Archive for the Kana Category

Dorison, Bajram, Cossu, Sentenac, Guillo – Goldorak

Posted in BANDES DESSINÉES, BD, Franco-Belge, Kana, Manga, One-shots, [Grand public] with tags , , on 26 décembre 2021 by Yvan

Goldorak Go !

Dorison, Bajram, Cossu, Sentenac, Guillo - GoldorakPresque 3 ans que je n’avais plus lu de bandes dessinées, moi qui en lisais parfois 500 par an. Mais là, comment résister à cette couverture qui réveille tant de souvenirs d’enfance. Ah, nostalgie quand tu nous tiens !

La première bonne nouvelle de cet épilogue à la série culte est que Goldorak n’est pas mort ! Après avoir vaincu les troupes de Véga, Actarus et sa sœur Phénicia sont retournés sur leur planète Euphor, tandis que leurs acolytes sont retournés à une vie plus pépère. Jusqu’au jour où un terrible Golgoth s’écrase sur le Mont Fuji, tout en donnant un ultimatum aux terriens : ils ont 7 jours pour abandonner l’archipel du Japon aux derniers survivants du peuple de Véga, emmenés par le général Yros d’Arkhen…

La deuxième bonne nouvelle est que le héros de Gō Nagai est ressuscité par cinq auteurs aussi talentueux que passionnés par Goldorak, comme en témoigne le bonus d’une trentaine de pages en fin d’album. Il n’en fallait évidemment pas plus pour réveiller le bédéphile qui sommeillait encore en moi et titiller le quadragénaire nostalgique issu de la génération du Club Dorothée et nourri aux dessins animés nippons de Récré A2.

La meilleure nouvelle est cependant que les auteurs sont parvenus à conserver l’esprit de la série tout en lui donnant un nouveau souffle. Le scénario de Xavier Dorison (Undertaker, Ulysse 1781, Long John Silver, W.E.S.T., XIII Mystery, …) et Denis Bajram (Universal War One, Universal War Two, Alix Senator, Trois Christs) tient non seulement la route, mais offre surtout un épilogue merveilleux et parfaitement rythmé à cette série culte. Et que dire du travail visuel de Denis Bajram (scénario et dessins), Brice Cossu (dessins), Alexis Sentenac (dessins) et Yoann Guillo (couleurs), qui ont peaufiné chaque planche dans les moindres détails. Une véritable claque !

Bref, cinq auteurs qui réalisent l’exploit de ramener des centaines de lecteurs plus de 40 ans dans le temps, pour les abandonner le regard pleins d’étoiles…celles qu’ils avaient dans les yeux en étant petits, obnubilé par ces héros qui animaient leur petit écran. Merci !

Alors, n’hésitez pas, foncez ! Goldorak Go !

Goldorak, Xavier Dorison, Denis Bajram, Brice Cossu, Alexis Sentenac et Yoann Guillo, Kana, 168 p., 24,90€

Taiyou Matsumoto – Sunny (Tome 6)

Posted in BANDES DESSINÉES, Kana, Manga / Manhwa, Séries, Taiyou Matsumoto, [DL 2016], [Terminées] with tags on 27 février 2017 by Yvan

Un dernier voyage à bord de la Sunny !

Taiyou Matsumoto - Sunny (Tome 6)Voici malheureusement le dernier tome de cette saga où Taiyou Matsumoto puise dans ses souvenirs d’enfance, en orphelinat, afin de relater le quotidien d’un centre pour enfants forcés de grandir sans parents. L’auteur d’Amer béton et de Ping Pong emmène le lecteur dans les années 1970 afin d’y faire la connaissance des membres de ce foyer situé en pleine campagne, qui accueille des jeunes qui ne peuvent plus être élevés par leur famille. Si Haruo, Sei, Junsuke, Shôsuke, Kenji, Kiiko, Taro, Megumu et les autres ont des raisons diverses pour expliquer leur présence à l’orphelinat – une mère malade, un père alcoolique, des problèmes financiers, … – ils partagent cependant tous le sentiment d’avoir été abandonnés. Heureusement, perdue au fond d’un terrain vague, l’épave d’une vieille voiture permet aux jeunes de s’évader de cette réalité pesante. Une fois installés à bord de la vieille « Sunny », ils peuvent laisser libre cours à leur imagination et aller là où leurs rêves décident de les emmener… pourquoi pas à la maison…

Chaque chapitre se concentre sur l’un des gamins, sur leur tristesse et sur ce besoin d’amour que le lecteur voudrait tant combler au fur et à mesure qu’il s’attache à ces rejetons. Délicatement, par petites touches, l’auteur brosse le portrait d’une galerie de personnages marqués par ce délaissement. Un pot de Nivea qui fait penser à l’odeur maternelle, une visite chez le médecin qui fait penser à cette mère hospitalisée, un coup de téléphone qui redonne espoir… tant de petits détails parsemés au fil des chapitres, qui permettent de saisir les sentiments de ces gosses en manque d’affection. Empli de tristesse et de mélancolie, le récit se veut également positif. Ne cherchant pas à uniquement dépeindre la noirceur, Taiyou Matsumoto laisse suffisamment de place à la lumière et à l’espoir. Même dans un orphelinat, la vie réserve de beaux moments et vaut la peine d’être vécue…

Ce dernier volet se veut d’ailleurs plus positif que les autres et se concentre d’ailleurs sur ceux qui quittent le centre, que ce soit la fugue d’Haruo et Sei ou l’une des filles qui retourne chez une tante et un oncle. Après avoir narré les premiers instants d’Haruo au centre lors du volet précédent, celui-ci s’attarde sur les derniers instants de plusieurs enfants… Arrivé à la fin, il est temps pour certains de quitter l’orphelinat et d’effectuer un dernier voyage à bord de la vieille « Sunny » qu’ils vont d’ailleurs bientôt venir enlever.

Outre le savoir-faire au niveau de la caractérisation des protagonistes, il faut également souligner le style personnel et immédiatement identifiable du dessin du mangaka, qui croque une nouvelle fois ses différents personnages avec grande affection. La mise en images experte de Taiyou Matsumoto (Printemps bleu, Amer béton, Frères du Japon, Ping Pong, Number 5, Gogo Monster) parvient à capturer le chaos et l’instabilité du quotidien des enfants, tout en accentuant le réalisme de cette chronique douce-amère profondément humaine et touchante de sincérité et d’authenticité.

Une page se tourne donc pour nos amis, permettant à Taiyo Matsumoto de signer un dernier volet qui est peut-être légèrement moins bon, mais qui se veut plus positif que les précédents… de quoi terminer cette série incontournable sur une note un peu plus légère.

Taiyou Matsumoto – Sunny (Tome 5)

Posted in BANDES DESSINÉES, Kana, Manga / Manhwa, Séries, Taiyou Matsumoto, [DL 2016], [En cours] with tags , on 30 mai 2016 by Yvan

L’espoir de quitter un jour l’orphelinat !

Taiyou Matsumoto - Sunny (Tome 5)Voici déjà l’avant-dernier tome de cette saga prévue en six tomes, où Taiyou Matsumoto puise dans ses souvenirs d’enfance, en orphelinat, afin de relater le quotidien d’un centre pour enfants forcés de grandir sans parents. L’auteur d’Amer béton et de Ping Pong emmène le lecteur dans les années 1970 afin d’y faire la connaissance des membres de ce foyer situé en pleine campagne, qui accueille des jeunes qui ne peuvent plus être élevés par leur famille. Si Haruo, Sei, Junsuke, Shôsuke, Kenji, Kiiko, Taro, Megumu et les autres ont des raisons diverses pour expliquer leur présence à l’orphelinat – une mère malade, un père alcoolique, des problèmes financiers, … – ils partagent cependant tous le sentiment d’avoir été abandonnés. Heureusement, perdue au fond d’un terrain vague, l’épave d’une vieille voiture permet aux jeunes de s’évader de cette réalité pesante. Une fois installés à bord de la vieille « Sunny », ils peuvent laisser libre cours à leur imagination et aller là où leurs rêves décident de les emmener… pourquoi pas à la maison…

Chaque chapitre se concentre sur l’un des gamins, sur leur tristesse et sur ce besoin d’amour que le lecteur voudrait tant combler au fur et à mesure qu’il s’attache à ces rejetons. Délicatement, par petites touches, l’auteur brosse le portrait d’une galerie de personnages marqués par ce délaissement. Un pot de Nivea qui fait penser à l’odeur maternelle, une visite chez le médecin qui fait penser à cette mère hospitalisée, un coup de téléphone qui redonne espoir… tant de petits détails parsemés au fil des chapitres, qui permettent de saisir les sentiments de ces gosses en manque d’affection. Empli de tristesse et de mélancolie, le récit se veut également positif. Ne cherchant pas à uniquement dépeindre la noirceur, Taiyou Matsumoto laisse suffisamment de place à la lumière et à l’espoir. Même dans un orphelinat, la vie réserve de beaux moments et vaut la peine d’être vécue…

En passant d’une personnalité à l’autre, ce cinquième volet montre comment chacun des enfants réagit à cet abandon. Après avoir découvert la mère d’Haruo et ensuite fait la connaissance de son père, le lecteur découvre maintenant les premiers instants d’Haruo au centre, ce qui permet d’encore mieux cerner le personnage d’Haruo, que je trouve personnellement le plus intéressant de la saga. Les autres passages particulièrement intéressants sont la fugue minutieusement planifiée de Sei, la visite de Junsuke chez le médecin ou la difficulté de Megumu d’aller vivre avec un autre couple. Puis, lors du dernier chapitre, les enfants doivent faire face à l’arrivée d’un typhon… alors qu’ils ont connu déjà tant de tempêtes dans leurs vies…

Outre le savoir-faire au niveau de la caractérisation des protagonistes, il faut également souligner le style personnel et immédiatement identifiable du dessin du mangaka, qui croque une nouvelle fois ses différents personnages avec grande affection. La mise en images experte de Taiyou Matsumoto (Printemps bleu, Amer béton, Frères du Japon, Ping Pong, Number 5, Gogo Monster) parvient à capturer le chaos et l’instabilité du quotidien des enfants, tout en accentuant le réalisme de cette chronique douce-amère profondément humaine et touchante de sincérité et d’authenticité.

Une série incontournable !

Taiyou Matsumoto – Sunny (Tome 4)

Posted in BANDES DESSINÉES, Kana, Manga / Manhwa, Séries, Taiyou Matsumoto, [DL 2015], [En cours] with tags , on 14 décembre 2015 by Yvan

L’espoir de quitter un jour l’orphelinat !

Taiyou Matsumoto - Sunny (Tome 4)Pour cette saga prévue en six tomes, Taiyou Matsumoto puise dans ses souvenirs d’enfance, en orphelinat, afin de relater le quotidien d’un centre pour enfants forcés de grandir sans parents. L’auteur d’Amer béton et de Ping Pong emmène le lecteur dans les années 1970 afin d’y faire la connaissance des membres de ce foyer situé en pleine campagne, qui accueille des jeunes qui ne peuvent plus être élevés par leur famille. Si Haruo, Sei, Junsuke, Shôsuke, Kenji, Kiiko, Taro, Megumu et les autres ont des raisons diverses pour expliquer leur présence à l’orphelinat – une mère malade, un père alcoolique, …., – ils partagent cependant tous le sentiment d’avoir été abandonnés. Heureusement, perdue au fond d’un terrain vague, l’épave d’une vieille voiture permet aux jeunes de s’évader de cette réalité pesante. Une fois installés à bord de la vieille « Sunny », ils peuvent laisser libre cours à leur imagination et aller là où leurs rêves décident de les emmener… pourquoi pas à la maison…

Chaque chapitre se concentre sur l’un des gamins, sur leur tristesse et sur ce besoin d’amour que le lecteur voudrait tant combler au fur et à mesure qu’il s’attache à ces rejetons. Délicatement, par petites touches, l’auteur brosse le portrait d’une galerie de personnages marqués par ce délaissement. Un pot de Nivea qui fait penser à l’odeur maternelle, un trèfle à quatre feuilles qui pourrait accélérer le rétablissement d’une mère hospitalisé, des nuages que l’on observe en surveillant la boîte aux lettres de près… tant de petits détails parsemés au fil des chapitres, qui permettent de saisir les sentiments de ces gosses en manque d’affection. Empli de tristesse et de mélancolie, le récit se veut également positif. Ne cherchant pas à uniquement dépeindre la noirceur, Taiyou Matsumoto laisse suffisamment de place à la lumière et à l’espoir. Même dans un orphelinat, la vie réserve de beaux moments et vaut la peine d’être vécue…

Après un troisième volet qui se concentrait un peu plus sur les adultes du foyer Hoshi no ko, celui-ci place de nouveau les jeunes orphelins sur le devant de la scène, en se focalisant sur leur espoir de quitter un jour le centre en retournant chez leurs parents. Après avoir découvert la mère d’Haruo, le lecteur fait maintenant la connaissance de son père, ce qui permet d’encore mieux cerner le personnage d’Haruo, que je trouve personnellement le plus intéressant de la saga. Puis, il y a Asako, qui apprend que ses parents divorcent. Il y a aussi le récit particulièrement touchant de la pauvre Kiiko, qui croît pouvoir quitter définitivement le foyer, offrant même sa poupée préférée à sa copine… mais rien ne semble vraiment stable dans la destinée de ses enfants abandonnées. Mais tout n’est pas toujours sombre puisqu’il y a également le petit Sei, qui a régulièrement rendez-vous avec une fille de sa classe… qui habite dans une vraie famille, dans sa propre maison… ah que Taiyou Matsumoto est doué pour relater les sentiments de ces jeunes orphelins… mêlant habilement mélancolie et joie… souvent éphémère.

Outre le savoir-faire au niveau de la caractérisation des protagonistes, il faut également souligner le style personnel et immédiatement identifiable du dessin du mangaka, qui croque une nouvelle fois ses différents personnages avec grande affection. Ponctué de quelques planches en couleur somptueuses, la mise en images experte de Taiyou Matsumoto (Printemps bleu, Amer béton, Frères du Japon, Ping Pong, Number 5, Gogo Monster) accentue le réalisme de cette chronique douce-amère profondément humaine et touchante de sincérité et d’authenticité.

Une série incontournable !

Taiyou Matsumoto – Sunny (Tome 3)

Posted in BANDES DESSINÉES, Kana, Manga / Manhwa, Séries, Taiyou Matsumoto, [DL 2015], [En cours] with tags , on 9 novembre 2015 by Yvan

Quel futur pour ces orphelins ?

Taiyou Matsumoto - Sunny (Tome 3)Pour cette saga prévue en six tomes, Taiyou Matsumoto puise dans ses souvenirs d’enfance, en orphelinat, pour relater le quotidien d’un centre pour enfants forcés de grandir sans parents. L’auteur d’Amer béton et de Ping Pong emmène le lecteur dans les années 1970 afin d’y faire la connaissance des membres de ce foyer situé en pleine campagne, qui accueille des jeunes qui ne peuvent plus être élevés par leur famille. Si Haruo, Sei, Junsuke, Shôsuke, Kenji, Kiiko, Taro, Megumu et les autres ont des raisons diverses pour expliquer leur présence à l’orphelinat (une mère malade, un père alcoolique, …), ils partagent cependant tous le sentiment d’avoir été abandonnés. Heureusement, perdue au fond d’un terrain vague, l’épave d’une vieille voiture permet aux jeunes de s’évader de cette réalité pesante. Une fois installés à bord de la vieille « Sunny », ils peuvent laisser libre cours à leur imagination et aller là où leurs rêves décident de les emmener… pourquoi pas à la maison…

Chaque chapitre se concentre sur l’un des gamins, sur leur tristesse et sur ce besoin d’amour que le lecteur voudrait tant combler au fur et à mesure qu’il s’attache à ces rejetons. Délicatement, par petites touches, l’auteur brosse le portrait d’une galerie de personnages marqués par ce délaissement. Un pot de Nivea qui fait penser à l’odeur maternelle, un trèfle à quatre feuilles qui pourrait accélérer le rétablissement d’une mère hospitalisé, un réveil matin qui rappelle des jours meilleurs, une tasse de thé qui… tant de petits détails parsemés au fil des chapitres, qui permettent de saisir les sentiments de ces gosses en manque d’affection. Empli de tristesse et de mélancolie, le récit se veut également positif. Ne cherchant pas à uniquement dépeindre la noirceur, Taiyou Matsumoto laisse suffisamment de place à la lumière et à l’espoir. Même dans un orphelinat, la vie réserve de beaux moments et vaut la peine d’être vécue…

Ce troisième volet qui se concentre un peu plus sur les adultes du foyer Hoshi no ko, s’intéresse également aux perspectives d’avenir des jeunes orphelins. Le lecteur découvre ainsi ce qu’est devenu l’un des anciens « bad boy » du centre. Puis, il y a Haruo qui se lie d’amitié avec une équipe de télévision venue tourner un reportage sur le foyer. S’il s’imagine un futur en tant qu’acteur, il cherche également une famille de substitution au sein de cette équipe de tournage… toujours afin de combler ce manque et ce délaissement. D’ailleurs, lorsqu’il voit un enclos de cochons privés de liberté et sans aucune perspective d’avenir, Haruo ne peut s’empêcher de les libérer. Il y a finalement Megumu qui est invitée dans la demeure de son amie Rie et qui y découvre toute la chaleur d’un véritable foyer… ah que Taiyou Matsumoto est doué pour relater les sentiments de ces jeunes orphelins…

Outre le savoir-faire au niveau de la caractérisation des protagonistes, il faut également souligner le style personnel et immédiatement identifiable du dessin du mangaka, qui croque une nouvelle fois ses différents personnages avec grande affection. Ponctué de quelques planches en couleur somptueuses, la mise en images experte de Taiyou Matsumoto (Printemps bleu, Amer béton, Frères du Japon, Ping Pong, Number 5, Gogo Monster) accentue le réalisme de cette chronique douce-amère profondément humaine et touchante de sincérité et d’authenticité.

Une série incontournable !

Taiyou Matsumoto – Sunny (Tome 2)

Posted in BANDES DESSINÉES, Kana, Manga / Manhwa, Séries, Taiyou Matsumoto, [DL 2015], [En cours] with tags , on 18 mai 2015 by Yvan

Encore un incontournable de Taiyou Matsumoto !

Couv_241925Lorsque Megumu affirme avoir été la cible d’un kidnappeur, Kiko jalouse toute l’attention que reçoit subitement sa copine de classe. Si seulement il pouvait lui arriver quelque chose d’aussi trépident…
Au foyer Hoshi no ko, une maman vient déposer le petit Toru Oishi. Si ce dernier pense que c’est temporaire, Haruo est persuadé qu’elle ne viendra plus jamais le récupérer et qu’il sera abandonné à jamais… tout comme lui.

Pour cette saga prévue en six tomes, Taiyou Matsumoto puise dans ses souvenirs d’enfance, en orphelinat, pour relater le quotidien d’un centre pour enfants forcés de grandir sans parents. L’auteur d’Amer béton et de Ping Pong emmène le lecteur dans les années 1970 afin d’y faire la connaissance des membres de ce foyer situé en pleine campagne, qui accueille des jeunes qui ne peuvent plus être élevés par leur famille. Si Haruo, Sei, Junsuke, Shôsuke, Kenji, Kiiko, Taro, Megumu et les autres ont des raisons diverses pour expliquer leur présence à l’orphelinat (une mère malade, un père alcoolique, …), ils partagent cependant tous le sentiment d’avoir été abandonnés. Heureusement, perdue au fond d’un terrain vague, l’épave d’une vieille voiture permet aux jeunes de s’évader de cette réalité pesante. Une fois installés à bord de la vieille « Sunny », ils peuvent laisser libre cours à leur imagination et aller là où leurs rêves décident de les emmener… pourquoi pas à la maison…

« J’admire le soleil, il est là tous les matins, sans exception. »
« La Terre tourne, c’est tout. »

Chaque chapitre se concentre sur l’un des gamins, sur leur tristesse lorsque des membres du staff tentent de combler l’immense vide ressenti lors du « Parent’s Day » à l’école, sur leur peur du rejet lorsqu’ils peuvent enfin passer quelques jours avec leur mère, sur ce besoin d’amour que le lecteur voudrait tant combler au fur et à mesure qu’il s’attache à ces rejetons. Délicatement, par petites touches, l’auteur brosse le portrait d’une galerie de personnages marqués par ce délaissement. Un pot de Nivea qui fait penser à l’odeur maternelle, un trèfle à quatre feuilles qui pourrait accélérer le rétablissement d’une mère hospitalisé, un réveil matin qui rappelle des jours meilleurs… tant de petits détails parsemés au fil des chapitres, qui permettent de saisir les sentiments de ces gosses en manque d’affection. Empli de tristesse et de mélancolie, le récit se veut également positif. Ne cherchant pas à uniquement dépeindre la noirceur, Taiyou Matsumoto laisse suffisamment de place à la lumière et à l’espoir. Même dans un orphelinat, la vie réserve de beaux moments et vaut la peine d’être vécue…

« Le medaka, c’est un croisement entre quels poissons ? »
« Ben, un croisement entre deux medaka. »

Outre le savoir-faire au niveau de la caractérisation des protagonistes, il faut également souligner le style personnel et immédiatement identifiable du dessin du mangaka, qui croque une nouvelle fois ses différents personnages avec grande affection. Ponctué de quelques planches en couleur somptueuses, la mise en images experte de Taiyou Matsumoto (Printemps bleu, Amer béton, Frères du Japon, Ping Pong, Number 5, Gogo Monster) accentue le réalisme de cette chronique douce-amère profondément humaine et touchante de sincérité et d’authenticité.

Un tome que vous pouvez retrouver dans mon Top manga de l’année.

Venez discuter de cet album sur BDGest.

Taiyou Matsumoto – Sunny (Tome 1)

Posted in BANDES DESSINÉES, Kana, Manga / Manhwa, Séries, Taiyou Matsumoto, [Angoulême 2015], [DL 2014], [En cours] with tags , , on 9 décembre 2014 by Yvan

La nouvelle perle de Taiyou Matsumoto !

Taiyou Matsumoto - Sunny (Tome 1)Sunny est la nouvelle série du génialissime Taiyou Matsumoto. L’auteur d’Amer béton et de Ping Pong puise dans ses souvenirs d’enfance, en orphelinat, pour relater le quotidien d’un centre pour enfants forcés de grandir sans parents.

Le premier volet de cette chronique douce-amère emmène le lecteur dans les années 1970 afin d’y faire la connaissance des membres de ce foyer situé en pleine campagne, qui accueille des jeunes qui ne peuvent plus être élevés auprès de leurs parents. Si Haruo, Sei, Junsuke, Shôsuke, Kenji, Kiiko, Taro, Megumu et les autres ont des raisons diverses pour expliquer leur présence à l’orphelinat (une mère malade, un père alcoolique, …), ils partagent cependant tous le sentiment d’avoir été abandonnés. Heureusement, perdue au fond d’un terrain vague, l’épave d’une vieille voiture abandonnée permet aux jeunes de s’évader de cette réalité pesante. Une fois installés à bord de la vieille « Sunny », ils peuvent laisser libre cours à leur imagination et s’évader…

Délicatement, par petites touches, le mangaka brosse le portrait d’une galerie de personnages marqués par ce délaissement. Un pot de Nivea qui fait penser à l’odeur maternelle, un trèfle à quatre feuilles qui pourrait accélérer le rétablissement d’une mère hospitalisé… tant de petits détails parsemés au fil des chapitres, qui permettent de saisir les sentiments de ces gosses séparés de leurs parents. Empli de tristesse et de mélancolie, le récit se veut également positif. Ne cherchant pas à uniquement dépeindre la noirceur, Taiyou Matsumoto laisse suffisamment de place à la lumière et à l’espoir. Même dans un orphelinat, la vie réserve de beaux moments et vaut la peine d’être vécue…

Profondément humaine et touchante de sincérité et d’authenticité, cette nouvelle œuvre du mangaka s’annonce donc très prometteuse… surtout que visuellement, c’est à nouveau un immense plaisir de retrouver le style personnel et immédiatement identifiable de Taiyou Matsumoto (Printemps bleu, Amer béton, Frères du Japon, Ping Pong, Number 5, Gogo Monster). On sent qu’il croque ses personnages avec grande affection… et les quelques planches en couleur sont somptueuses.

Vivement la suite de cette saga que l’auteur prévoit de terminer en six volumes.

Un tome que vous pouvez retrouver dans mon Top du mois, dans mon Top manga de l’année, ainsi que dans la Sélection Officielle du Festival d’Angoulême 2015.