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Zidrou et José Homs – Shi, Le roi démon (Tome 2)

Posted in BANDES DESSINÉES, Dargaud, Franco-Belge, Séries, Zidrou, [DL 2017], [En cours], [Grand public] with tags , on 21 mars 2018 by Yvan

L’heure de la vengeance a sonné !

Zidrou et José Homs - Shi, Le roi démon (Tome 2)Si le premier volet de cette saga prévue en quatre tomes présentait deux héroïnes intrigantes, cette suite, qui se déroule sept mois plus tard, revient sur le calvaire qu’elles ont vécu entretemps.

Tandis que Jennifer Winterfield a été mariée de force au Révérend Green, Kita a été contrainte de se prostituer au sein d’un bordel de luxe. Au fil du temps, la haine des deux femmes envers cette noblesse britannique, qui écrase le sexe « faible » et les pauvres, ne fait que s’accroître… et l’heure de la vengeance approche…

Outre ces deux héroïnes fortes, qui s’installent progressivement à l’origine d’une colère viscérale qui frappe à travers les époques, Zidrou propose une galerie de personnages charismatiques, dont l’étrange Sensei venu rendre visite à notre prostituée nippone. Si Zidrou invite à suivre la destinée de plusieurs personnages sur différentes époques, il multiplie également les intrigues, n’hésitant pas de passer d’un riche industriel victime d’une organisation terroriste à notre époque à la Reine Victoria en plein Londres victorien. Si le cœur de l’intrigue se déroule toujours en 1851, la touche surnaturelle insufflée par ce « Roi Démon » tatoué sur le dos de la japonaise ne manque pas de surprendre. Au passage, l’auteur ne manque pas non plus de dénoncer la condition des femmes et des pauvres au sein de cette société sexiste, hypocrite et cruelle.

Visuellement, le graphisme de José Homs (Millenium, Secrets : L’Angélus) demeure époustouflant. La mise en images dynamique et soignée du dessinateur espagnol fait des merveilles, que ce soit au niveau de l’univers sombre auquel il donne vie ou au niveau de l’expressivité des personnages.

Du tout bon !

Ed Brubaker et Sean Phillips – Fondu au Noir

Posted in BANDES DESSINÉES, Comics, Contrebande, Delcourt, Ed Brubaker, One-shots, [DL 2017], [Sans super-héros] with tags , on 21 février 2018 by Yvan

The show must go on!

Ed Brubaker et Sean Phillips - Fondu au NoirCe pavé de 400 pages reprend les douze épisodes de « The Fade Out », la dernière saga en date des auteurs de « Criminal », « Fatale » et « Incognito » : le scénariste Ed Brubaker et le dessinateur Sean Phillips.

Le récit se déroule en 1948 à Hollywood, au lendemain de la seconde guerre mondiale et en pleine période du Mac Carthysme. L’histoire débute dans un des bungalows de Studio City, où Charlie Parish, scénariste en manque d’inspiration, se réveille dans la baignoire avec une sacrée gueule de bois. A quelques mètres de lui, gît le corps sans vie de Valeria Sommers, la star du film dont il écrit le scénario. Lorsqu’il découvre que le crime a visiblement été camouflé en suicide, il cherche à découvrir toute la vérité sur ce drame…

Ed Brubaker était déjà une référence au niveau du polar noir, mais en nous plongeant dans les coulisses d’Hollywood en compagnie d’un héros qui s’attaque à ce monstre du cinéma tout en affrontant ses propres démons, il démontre une nouvelle fois tout son talent. Usant d’une narration en voix-off dont il a le secret, il nous plonge au cœur de ce monde beaucoup moins glamour que prévu, au plus près d’un personnage principal délicieusement tourmenté.

Au-delà de l’enquête policière, Ed Brubaker lève donc le voile sur univers sombre, gangrené par l’alcool, le sexe, la corruption et les jeux de pouvoir, où les femmes ne disposent pas encore du hashtag « metoo » et où de nombreux auteurs sont victimes de la chasse aux sorcières communistes. Le tout étant rehaussé par le dessin expert d’un Sean Phillips au sommet de son art et par la colorisation experte d’Elisabeth Breitweiser, je ne peux que vous conseillez vivement ce roman graphique que vous retrouverez d’ailleurs au sommet mon Top comics de l’année !

Ils en parlent également : Mo’, Jérôme

 

Robert Kirkman, Charlie Adlard et Stefano Gaudiano – Walking Dead, Vainqueurs (Tome 28)

Posted in BANDES DESSINÉES, Comics, Contrebande, Delcourt, Robert Kirkman, Séries, [DL 2017], [En cours], [Sans super-héros] with tags , on 16 février 2018 by Yvan

Confrontation avec les Chuchoteurs !

Robert Kirkman, Charlie Adlard et Stefano Gaudiano - Walking Dead, Vainqueurs (Tome 28)Depuis l’introduction des Chuchoteurs, ces étranges individus qui se cachent sous un masque de chairs pour passer inaperçu aux yeux des vrais morts-vivants, il ne faisait aucun doute que la saga allait se diriger vers une confrontation entre la communauté de Rick Grimes et ce groupe qui ne cherche pas à reconstruire l’ancien monde, mais qui souhaite au contraire vivre en harmonie avec les morts-vivants. En utilisant et en se mêlant aux hordes de zombies, les Chuchoteurs insufflaient une nouveauté bienvenue à la menace des morts-vivants, obligeant la communauté de Rick à imaginer des nouvelles stratégies de combat afin de venir à bout de ce nouvel ennemi.

La gigantesque vague de morts-vivants qui se dirige en direction d’Alexandria semble cependant difficile à éviter et cela, malgré les tentatives qui visent à faire dévier cette horde sans précédent vers la mer. L’affrontement est donc inévitable et les brèches qui se forment, ne se situent pas uniquement à hauteur de la porte d’entrée de la ville, mais également au niveau de l’unité de cette communauté. L’heure de l’entraide a donc sonné, mais également celle des coups bas, dévoilant au passage la véritable nature de certains personnages.

Ce tome est d’ailleurs marqué par une disparition d’envergure, qui assène un nouvel uppercut à Rick Grimes. Depuis le décès de Glenn, lors du dix-septième tome, la saga n’avait plus connu d’adieux aussi douloureux. Si le lecteur vit cet évènement tragique en compagnie des personnages, il a également droit à quelques révélations surprenantes de la part d’un Negan qui vole à nouveau la vedette aux autres protagonistes durant de nombreux passages.

À la fin de ce tome, le calme semble revenu après la tempête, mais nul ne doute que Robert Kirkman ne compte pas en rester là et qu’il nous concocte encore quelques menaces intéressantes, dont le mystérieux interlocuteur contacté via la radio d’Eugène Porter…

Visuellement, Charlie Adlard se fait aider par Stefano Gaudiano à l’encrage depuis plusieurs tomes et le duo continue de se montrer particulièrement efficace. Une collaboration fortement saluée car elle permet d’augmenter le rythme de production sans nuire à la qualité de l’ensemble.

Une valeur fixe dans mon Top comics de l’année !

Rodolphe et Christophe Dubois – Ter, Le guide (Tome 2/3)

Posted in BANDES DESSINÉES, Daniel Maghen, Franco-Belge, Trilogies, [DL 2017], [Grand public] with tags on 9 février 2018 by Yvan

À l’intérieur du vaisseau !

Rodolphe et Christophe Dubois - Ter, Le guide (Tome 2/3)Rodolphe et Christophe Dubois proposent la suite de cette saga de science-fiction prévue en trois tomes.

Le premier volet invitait à suivre un étrange individu dépourvu de mémoire, mais capable de réparer n’importe quel objet, qui intriguait les habitants et les autorités de Bas-Courtil. Un tome qui s’chevait sur un cliff-hanger de format, révélant que l’histoire ne se déroule pas sur la planète « TER », mais sur un énorme vaisseau spatial nommé « JUPITER ».

Lors de cette suite, la carlingue est prise de violentes secousses, détruisant progressivement le monde qui se trouve en surface, dont la cité où vivent Mandor et ses amis. Heureusement, notre héros amnésique commence à se souvenir de ses origines et de sa mission. Faisant honneur à son statut de prophète, il emmène les habitants à l’intérieur du vaisseau, où de nouveaux dangers se profilent…

Cette histoire qui s’apparentait à une quête identitaire, délaisse donc les grands espaces de ce monde de la surface aux allures médiévales, pour un univers de métal beaucoup plus sombre. Malgré un bestiaire assez inventif, le scénario y perd un peu de son charme pour retomber dans un récit de science-fiction plus classique, mais toujours aussi efficace.

Visuellement, malgré ce changement de décor, Christophe Dubois continue à en mettre plein la vue. Que ce soit au niveau des personnages ou lors de scènes intérieures fourmillantes de détails, le dessinateur livre des planches d’une beauté remarquable. De cette superbe couverture au cahier graphique qui clôture l’album, les éditions Daniel Maghen contribuent à nouveau à mettre les planches de l’artiste en valeur.

Vivement la conclusion de cette saga que vous pouvez retrouver dans mon Top BD de l’année !

BD – Comics : Le Bilan de 2017

Posted in BANDES DESSINÉES, DIVERS, Littérature, [DL 2017] with tags , , , , , on 31 janvier 2018 by Yvan

Que retenir de mes nombreuses lectures en 2017 ?

Je lis de moins en moins de bandes dessinées chaque année et de plus en plus de romans, mais voici ce que je retiens de ces nombreuses heures de lecture :

Les incontournables :

Zidrou et Oriol – Natures mortes Luc Brunschwig et Etienne Le Roux – La mémoire dans les poches, Troisième partie Jérémie Moreau - La Saga de Grimr
Timothé Le Boucher - Ces jours qui disparaissent Gipi – La terre des fils Luc Brunschwig et Olivier TaDuc – XIII Mystery, Jonathan Fly (Tome 11)
 Jason Aaron et R.M. Guéra – The Goddamned, Avant le Déluge  Brian K. Vaughan et Fiona Staples – Saga (Tome 7)  Jeff Lemire et Andrea Sorrentino - Old Man Logan, Folie furieuse
 Luc Brunschwig et Roberto Ricci – Urban, Enquête Immobile (Tome 4)  Bastien Vivès – Une sœur

Les bonnes découvertes :

Gess – La Malédiction de Gustave Babel  Navie et Carole Maurel – Collaboration Horizontale Renaud Dillies – Loup
 Thilde Barboni et Olivier Cinna – Hibakusha  Cédric Mayen et Lucy Mazel - Edelweiss  Espé – Le Perroquet
 Jeff Lemire et Greg Smallwood – Moon Knight, Bienvenue en Nouvelle Egypte  Pascal Rabaté et Alain Kokor – Alexandrin ou L’art de faire des vers à pied

Les confirmations :

Xavier Dorison et Ralph Meyer – Undertaker, L’ogre de Sutter Camp (Tome 3) Zidrou et Jordi Lafebre – Les beaux étés, Mam’Zelle Esterel (Tome 3) Zidrou et Arno Monin – L’adoption, La Garua (Tome 2/2)
Jeff Lemire et Dustin Nguyen – Descender, Singularités (Tome 3) Joshua Williamson et Andrei Bressan – Birthright, Histoire de famille (Tome 4)  Benjamin Von Eckartsberg et Thomas Von Kummant – Gung Ho, Sexy Beast (tome 3)
 Luc Brunschwig, Aurélien Ducoudray et Florent Bossard - Leviathan, Quelque chose sous nos pieds (Tome 2)  Wilfrid Lupano et Paul Cauuet - Les Vieux Fourneaux, La Magicienne (Tome 4)

Les nouvelles séries à lire :

Zidrou et José Homs – Shi, Au commencement était la colère Rodolphe et Christophe Dubois – Ter, L’étranger (Tome 1/3) Fabien Nury et Sylvain Vallée – Katanga, Diamants

-> Jetez également un œil à mon bilan romans de 2017 !

-> Jetez également un œil à mon bilan de 2016 !

-> Jetez également un œil à mon bilan de 2015 !

-> Jetez également un œil à mon bilan de 2014 !

-> Jetez également un œil à mon bilan de 2013 !

-> Jetez également un œil à mon bilan de 2012 !

-> Jetez également un œil à mon bilan de 2011 !

Luc Brunschwig, Aurélien Ducoudray et Florent Bossard – Leviathan, Quelque chose sous nos pieds (Tome 2)

Posted in BANDES DESSINÉES, Casterman, Franco-Belge, Luc Brunschwig, Séries, [DL 2017], [En cours], [Grand public] with tags on 30 janvier 2018 by Yvan

La noirceur humaine émerge du chaos !

Luc Brunschwig, Aurélien Ducoudray et Florent Bossard - Leviathan, Quelque chose sous nos pieds (Tome 2)« Quelque chose sous nos pieds » propose donc la suite de ce scénario catastrophe signé Luc Brunschwig, Aurelien Ducoudray et Florent Bossard. Après un tome de mise en place assez dense, qui installait de nombreux personnages au sein d’une cité phocéenne ravagée par un séisme de grande ampleur, et dont la fin apportait un éclairage bienvenu concernant l’origine du drame et du titre de la saga, ce second volet constitue le véritable envol de cette série au niveau du scénario.

Les tremblements de terre, qui poussent l’armée à boucler la ville de Marseille et à rassembler les nombreuses victimes dans le Stade Vélodrome, sont donc causés par un gigantesque monstre marin et non par un impact de météorite, comme le laissaient entendre les autorités. Après avoir semé plusieurs intrigues lors du volet précédent, Luc Brunschwig, Aurelien Ducoudray s’amusent à les emboîter, tout en dévoilant déjà plusieurs zones d’ombre. Si la mort suspecte de Mademoiselle Guidoli leur permet d’ajouter une intrigue policière au scénario catastrophe, ils n’oublient pas non plus de d’insuffler une dimension sociale, humaine et politique importante à ce thriller prenant.

Les deux scénaristes prennent en effet le temps de mettre en avant plusieurs personnages touchés par cette catastrophe. Ceux qui s’attendent à voir surgir un héros genre Bruce Willis ou Will Smith, capable de sauver tout le monde, tout en renvoyant le monstre marin ad patres, ressortiront néanmoins déçu de cette lecture car cette catastrophe fait surtout ressortir toute la noirceur du genre humain. Entre une femme qui se fait violer dans les décombres, une villa pillée par des fuyards, une infirmière sous influence, des autorités qui cachent la vérité, une mamie blogueuse et un politicien en manque d’audimat, il ne ressort en effet pas grand-chose de bon de ce chaos.

Visuellement, Florent Brossard propose un graphisme réaliste qui colle parfaitement à ce scénario catastrophe.

Retrouvez d’ailleurs cet album dans mon Top BD de l’année !

Pascal Rabaté et Alain Kokor – Alexandrin ou L’art de faire des vers à pied

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, Futuropolis, One-shots, Pascal Rabaté, [Accessible], [DL 2017] with tags on 29 janvier 2018 by Yvan

L’Art de la rime !

Pascal Rabaté et Alain Kokor - Alexandrin ou L’art de faire des vers à piedCe one-shot signé Pascal Rabaté (« Ibicus« , « Les petits ruisseaux« , « Le petit rien tout neuf avec le ventre jaune« , « La Marie en plastique« , « Bienvenue à Jobourg« , « La déconfiture« ) et Alain Kokor invite à suivre les pas d’Alexandrin de Vannevile, un poète des campagnes et des villes qui survit en vendant sa poésie. Le jour où il croise la route d’un jeune fugueur fouillant les poubelles à la recherche de nourriture, sa vie se retrouve métamorphosée…

« Alexandrin ou L’art de faire des vers à pied » est l’histoire d’une belle rencontre entre un jongleur de mots, amoureux de la rime, et un gamin en quête de liberté. Au fil des pages, une belle complicité s’installe entre ces deux âmes perdues qui vivent en marge de la société. Ce compte contemporain débordant de poésie est également un exercice de style, où la totalité des dialogues épouse la rime. Si j’ai toujours accordé plus d’importance au contenu d’une bande dessinée qu’à son graphisme ou à n’importe quel exercice de style, je ne peux qu’applaudir le résultat quand c’est bien fait comme ici.

De plus, visuellement, le dessin légèrement désuet de Kokor et la colorisation aux tons pastel sont en parfaite harmonie avec les textes de Rabaté, baignant l’ensemble dans une ambiance onirique tout à fait délicieuse.

Ils en parlent également : Mo’