Archive for the Omnibus Category

Brian Michael Bendis & Michael Gaydos – Alias

Posted in BANDES DESSINÉES, Brian M Bendis, Comics, Daredevil, Intégrales, Omnibus, Panini, [Avec super-héros], [DL 2011] with tags , on 5 janvier 2012 by Yvan

Encore une saga incontournable de Bendis !

Brian Michael Bendis & Michael Gaydos - AliasAprès avoir été publiée dans la collection MAX de Panini Comics, cette saga imaginée par Brian Michael Bendis et dessinée par Michael Gaydos est rééditée sous la forme d’un Marvel Omnibus qui reprend l’intégralité des 28 épisodes de la série, ainsi que le one-shot « What if Jessica Jones joined the Avengers? ».

À l’instar des excellentes séries Powers et Gotham Central, « Alias » propose des enquêtes policières classiques avec en toile de fond un univers super-héroïque. Le lecteur est invité à suivre les aventures de Jessica Jones, une ancienne super-héroïne qui a raccroché son costume pour se lancer dans une nouvelle carrière en tant que détective privée. Les enquêtes policières imaginées par Bendis ne sont cependant qu’une excuse afin de pouvoir développer la psychologie de ce personnage sensible et tourmenté. Au fil des pages le lecteur découvre le quotidien sombre et déprimant de Jessica, son passé en tant que super-héroïne et ses vieux démons.

Bendis propose donc un privé comme on les aime : désabusé et noyant un passé merdique dans l’alcool. Mais il invite surtout à jeter un regard critique de l’autre côté du monde des super-héros. Si l’on retrouve des personnages célèbres tels que Daredevil, J.J Jameson, Spider-Man ou Luke Cage, ce n’est pas l’univers Marvel scintillant que l’on découvre, mais des héros particulièrement humains. Bendis évolue dans le même univers sombre que dans Daredevil (100% Marvel) et ne manque d’ailleurs pas de créer quelques liens entre ses deux séries.

Si Bendis jongle à nouveau avec des bulles omniprésentes, conférant ainsi un rythme assez lent à ce thriller policier, il démontre une nouvelle fois son sens de la narration et du découpage, ainsi que cette capacité à installer une ambiance noir et pesante, particulièrement propice au genre. Les dessins sombres et bruts de Michael Gaydos s’accordent d’ailleurs parfaitement au ton de l’histoire et aux états d’âme de Jessica. Notons également l’intervention d’autres dessinateurs (Bill Sienkiewicz, Mark Bagley, Al Vey, Rodney Ramos) sur certaines séquences (flashbacks et autres), ainsi que les jolies couvertures réalisées par David Mack.

Malgré un défaut d’impression regrettable (les textes VO et VF superposés) sur l’une des 650 pages de cette intégrale, je conseille vivement l’achat de cette excellente série !

Retrouvez cet album dans mon Top comics de l’année !

La mort et le retour de Superman

Posted in BANDES DESSINÉES, Comics, DC Essentiels, Intégrales, Omnibus, Panini, Superman, Urban Comics, [Avec super-héros], [DL 2008] with tags on 30 juillet 2010 by Yvan

La mort et le retour de SupermanTout débute en 1992. Alors que les ventes de Superman en kiosque stagnent, DC Comics décide de relancer le personnage et de surprendre les lecteurs en bousculant la routine. La mort annoncée du principal héros de l’univers DC aura l’effet escompté, avec un fascicule, intitulé «La Mort de Superman», vendu à plus de quatre millions d’exemplaires et un regain d’intérêt pour le dernier des kryptoniens. A l’instar de la mort de Captain America dans Civil War, l’évènement fait la une des médias à travers le monde et demeure l’un des faits marquants dans l’histoire des comics. L’intégralité de cette saga qui s’étale sur tous les titres mettant en scène Superman est enfin reprise en version française dans cet Omnibus de près de 800 pages. Ce récit, signé Dan Jurgens, Karl Kesel, Jerry Ordway, Louise Simonson, Roger Stern et Gerard Jones au scénario et dessiné par Jon Bogdanove, Tom Grummett, Jackson Guice, Dan Jurgens et Mark D. Bright, est composée de trois parties distinctes: « La Mort de Superman » (paru en VF dans la collection Privilège de Semic), « Un monde sans Superman » et « Le retour de Superman ».

L’intrigue de « La Mort de Superman » se résume en deux lignes. Certes, la mort d’un super-héros d’un tel calibre n’est pas vraiment chose fréquente dans l’univers des comics, surtout qu’il ne s’agit pas d’un humain ayant quelques superpouvoirs, mais d’un extraterrestre quasi omnipotent et jugé indestructible. Le plus surprenant est probablement que les auteurs parviennent à leur fin sans utiliser de kryptonite afin d’ébranler leur héros. A la place, ils créent un vilain, sorti de nulle part, dont la tactique pour venir à bout de Superman est beaucoup moins élaboré que celles utilisés par la famille Luthor ou par les nombreux méchants qui se sont cassés les dents sur le plus grand héros de tout les temps. Pas de plans, pas de complot, pas de cailloux verts ou rouges, juste du rentre-dedans du début à la fin de l’histoire. Le scénario, axé sur le combat et usant d’un monstre sans origines, qui ne prononce pas un mot et qui ne justifie jamais ses actions ou motivations, est donc on ne peut plus basic. Pourtant, cet affrontement incessant dont l’issue est connue d’avance n’est pas vraiment lassant et a même un côté épique assez sympathique.

Après un premier volet d’une linéarité et simplicité extrême, la suite (« Un monde sans Superman » et « Le retour de Superman ») permet aux auteurs de montrer la réaction des proches de Superman tout en développant plusieurs intrigues parallèles concernant sa succession. L’acte héroïque d’autosacrifice fait donc place au deuil, aux regrets et aux souvenirs. Si le monde a perdu son héros et le Daily Planet un journaliste hors pair, Martha, Jonathan, Lana et Lois doivent combler un vide beaucoup plus grand. Tout en jouant sur l’aspect dramatique de la disparition du dernier fils de Krypton, cette deuxième partie donne surtout l’occasion à DC d’introduire de nouveaux personnages, tous prétendant, à des degrés divers, être Superman. A l’image d’Elvis, qui n’a jamais été plus vivant qu’après sa mort, des pseudo-supermen (Superboy, le Superman cyborg, l’Homme d’Acier, alias John Henry Irons, et l’Eradicator) viennent se mêler au bal du renouveau de DC. Au milieu de ces néo-héros, le lecteur n’a plus qu’à choisir le remplaçant qui lui convient le mieux. Si le scénario de cette suite est déjà plus élaboré, l’aspect conceptuel, qui consiste à faire périr un héros pour le faire réapparaître tel un gros lapin blanc sorti d’un chapeau par la suite, se fait tout de même fortement ressentir tout au long de cette saga visant surtout à ressusciter un protagoniste éditorialement proche du décès.

Au niveau du graphisme, malgré quelques illustrations qui marqueront les esprits, tels le corps gisant de Superman devant l’immeuble du Daily Planet ou la couverture du fatidique épisode #75 de Superman, le dessin ultra-classique manque souvent de personnalité. Mais malgré une intrigue audacieuse qui ne déborde pas d’originalité et un graphisme qui n’a rien de spectaculaire, « La mort et le retour de Superman » est un album imposant relatant la mort mythique d’un icône majeure de chez DC, que tout fan de Superman se doit de posséder.

Frank Miller – Daredevil par Frank Miller

Posted in BANDES DESSINÉES, Comics, Daredevil, Frank Miller, Intégrales, Omnibus, Panini, [Avec super-héros], [DL 2009] with tags on 24 février 2010 by Yvan

daredevil millerLe premier long run de Frank Miller sur la série Daredevil (les épisodes #168 à #191) a déjà été publié dans les trois intégrales 1981 à 1983 (Daredevil – L’intégrale). Cette dernière intégrale reprenait également les épisodes #219 et #226 signés Miller sur la série principale. Ce Marvel Omnibus reprend ces deux épisodes, mais regroupe surtout les autres contributions de l’auteur mythique à la légende du Diable de Hell’s Kitchen, dont le chef-d’œuvre «Born Again».

En guise de hors-d’œuvre, on a d’abord droit à Lire la suite

Spider-Man – La saga du clone (Tome 2)

Posted in BANDES DESSINÉES, Comics, Intégrales, Omnibus, Panini, Spider-Man, [Avec super-héros], [DL 2008] with tags on 1 décembre 2008 by Yvan

La plus grande crise d’identité de Spider-Man

la plus grande crise d’identitéSouvenez-vous des épisodes #144-151 d’Amazing Spider-Man (05/1975 – 12/1975), marquant la fin de la troisième année de Gerry Conway au scénario et regroupés dans le septième tome de la série « Spider-Man – Les incontournables ». Cette histoire prenante fit traverser à Spider-Man la plus grande crise d’identité qu’il n’ait jamais connu. Une histoire de clones qui débuta avec un kidnapping à Paris et qui est à la base de cette deuxième et fort controversée saga du clone vingt ans plus tard.

Souvenez-vous du début de l’épisode #151 d’Amazing Spider-Man, où Spider-Man jette irrespectueusement un corps dans la cheminée d’un incinérateur, ne sachant probablement pas, qu’à l’inverse d’une cheminée de feu-ouvert, celle d’un incinérateur ne débouche pas directement dans les flammes. Un clone que l’on croyait mort et qui en revenant sous le nom de Ben Reilly donna naissance a l’une des sagas les plus controversées de l’histoire de Marvel dans les années ’90 : la saga du clone !

Tandis que la première saga du clone, datant des années ’70 ne couvrait que quelques épisodes, cette nouvelle saga qui se déroule 5 ans plus tard dans la vie de Spider-Man (5 ans en temps Marvel, 20 années réelles) va contaminer toutes les séries régulières de Spider-Man, ainsi que plusieurs séries limitées et one-shots entre 1994 et 1997. Cet album imposant de plus de 900 pages de la Collection Omnibus est la deuxième partie de cette saga et rassemble près de 40 épisodes issus de diverses séries arachnéennes de l’époque.

Il n’est pas indispensable d’avoir lu la saga datant des seventies ou de relire le premier volume de cette collection, car cet album revient amplement sur les événements de la première saga du clone, sur l’origine du clone créé par le Chacal et sur les événements du tome précédent. Comme la plupart des compilations, cette conclusion de la célèbre Saga du Clone contient des hauts et des bas, aussi bien au niveau du scénario que du graphisme.

Le début d’album est marqué par un Ben Reilly qui reprend le flambeau de Spider-Man alors que Peter Parker s’exile à Portland. Si le fait de retrouver un Spidey obligé de bricoler sa toile, de coudre son propre costume et de tenter de trouver des petits boulots pour survivre a un côté nostalgique et sympa, l’intrigue de fond concernant une menace virtuelle n’est pas parfaitement exploitée.

La deuxième moitié propose une machination capillo-tractée, marquée par le retour d’anciens super-vilains, ressuscités pour l’occasion. Si la complicité quasi fraternelle des deux Spideys est intéressante et la descente aux enfers de nos héros sans pitié et dramatique, les chemins empruntés pour arriver à un retour à la normale en fin de saga sont peut-être plus discutables.

Mais dans l’ensemble, la lecture de cette brique s’avère assez fluide et le prix élevé est compensé par de nombreuses heures de lecture. Quant à la saga elle-même …