Déjà vainqueur de deux Eisner Awards (en 2002 et 2003 dans la catégorie « Best Title for Younger Readers”) avec ses albums de « Herobear & the kid », Mike Kunkel vient maintenant séduire les jeunes et moins jeunes avec ces récits que beaucoup comparent à ceux de « Calvin and Hobbes ».
La première chose qui saute aux yeux dès le début de ce premier tome est le graphisme fortement inspiré du Cartoon de cet auteur qui travailla durant 15 ans dans des studios d’animation. Un dessin qui donne l’impression de ne pas encore être terminé, avec les bâtis encore visibles et que l’on aimerait bien encrer et colorer. Mais ce dessin proche du crayonné installe parfaitement le lecteur dans une ambiance de rêve, aux contours encore flous. Un rêve que le lecteur peut compléter avec son imagination et d’où surgit d’un coup un super-ours à la cape rouge vive.
Avec ce premier tome Mike Kunkel va mettre en place ces personnages et installer son super-ours au côté de l’attachant petit Tyler. La première rencontre avec le jeune Tyler qui vient de perdre son grand-père est directement prenante et nous lie d’amitié avec ce petit bonhomme.
Tout comme dans « Courtney Crumrin » on va découvrir un enfant qui cherche ses marques dans sa nouvelle maison et sa nouvelle école et qui usera de toute son imagination pour s’évader de cette nouvelle réalité. Mais alors que les pouvoirs de Courtney Crumrin se trouvaient en elle, c’est un ours en peluche doté de super-pouvoirs qui va venir ouvrir la porte de l’évasion et de l’aventure à notre jeune ami. Une aventure que l’on est curieux de découvrir dans le prochain tome, maintenant que la mise en place est terminée.