Archive for the DC Classiques Category

Mike W. Barr, Michael Golden, Tony Bedard et Rags Morales – Batman Vendetta

Posted in BANDES DESSINÉES, Batman, Comics, DC Classiques, One-shots, Urban Comics, [Avec super-héros], [DL 2015] with tags on 4 mai 2015 by Yvan

Un bon comics, presque gratuit !

Mike W. Barr, Michael Golden, Tony Bedard et Rags Morales - Batman VendettaÀ l’image du « Free Comic Book Day » aux États-Unis, opération qui, comme son nom l’indique, permet aux libraires d’offrir un comic, « Les 48 heures de la BD » rassemble des éditeurs français qui proposent aux visiteurs d’une librairie participante de repartir avec un ouvrage pour la modique somme de 1 euro durant le weekend du 4 et 5 Avril. Tout comme l’année dernière avec les cinq épisodes de « Batman – Les portes de Gotham », Urban Comics a de nouveau la bonne idée de participer à l’évènement en proposant ce Batman Vendetta qui contient les épisodes US Batman Special #1 et Batman Confidential #13 à #16.

Cet album aurait très bien pu être intégré à la collection DC Nemesis car il est entièrement dédie à un ennemi de Batman. Wrath (qui signifie courroux en anglais) est une sorte de version maléfique de Batman. Ce personnage qui a connu un parcours similaire à Bruce Wayne répond à la question : que serait devenu le petit Bruce s’il avait mal tourné après le meurtre de ses parents. D’après Mike W. Barr et Michael Golden il serait devenu Wrath, l’anti-Batman !

Le premier épisode, qui date de 1984, présente le destin parallèle de deux enfants qui perdent leurs parents la nuit du 26 juin, l’un deviendra un justicier nommé Batman tandis que l’autre deviendra un tueur de flics. Si les deux personnages portent quasi le même costume, le mauvais semble bien décidé à éliminer le commissaire James Gordon, tandis que l’autre va tout faire pour lui sauver la vie. Les épisodes suivants (« Les Raisons de la colère ») datent de 2008 et imaginent une suite à cet affrontement entre Batman et Wrath, ayant pour enjeu la vie du commissaire Gordon. Ces épisodes imaginés par Tony Bedard et Rags Morales permettent notamment d’en apprendre plus sur le passé et sur les motivations de ce double maléfique.

L’intrigue est assez classique, mais franchement plaisante à suivre et le travail au niveau des personnages est excellent. La caractérisation de Wrath est intéressante et les personnages secondaires tels que James Gordon et Leslie Thompkins ne sont pas en reste. De plus, la relation entre Batman et Nightwing sur la deuxième partie est particulièrement intéressante.

Bref, un bon récit de Batman et un vilain qui tient la route !

Greg Rucka et Bob Gale – Batman – No Man’s Land (Tome 2)

Posted in BANDES DESSINÉES, Batman, Comics, DC Classiques, Greg Rucka, Séries, Urban Comics, [Avec super-héros], [DL 2014], [En cours] with tags on 27 août 2014 by Yvan

Un tome intermédiaire composé de tie-ins !

Greg Rucka et Bob Gale - Batman – No Man’s Land (Tome 2)Voici donc le second volet de cette série prévue en six tomes, qui est la suite directe de Batman – Cataclysme, la saga qui avait fait vaciller l’habitat de l’Homme Chauve-Souris sur ses fondations et plongé Gotham City dans une ère nouvelle. Pour rappel : Un tremblement de terre d’une magnitude de 7,6 sur l’échelle de Richter avait totalement ravagé Gotham City. Abandonnée à son triste sort, la ville est déclarée zone interdite et exclue du territoire américain par les autorités gouvernementales. Les forces de police, menées par le commissaire Gordon, tentent certes de rétablir un semblant d’ordre dans ce « no man’s land » dirigé par des bandes rivales et des super-vilains, mais les habitants qui n’ont pas voulu ou su évacuer à temps sont toutefois livrés à eux-mêmes… surtout que Batman avait disparu de la circulation.

Batman étant réapparu en cours de tome précédent, on s’attendait à ce qu’il fasse un peu le ménage lors de cette suite. Malheureusement, cet album reprenant les épisodes « Legends of the Dark Knight » #118-119, « Batman Chronicles » #16, « Shadow of the Bat » #86-87, « Azrael » #53-55, « Batman » #566-567, « Detective Comics » #733-734, « JLA » #32 et « Young Justice No Man’s Land » #1 est surtout compose de tie-ins qui n’apportent pas grand chose à l’ensemble. Batman n’est donc pas trop présent et ses collègues super-héros, tel que Superman, constatent très vite leur impuissance face à cet environnement hostile dominé par l’instinct de survie, qui fait par moments penser à l’excellente série « DMZ« . Malgré les mouvements stratégiques du Joker et de Double-Face, visant à agrandir leur territoire, l’intrigue principale n’avance donc pas beaucoup.

Au niveau du graphisme, malgré des styles qui varient parfois beaucoup d’un récit à l’autre, l’ensemble est de très bonne facture.

Bref, si le tome précédent faisait le point sur les nouveaux rapports de force qui animent cet endroit qui ne ressemble plus du tout à l’ancien fief du Dark Knight, celui-ci se concentre surtout sur des personnages qui gravitent autour de Batman et s’avère du coup déjà beaucoup moins intéressant. Espérons donc que la suite renouera très vite avec l’intrigue principale.

Greg Rucka et Bob Gale – Batman – No Man’s Land

Posted in BANDES DESSINÉES, Batman, Comics, DC Classiques, Greg Rucka, Séries, Urban Comics, [Avec super-héros], [DL 2014], [En cours] with tags on 14 juillet 2014 by Yvan

Gotham City, isolée du reste du monde !

Greg Rucka et Bob Gale - Batman – No Man’s LandUn tremblement de terre d’une magnitude de 7,6 sur l’échelle de Richter a totalement ravagé Gotham City. Abandonnée à son triste sort, la ville est déclarée zone interdite et exclue du territoire américain par les autorités gouvernementales. Les forces de police, menées par le commissaire Gordon, tentent certes de rétablir un semblant d’ordre dans ce « no man’s land » dirigé par des bandes rivales et des super-vilains, mais les habitants qui n’ont pas voulu ou su évacuer à temps sont toutefois livrés à eux-mêmes… surtout que Batman semble avoir disparu de la circulation.

Cette série prévue en six tomes est la suite directe de Batman – Cataclysme, la saga qui avait fait vaciller l’habitat de l’Homme Chauve-Souris sur ses fondations et plongé Gotham City dans une ère nouvelle. Si le combat face à Mère Nature s’était avéré assez inégal, ce tome reprenant les épisodes Batman: No Man’s Land #1, Batman #563-566, Detective Comics #730-733, Batman: Shadow Of The Bat #83-86, Batman: Legends Of The Dark Knight #116-118, Azrael: Agent Of The Bat #51-55 et Batman Chronicles #16 démontre bien vite que le séisme n’était pas la pire partie du programme.

À l’instar de l’excellente série « DMZ« , « Batman – No Man’s Land » plonge le lecteur dans un environnement hostile, isolé du reste du monde et dominé par l’instinct de survie. Malgré l’improbabilité de ce postulat qui équivaut à l’abandon de la Nouvelle Orléans après le passage de l’ouragan Katrina, ce scénario permet néanmoins de rendre Gotham encore plus terrifiante qu’elle ne l’était avant le séisme. Dans ce monde où la technologie a perdu sa place règne désormais la loi du plus fort, poussant Batman dans ses derniers retranchements et dévoilant de nouvelles facettes des autres personnages du Bat-univers.

Si ce Batman livré à lui-même et dépourvu de gadgets hi-tech s’avère particulièrement intéressant, la plupart des histoires mettent également en avant d’autres personnages. De Jim Gordon, qui doit revoir sa manière de combattre le crime, à cette mystérieuse Batgirl, en passant par un Épouvantail se nourrissant de la peur qui a envahi la cité, cet événement majeur invite à découvrir les différents protagonistes sous un nouveau jour… particulièrement sombre.

Proposant plusieurs histoires de très bonne qualité, ce premier volet permet surtout de faire le point sur les nouveaux rapports de force qui animent cet endroit qui ne ressemble plus du tout à l’ancien fief du Dark Knight. Au niveau du graphisme, les styles varient d’un récit à l’autre, allant de l’excellent dessin d’Alex Maleev aux planches beaucoup moins réussies d’Israeli.

Revenant aux fondamentaux du personnage, « Batman – No Man’s Land » est clairement l’arc à ne pas rater pour tous les fans du Chevalier Noir !

Venez discuter de cet album sur BDGest.

Scott Snyder, Kyle Higgins et Trevor McCarthy – Batman, Les portes de Gotham

Posted in BANDES DESSINÉES, Batman, Comics, DC Classiques, One-shots, Scott Snyder, Urban Comics, [Avec super-héros], [DL 2014] with tags on 10 juin 2014 by Yvan

Les prémices de « Batman – La Cour des Hiboux » !

Scott Snyder, Kyle Higgins et Trevor McCarthy - Batman, Les portes de GothamÀ l’image du « Free Comic Book Day » aux États-Unis, opération qui, comme son nom l’indique, permet aux libraires d’offrir un comic, « Les 48 heures de la BD » rassemble des éditeurs français qui proposent aux visiteurs d’une librairie participante de repartir avec un ouvrage gratuit durant le weekend du 16 et 17 Mai. Cette année, Urban Comics a également choisi de participer à l’évènement en offrant un récit déjà publié précédemment dans le premier hors série de Batman Saga. Mon libraire ayant eu la bonne idée de participer à l’évènement, je suis donc ressorti de chez lui avec les cinq épisodes de « Batman – Les portes de Gotham » sous le bras.

Ce récit écrit par Scott Snyder et Kyle Higgins et illustré par Trevor McCarthy et Dusting Nguyen se situe juste après « Batman – Sombre Reflet » et permet d’assister aux prémices de « Batman – La Cour des Hiboux ». À l’instar de ce « relaunch New 52 » de Batman, Scott Snyder et Kyle Higgins s’amusent à ancrer leur histoire dans le passé de Gotham City. Les deux imaginent un nouvel ennemi, qui s’évertue à faire sauter tous les ponts financés par les clans fondateurs de Gotham City en laissant un message indiquant que « Par les portes de Gotham, les familles tomberont ». Le commissaire Gordon et Batman se lancent alors dans une enquête dont les racines remontent à la fin du XIXe siècle et qui les oblige donc à fouiller dans le passé de leur ville afin de découvrir l’identité et les motivations du mystérieux commanditaire.

En multipliant les retours en arrière sur la construction de Gotham et de ses célèbres monuments, les auteurs mettent donc la ville sur le devant de la scène et proposent une histoire intéressante et divertissante, qui fait penser à l’intrigue de « Batman – La Cour des Hiboux », mais en plus léger. Je ne sais par contre pas si c’est la meilleure histoire à offrir gratuitement aux néophytes, vu les récents bouleversements au sein de la Bat-family. Batman n’est en effet pas Bruce Wayne, mais Dick Grayson, l’ancien Robin et l’actuel Nightwing, tandis que Damian Wayne a endossé le rôle de Robin et Tim Drake celui de Red Robin. L’avantage est par contre de proposer un nouvel ennemi au design steampunk, même si son passé invite à croiser le chemin de Theodore Cobblepot, l’ancêtre du Pingouin, et d’Edward Elliott, l’aïeul de Silence, deux vilains qui ont droit à un second rôle dans cette aventure.

Visuellement, le dessin de Trevor McCarthy n’est probablement pas ce qui ce fait de mieux dans les comics, mais son style colle finalement assez bien aux incursions dans le passé, qui sont d’ailleurs accompagnées d’une colorisation sépia très réussie.

Un bon album, divertissant… et gratuit !

Ils en parlent également : Dionysos

 

Chuck Dixon et Doug Moench – Batman – Cataclysme

Posted in BANDES DESSINÉES, Batman, Comics, DC Classiques, Intégrales, Urban Comics, [Avec super-héros], [DL 2014] on 2 mai 2014 by Yvan

Le prélude de No Man’s Land !

Chuck Dixon et Doug Moench - Batman - Cataclysme« Batman – Cataclysme » est un récit qui plonge Gotham City dans une ère nouvelle et qui fait office de prélude à l’incontournable saga « Batman – No Man’s Land ».

Cet imposant volume reprend tous les épisodes qui ont été influencés par « Cataclysme », c’est-à-dire :

• Batman #553-554 (Doug Moench et Klaus Janson)
• Detective Comics #719-721 (Chuck Dixon et Graham Nolan)
• Batman : Shadow of the bat #73-74 (Alan Grant et Mark Buckingham)
• Nightwing #19-20 (Chuck Dixon et Scott McDaniel)
• Azrael #40 (Dennis O’Neil et Roger Robinson)
• Catwoman #56-57 (Devin Grayson et Jim Balent)
• Robin #52-53 (Chuck Dixon et Staz Johnson)
• Batman Chronicles #12 (Devin Grayson, Klaus Janson, Chris Renaud, Kelley Puckett et Marcos Martin, Klaus Janson, Alex Maleev, Rick Burchett)
• Blackgate : Isle of Men #1 (Doug Moench et Jim Aparo)
• Huntress/Spoiler : Blunt Trauma #1 (Chuck Dixon et Eduardo Barreto)
• Batman : Arkham asylum Tales of Madness #1 (Alan Grant et Rick Taylor)

Pour une fois Batman n’est pas confronté à un vilain habituel, mais à Monsieur Richter, qui d’un coup de poing d’une magnitude de 7,6 sur sa célèbre échelle fait vaciller la ville de Gotham sur ses fondations. En proposant Mère Nature comme ennemi, ce récit annonce donc un combat assez inégal qui réduit d’ailleurs d’entrée l’habitat du l’Homme Chauve-Souris en un amas de ruines en proie aux flammes.

Si le récit débute de manière plutôt efficace, le fait de proposer toutes les séries qui ont été influencées par cet « event » crée une certaine redondance au fil des chapitres. Ce cataclysme nous est en effet servi à toutes les sauces, invitant chaque fois à suivre ce tremblement de terre et ses conséquences à travers le regard d’un autre personnage. De Batman à Nightwing, en passant par Robin, Catwoman, Spoiler, Oracle et Huntress, les auteurs nous servent le point de vue des différents héros, ainsi que leur contribution à l’effort de sauvetage. Il y a certes l’apparition du Maître-Secousse, qui revendique le séisme et exige une rançon de la part de Gotham afin de ne pas recommencer, mais cette intrigue ne parvient pas non plus à accrocher le lecteur.

Si les secousses sont donc assez répétitives, chacune est cependant servie par un dessinateur différent. Visuellement, cet album alterne donc également du bon avec du pas vraiment terrible, pour un ensemble finalement assez inégal sur toute la ligne.

Un désastre… naturel… qui se résume en deux lignes et qu’il ne faut donc pas forcément avoir lu avant d’attaquer l’event « Batman – No Man’s Land ».

Ils en parlent également: Yaneck

Jimmy Palmiotti, Justin Gray et Amanda Conner – Power Girl, Un nouveau départ

Posted in BANDES DESSINÉES, Comics, DC Classiques, Séries, Urban Comics, [Avec super-héros], [DL 2014], [En cours] with tags on 11 avril 2014 by Yvan

Une forte poitrine pour un récit assez faible !

Jimmy Palmiotti, Justin Gray et Amanda Conner - Power Girl, Un nouveau départSous son identité publique, Karen Starr est une femme d’affaires qui dirige les laboratoires StarrWare, une société innovante qui s’attaque aux problèmes écologiques et environnementaux. Mais sa carrière de super-héroïne n’est pas en reste car, en tant que membre de la Société de Justice d’Amérique, elle n’hésite jamais à enfiler sa tenue de Power Girl afin de protéger Manhattan des nombreux dangers qui la guettent.

À l’instar de Superman, Power Girl vient également de Krypton, sauf qu’elle a d’abord effectué un petit détour via une terre parallèle avant de se retrouver sur notre belle planète. Créée en 1976 par Gerry Conway, Ric Estrada et Wally Wood, la belle n’a cependant jamais fait fureur au sein de l’univers DC. La mission de Jimmy Palmiotti, Justin Gray et Amanda Conner juste avant le reboot New 52 est donc simple : tenter de mettre ce personnage sur le devant de la scène.

Si les auteurs parviennent à mettre en avant sa forte poitrine, le reste a beaucoup plus de mal à suivre. Ni son quotidien, qui se limite à la recherche d’un appartement ou à des banalités concernant son chat, ni les menaces, qui prennent ici la forme d’un savant fou ayant transféré son cerveau dans un gorille albinos ou de trois extra-terrestres hyper séduisants, ne parviennent à faire passer ses formes attrayantes au second plan. Mêlant action et humour, le scénario s’avère beaucoup trop léger et se contente d’enchaîner des péripéties sans véritable intérêt. De plus, malgré la taille exubérante de son buste, la jeune femme manque cruellement d’épaisseur. Le rythme soutenu ne parvient donc pas à empêcher l’ennui de s’installer au fil des pages.

À l’instar de cette couverture signée Adam Hughes, Amanda Conner dévoile très vite les principaux atouts de Power Girl et livre un travail plus qu’honorable au niveau du dessin. D’un trait dynamique et légèrement cartoonesque, elle souligne les courbes avantageuses de son héroïne. Le fait d’avoir affaire à une dessinatrice évite de surcroît de devoir dénoncer le machisme trop prononcé du graphisme.

Power Girl n’est donc pas un monument de l’univers DC et, malgré un balcon bien garni, le reste ne vaut pas forcément le détour. Les amateurs de blondes à la générosité débordante, qui aiment mettre leur cerveau en veille le temps d’une lecture dynamique et divertissante, auront cependant deux bonnes raisons de s’attaquer aux six premiers épisodes de cette saga.

Venez discuter de cet album sur BDGest.

Chuck Dixon et Doug Moench – Batman, Knightfall, La fin (Tome 5)

Posted in BANDES DESSINÉES, Batman, Comics, DC Classiques, Séries, Urban Comics, [Avec super-héros], [DL 2014], [Terminées] with tags on 13 février 2014 by Yvan

The real Batman is back !

Chuck Dixon et Doug Moench - Batman, Knightfall, La fin (Tome 5)Voici donc déjà le dernier volume de cette imposante saga publiée entre 1993 et 1995, qui inspira Christopher Nolan pour son long métrage The Dark Knight Rises.

Le premier tome abandonnait le Dark Knight, la colonne vertébrale brisée sur le genou de ce vilain qui est d’ailleurs magistralement interprété par Tom Hardy au cinéma : le terrifiant Bane ! Le deuxième volet proposait la fin de « Knightfall », avec le remplacement de Bruce Wayne par Jean-Paul Valley dans le costume de Batman, ainsi que les premiers épisodes de « Knightquest: The Search », qui voyait un Bruce Wayne en fauteuil roulant se rendre sur l’île de Santa Prisca à la recherche du Dr Shondra Kinsolving et du père de Tim Drake. Les deux tomes précédents livraient non seulement la suite de « Knightquest: The Search », mais surtout la saga « Knightquest : The Crusade », qui relate ce qu’il se passe à Gotham durant l’absence de Bruce Wayne, ponctué par le rétablissement miracle de ce dernier.

Cette nouvelle brique édité par Urban Comics contient les épisodes Batman #509-510, Batman: Shadow of the Bat #29-30, Detective Comics #676-677, Legends of the Dark Knight #62-63, Robin #8-9, Catwoman #12 et Shadowcase ’94 #10 et propose donc la conclusion de cette saga, marquée par le retour du vrai Batman à Gotham City. Pour rappel : Les scénaristes ont profité de l’incapacité de Bruce Wayne pour enfiler son costume de chauve-souris sur les épaules de Jean-Paul Valley, alias Azrael, qui poursuit ici sa croisade en tant que nouveau Batman de Gotham City, tout en sombrant de plus en plus dans la folie. Le but des auteurs est clairement de proposer un héros beaucoup plus sombre et plus violent, totalement dans l’air du temps. Le début des années 90 est en effet marqué par la popularité de super-héros beaucoup plus borderline tels que le Punisher ou Wolverine. La défaite de Bruce Wayne face à Bane permet à Gotham City de sombrer dans la violence et de créer un environnement particulièrement propice à la création d’un Batman aux méthodes beaucoup plus expéditives. Ce nouveau Batman qui inquiète ses proches, arbore également un nouveau costume plus high-tech et plus menaçant.

Si l’idée n’est pas forcément mauvaise, les missions de ce nouveau protecteur de Gotham ne sont malheureusement pas extraordinaires et les ennemis cyborg du nouveau Darknight manquent cruellement de charisme. De plus, la plupart des intrigues sont inutilement tirées en longueur sur plusieurs séries en parallèle, ce qui les rend encore moins attractives. Mais, le but de ces affrontements est bien évidemment de poursuivre le développement psychologique de ce personnage qui sombre progressivement dans la folie. Entre ses pulsions meurtrières, ses hallucinations, son conditionnement et le poids qui consiste à endosser le costume de Batman, les auteurs dépeignent un héros violent au comportement assez psychotique, qui ne suscite aucune empathie auprès du lecteur. Si le but est probablement de créer un personnage tellement détestable, incitant ainsi le lecteur à vouloir le retour du véritable Batman, l’envers de la médaille est que le lecteur ne s’attache jamais véritablement au personnage. Le but est évidemment d’accentuer la différence entre le plus grand détective de Gotham et ce justicier ultra violent qui n’arrive pas à tromper le lecteur, ni son entourage. Tout n’est évidemment pas à jeter. Je pense par exemple à la question finale – « Batman doit-il tuer les vilains ? » – que pose inévitablement ce basculement du Chevalier Noir du côté encore plus obscur de la force.

Mais cette conclusion est surtout marquée par le retour tant attendu de Bruce Wayne… même si le lecteur doit une nouvelle fois se montrer très patient car avant de pouvoir virer ce misérable ersatz de Gotham City, Bruce doit retrouver la forme. Et oui, malgré sa guérison miracle en fin de tome précédent, le garçon doit suivre un entraînement intensif pour pouvoir redevenir le super héros qu’il était. Si le fait de se tourner vers Lady Shiva pour arriver à ses fins ne colle pas trop au personnage, la série de combats qui vise à le remettre en forme à au moins le mérite de dynamiser se tome après deux volumes plutôt lents. Les adversaires que doit affronter notre ami durant sa convalescence manquent certes de charisme et les combats deviennent assez vite répétitifs, mais cela permet de rythmer l’album et d’amener le lecteur vers l’affrontement final entre Bruce Wayne et Jean Paul sans s’endormir au passage. Si la première confrontation particulièrement explosive entre le Batman originel et son remplaçant tient toutes ses promesses, la seconde, plus pacifique, parvient à mettre en avant le caractère moins violent et plus raisonné de Bruce, mais est expédiée un peu trop rapidement.

Outre le retour de Batman, il faut également saluer la présence de Catwoman, Robin et Nightwing car l’absence de tous ses personnages créait un vide beaucoup trop grand lors du tome précédent. Dans ce tome, le lecteur ne doit donc plus choisir entre une ville de Gotham sans héros attachants ou des aventures de Bruce Wayne au sein d’un environnement qui fait forcément regretter la ville de Gotham. Batman et Gotham sont enfin réunis !

Bref, si cette conclusion n’est pas mauvaise, il faudra surtout retenir les débuts de cette longue saga. Et ceux qui n’ont pas encore eu leur dose, peuvent enchaîner avec « Batman – Fils prodigue), qui propose la suite de « Batman – Knightfall », avec un Bruce Wayne qui abandonne une nouvelle fois sa tenue de Batman, cette fois à Dick Grayson, alias Nightwing, avant de revenir définitivement.