with tags on 13 janvier 2015 by Yvan

Un tome particulièrement sanglant !

Robert Kirkman et Ryan Ottley - Invincible, Toujours invaincu (Tome 11)Ce tome particulièrement explosif reprend les épisodes #60 à #65 de la saga Invincible.

Ceux qui trouvaient que cette saga avait un petit coup de mou ou qu’elle développait trop de petites histoires parallèles sans vraiment aller au bout des choses apprécieront certainement cet album qui développe deux grosses intrigues bourrées de baston.

Il y a tout d’abord la menace d’Angstrom Levy, aperçue lors du tome précédent, qui frappe la Terre de plein fouet. Le vilain revient en effet accompagné d’Invincibles issus d’autres dimensions et avec la ferme intention de se venger de sa défaite cuisante face à Invincible. Afin de pouvoir survivre à l’attaque des homologues dimensionnels de Mark, Cecil Stedman se voit même contraint de faire appel à tous les super-héros de l’univers Image. Une fois cet arc terminé, Robert Kirkman ne laisse même pas le temps au lecteur de compter les morts ou aux sauveteurs de faire leur travail, car Invincible doit immédiatement faire face à une menace encore plus terrible. Conquest, le plus puissant des Viltrumites, choisit en effet le plus mauvais moment possible pour venir faire le malin sur Terre. Il devient d’ailleurs très vite clair que Mark Grayson ne fait pas le poids face à cet adversaire qui n’a encore jamais perdu un combat (d’où le titre de l’album).

Ce tome est donc entièrement porté sur l’action et ne propose pas un seul moment de répit au jeune héros. Si le récit est particulièrement violent et sanglant, il propose également quelques moments riche en émotion, notamment lorsque la copine de Mark ou son demi-frère sont malmenés par leurs adversaires. Ces évènements poussent également notre héros à revoir son point de vue concernant la neutralisation définitive des menaces auxquels il doit faire face… et cela, alors qu’il avait été très clair à ce sujet vis-à-vis de son demi-frère lors du tome 9.

Visuellement, le style cartoony de Ryan Ottley continue de faire des merveilles. Son dessin très dynamique insuffle également beaucoup de rythme au récit. On voit vraiment que l’auteur se laisse aller et se fait plaisir tout au long de ce tome, que ce soit au niveau du découpage ou au niveau de certaines planches particulièrement marquantes.

Un très bon tome dont les protagonistes et les lecteurs ne sortent pas indemnes !

Robert Kirkman et Ryan Ottley – Invincible, Happy days (Tome 10)

Posted in BANDES DESSINÉES, Comics, Contrebande, Delcourt, Robert Kirkman, Séries, [Avec super-héros], [DL 2013], [En cours] with tags on 13 janvier 2015 by Yvan

Un bon petit tome de transition !

Robert Kirkman et Ryan Ottley - Invincible, Happy days (Tome 10)Ce dixième tome reprend les épisodes #54 à #59 de la saga Invincible, ainsi que l’épisode #11 de The Astounding Wolf-Man.

« Happy Days » fait référence à la vie de couple entre Mark Grayson et Atom Eve, qui constitue le fil rouge de ce tome qui multiplie les petites histoires intermédiaires. L’histoire d’amour des deux super-héros est agréable à suivre et l’idée d’Eve afin de pouvoir générer des revenus pour ces deux tourtereaux qui aimeraient bien se trouver un petit nid douillet est assez intéressante, mais les digressions sont trop nombreuses pour parvenir à marquer les esprits. Le grand nombre de petites intrigues parallèles développées par Robert Kirkman empêche certes le lecteur de s’ennuyer, mais l’empêche également de s’accrocher à l’une d’entre elles sur la longueur du tome. Du coup, on a vécu plein de choses, mais on a du mal à en retenir une en particulier.

Il y a tout d’abord un bond dans le futur qui permet de découvrir une Terre dominée par un tyran qu’Invincible connaît très bien. On a également droit à des nouvelles de Nolan Grayson (Omni-Man) et de son codétenu superpuissant Allen l’Alien, ainsi qu’à une grosse révélation concernant les Viltrumites. Il y a également son ex petite amie Amber qui repointe le bout du nez, ainsi qu’un œil en piteux état. N’oublions pas non plus Amanda qui reçoit de bonnes nouvelles concernant son problème d’âge ou les frères Grayson qui découvrent qu’ils sont espionnés. Il y a également un nouvel ennemi (Powerplex) qui fait son apparition et l’on découvre également qu’Angstrom Levy prépare une belle petite surprise qui risque de faire très mal lors du tome suivant.

Toutes ces petites histoires sont plutôt bonnes, mais beaucoup trop brèves et noyées dans l’ensemble pour pouvoir s’en souvenir. On a également droit à un cross-over avec Wolf-Man, que j’ai personnellement trouvé beaucoup moins intéressant… mais n’est-ce pas souvent le cas avec les cross-over ?

Visuellement, le style cartoony de Ryan Ottley continue de faire des merveilles. Son dessin très dynamique insuffle également beaucoup de rythme au récit. Notons également la présence de Jason Howard lors du cross-over avec Wolf-Man.

Probablement pas le meilleur tome de la série, mais tout de même un tome de transition fun et divertissant.