Archive for the Vents d’Ouest Category

Cédric Mayen et Lucy Mazel – Edelweiss

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, One-shots, Vents d'Ouest, [DL 2017], [Grand public] with tags on 24 janvier 2018 by Yvan

Une histoire d’amour qui atteint des sommets !

Cédric Mayen et Lucy Mazel - EdelweissCe roman graphique débute par la rencontre entre Edmond, ouvrier à l’usine Renault, et Olympe, jeune femme férue d’alpinisme, issue d’une famille aisée, lors d’un soir d’été en 1947. Si lui rêve de conquérir le cœur de sa dulcinée et d’ascension sociale, elle rêve de conquérir le sommet du Mont Blanc, tout comme son aïeule Henriette d’Angeville. Ensemble, ils connaîtront l’amour et les aléas de la vie…

Cédric Mayen livre une histoire d’amour parsemée d’embûches, mais en évitant de tomber dans les pièges du genre, tout en abordant plusieurs thèmes intéressants en toile de fond, allant de la lutte pour l’émancipation des femmes à la différence des classes, en passant par les dangers de la montagne. De plus, au fil des années, il parvient à donner plus d’épaisseur à ses deux personnages principaux. Du coup, le lecteur s’attache progressivement à ce couple, partage ses peines et ses moments de bonheur.

Visuellement, ce one-shot fait mouche dès la couverture. Le dessin de Lucy Mazel, déjà fort séduisant lors de l’album « Communardes ! – Les éléphants rouges », gagne encore en maturité, tout en parvenant à allier élégance, poésie, lisibilité et expressivité.

Bref, un très beau récit, que ce soit au niveau du scénario ou du graphisme, que vous pouvez retrouver dans mon Top BD de l’année.

Ils en parlent également: Moka, Noukette, Mes échappées livresques

Djian, Olivier Legrand et David Etien – Les Quatre de Baker Street, L’Affaire Moran (Tome 7)

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, Séries, Vents d'Ouest, [DL 2016], [En cours], [Grand public] with tags , , on 18 novembre 2016 by Yvan

La conclusion du deuxième cycle !

Djian, Olivier Legrand et David Etien - Les Quatre de Baker Street, L'Affaire Moran (Tome 7)Voilà déjà sept tomes que Jean-Blaise Djian, Olivier Legrand et David Etien déambulent dans le Londres de Sherlock Holmes en compagnie de Black Tom, Charlie et Billy. Si l’aventure avait débuté en 1889, cela fait maintenant trois tomes qu’elle se poursuit après la disparition de Sherlock Holmes dans les célèbres chutes de Reichenbach. Les auteurs continuent de gérer avec grand brio les trois années de disparition de Sherlock Holmes en mettant en scène un héros qui poursuit sa guerre secrète contre les héritiers de son ennemi James Moriarty. Après avoir neutralisé le superintendant Blackstone de Scotland Yard, il ne reste plus qu’à mettre le dernier lieutenant de Moriarty hors d’état de nuire : le redoutable Colonel Moran ! Après avoir fait croire à sa mort pendant trois ans, il est donc grand temps pour Sherlock Holmes de passer à l’offensive… sans oublier ses trois francs-tireurs, qui se retrouvent une nouvelle fois au cœur de l’action car les hommes de main du Colonel Moran sont sur leur piste.

Nous sommes donc en 1894 et nos trois amis qui volaient jusqu’à présent la vedette au personnage mythique créé par Arthur Conan Doyle, doivent dorénavant lui céder un peu de place car ce dernier revient progressivement à l’avant-plan de cette intrigue qui se dirige vers sa conclusion. Olivier Legrand et Jean-Blaise Djian font donc monter le suspense sans oublier de nous réserver quelques bons rebondissements et un final à la hauteur des espérances.

Le lecteur a donc de nouveau droit à une aventure riche en surprises, qui mêle admirablement suspense, scènes d’action et émotion. Outre des personnages particulièrement attachants, le récit peut également compter sur le trait dynamique et chaleureux de David Etien, qui colle parfaitement à cette aventure grand public mettant en scène des jeunes héros optimistes et débrouillards. Malgré le décor sordide des bas-fonds de Londres et quelques passages plus dramatiques, la colorisation demeure assez lumineuse dans l’ensemble, insufflant une ambiance plus jeune et plus légère qu’à la plupart des séries se déroulant dans l’univers de Sherlock.

Bref, une saga incontournable, dont on espère vivement un nouveau cycle et que vous pouvez retrouver dans mon Top BD de l’année !

Wilfrid Lupano et Lucy Mazel – Communardes, Les Eléphants rouges

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, One-shots, Trilogies, Vents d'Ouest, Wilfrid Lupano, [DL 2015], [Grand public] with tags on 29 juillet 2016 by Yvan

Les prémices de la Commune !

Wilfrid Lupano et Lucy Mazel - Communardes, Les Eléphants rougesLes différents tomes de ce triptyque consacré aux figures féminines (réelles ou fictives) de la Commune pouvant se lire de manière totalement indépendante, j’ai donc choisi de lire ce tome dessiné par Lucy Mazel après avoir lu ceux mis en images par Anthony Jean et Xavier Fourquemin.

Pourtant, ce récit imaginé par Wilfrid Lupano nous plonge dans les prémices de la Commune et se situe donc chronologiquement avant les deux autres. Le lecteur y découvre en effet une ville de Paris assiégée par les troupes prussiennes, dont les habitants les plus démunis souffrent de faim et de froid. Durant le siège, les femmes cherchent à se faire entendre et les mouvements féministes revendiquant l’égalité sont de plus en plus présents.

Parmi ces femmes qui veulent combattre sur les barricades et essayent de faire entendre leur voix, il y a Octavie Granger, omniprésente dans les meetings politiques et féministes. Mais il y a surtout sa fille Victorine, qui, à l’image du célèbre Hannibal, rêve de combattre les troupes de Bismarck sur le dos de Pollux et Castor, deux éléphants du Jardin des Plantes auxquels elle s’est liée. De cette petite, dont l’innocence et le goût pour l’aventure font du bien au milieu de toute cette misère, à sa mère, en passant par ses amis et sa tatie Jeannon, Wilfrid Lupano dresse des portraits de personnages particulièrement attachants.

Si, dans le cas présent, l’héroïne est un personnage totalement fictif, Wilfrid Lupano livre tout de même un récit didactique qui permet d’en apprendre plus sur cette page méconnue de l’Histoire de Paris. Alors que le tome consacré à la belle et téméraire Elisabeth Dimitrieff se déroulait durant la commune et que celui dessiné par Xavier Fourquemin s’intéressait également aux événements qui ont suivi cette rébellion, celui-ci se concentre sur la période qui a précédé la Commune, notamment en relatant le destin tragique des animaux du zoo.

Visuellement, cet album m’a permis de découvrir le dessin de Lucy Mazel, une jeune dessinatrice talentueuse dont le style m’a immédiatement plu, que ce soit au niveau de l’expressivité des personnages, de la restitution du Paris de la fin du 19ème siècle ou lors des rêveries de la petite Victorine.

Une bonne trilogie !

Wilfrid Lupano et Xavier Fourquemin – Communardes, Nous ne dirons rien de leurs femelles

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, One-shots, Trilogies, Vents d'Ouest, Wilfrid Lupano, [DL 2016], [Grand public] with tags on 16 mai 2016 by Yvan

La lutte des classes !

Wilfrid Lupano et Xavier Fourquemin - Communardes, Nous ne dirons rien de leurs femellesLes différents tomes de ce triptyque consacré aux figures féminines (réelles ou fictives) de la Commune pouvant se lire de manière totalement indépendante, j’ai donc choisi de lire ce tome dessiné par Xavier Fourquemin après avoir lu « L’Aristocrate fantôme » mis en images par Anthony Jean.

Wilfrid Lupano invite à suivre l’histoire de Marie Bréban, une domestique au service d’une riche famille, à trois moments différents de sa vie : avant, pendant et après la Commune. Le destin de la jeune femme bascule le jour où la fille de ses employeurs, qui est devenue son amie au fil des ans, se retrouve enceinte d’un simple roturier. Déshonoré, le père décide de faire avorter sa fille et de l’enfermer dans un couvent. Treize ans plus tard, alors que Marie, renvoyée comme une malpropre, ne sert plus l’aristocratie mais les insurgés de la ville de Paris, elle retrouve Edouard, puis… ce qu’il reste d’Eugénie…

Outre une histoire d’amitié entre une bourgeoise et une prolétaire, ainsi qu’une héroïne particulièrement attachante, Wilfrid Lupano livre également un récit didactique qui permet d’en apprendre plus sur cette page méconnue de l’Histoire de Paris. Si l’on en apprend certes beaucoup moins sur la Commune que lors du tome consacré à la belle et téméraire Elisabeth Dimitrieff (que l’on croise d’ailleurs dans cet album), Lupano s’intéresse néanmoins aux événements qui ont suivi cette rébellion, notamment en consacrant plusieurs pages à l’ersatz de procès qui conclut ce tome. De plus, en montrant comment les riches exploitent les plus faibles, il aborde également la lutte des classes, permettant ainsi de découvrir les injustices de cette époque.

Visuellement, j’ai toujours été assez fan du travail de Xavier Fourquemin et son style fait à nouveau mouche, que ce soit au niveau de l’expressivité des personnages, de la restitution du Paris de la fin du 19ème siècle ou lors des scènes de combats dans les ruelles de la capitale.

Encore un très bon tome !

Wilfrid Lupano et Anthony Jean – Communardes, L’Aristocrate fantôme

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, One-shots, Vents d'Ouest, Wilfrid Lupano, [DL 2015], [Grand public] with tags on 9 mai 2016 by Yvan

La révolution des femmes !

Wilfrid Lupano et Anthony Jean - Communardes, L'Aristocrate fantômeLes différents tomes de ce triptyque consacré aux figures féminines (réelles ou fictives) de la Commune pouvant se lire de manière totalement indépendante, j’ai donc choisi de lire ce tome dessiné par Anthony Jean en premier.

Le très prolifique Wilfrid Lupano étant au scénario de chacun des trois tomes, je n’avais pas trop de doutes quant à la qualité de cette saga. Pourtant, je tiens à débuter cette chronique par un petit bémol : l’absence d’une préface expliquant le contexte historique de cette page plutôt méconnue de l’Histoire de la France.

Néanmoins, en suivant les pas d’une jeune aristocrate russe envoyée par Marx à Paris pour l’informer du déroulement des événements, le lecteur va progressivement en apprendre plus sur la Commune. La belle et téméraire Elisabeth Dimitrieff ne va cependant pas se contenter d’un rôle d’observatrice, mais très vite se laisser happer par cette révolution populaire. La jeune femme y met tout son cœur et son énergie et devient même la présidente de l’Union des femmes pour la défense de Paris et l’aide aux blessés… le premier mouvement féministe d’Europe.

Cette figure emblématique des Communardes qui combat sur tous les fronts ne laisse bien évidemment pas indifférent. Outre une héroïne complexe et attachante, Wildrid Lupano signe également un scénario d’une grande richesse, aussi prenant que didactique. Ajoutez à cela le travail remarquable d’Anthony Jean au dessin et vous obtenez un très bon album. Ce dernier livre non seulement une héroïne emblématique, mais également des décors très détaillés et une colorisation légèrement rétro aux tons sépia, qui contribuent à restituer l’ambiance de l’époque de manière très convaincante.

Une belle surprise !

Djian, Olivier Legrand et David Etien – Les Quatre de Baker Street, L’homme du Yard (Tome 6)

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, Séries, Vents d'Ouest, [DL 2015], [En cours], [Grand public] with tags , , on 13 mai 2015 by Yvan

Guerre secrète contre les anciens associés de Moriarty !

Djian, Olivier Legrand et David Etien - Les Quatre de Baker Street, L'homme du Yard (Tome 6)Voilà déjà six tomes que Djian, Olivier Legrand et David Etien déambulent dans le Londres de Sherlock Holmes en compagnie de Black Tom, Charlie et Billy. Si l’aventure avait débuté en 1889, elle se poursuit dorénavant après la disparition de Sherlock Holmes dans les célèbres chutes de Reichenbach. Les auteurs continuent de gérer avec grand brio les trois années de disparition de Sherlock Holmes en mettant en scène un héros qui poursuit sa guerre secrète contre les héritiers de son ennemi Moriarty : le redoutable Colonel Moran et le superintendant Blackstone de Scotland Yard. Ces deux derniers savent cependant que Sherlock est de retour et décident de s’en prendre à ses trois francs-tireurs afin de le débusquer.

Nous sommes donc en 1893 et nos trois amis sont obligés de se réfugier dans le pire quartier de Londres pour échapper à la traque sans merci des policiers. Cachés parmi la pire racaille irlandaise dans la Rookery de Dead End, nos trois amis continuent néanmoins de voler la vedette au personnage mythique créé par Arthur Conan Doyle, même si ce dernier revient un peu plus à l’avant-plan par rapport au tome précédent. Si ce tome n’oublie pas d’inclure quelques personnages secondaires de la saga à l’intrigue, tels que le docteur Watson, Mycroft Holmes ou l’inspecteur Lestrade, il marque surtout les retrouvailles entre Tom et Betty, la jeune fille qui s’était fait kidnapper lors du premier volet et dont il était tombé éperdument amoureux.

Le lecteur a donc de nouveau droit à une aventure riche en rebondissements, qui mêle admirablement suspense, scènes d’action et émotion. Outre des personnages particulièrement attachants, le récit peut également compter sur le trait dynamique et chaleureux de David Etien, qui colle parfaitement à cette aventure grand public mettant en scène des jeunes héros optimistes et débrouillards. Malgré le décor plus sordide des bas-fonds de Londres et quelques passages plus dramatiques, la colorisation demeure assez lumineuse dans l’ensemble, insufflant une ambiance plus jeune et plus légère qu’à la plupart des séries se déroulant dans l’univers de Sherlock.

Une série incontournable et un tome que vous pouvez retrouver dans mon Top BD de l’année !

Djian, Olivier Legrand et David Etien – Les Quatre de Baker Street, La Succession Moriarty (Tome 5)

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, Séries, Vents d'Ouest, [DL 2014], [En cours], [Grand public] with tags , , on 12 avril 2015 by Yvan

Après la mort de Sherlock !

Djian, Olivier Legrand et David Etien - Les Quatre de Baker Street, La Succession Moriarty (Tome 5)Voilà déjà cinq tomes que Djian, Olivier Legrand et David Etien déambulent dans le Londres de Sherlock Holmes en compagnie de Black Tom, Charlie et Billy. Si l’aventure avait débuté en 1889, elle touche ici à une période délicate de l’œuvre de d’Arthur Conan Doyle : Sherlock Holmes vient en effet de disparaître tragiquement dans les célèbres chutes de Reichenbach !

Nos trois jeunes héros, toujours accompagnés de leur chat Watson, se retrouvent donc orphelins de leur mentor. « Pas grave ! », me direz-vous, car, au fil des tomes, cette saga qui a pour vedettes trois francs-tireurs issus des rues de l’East End a su prouver qu’elle pouvait facilement se passer du personnage mythique créé par Arthur Conan Doyle. J’étais néanmoins curieux de découvrir comment les auteurs allaient gérer les trois années de disparition de Sherlock Holmes.

Si les Quatre de Baker Street sont un peu abattus en début d’album, ils reprennent cependant vite du poil de la bête grâce à un étrange inspecteur de la Special Branch. Lors de cette nouvelle aventure riche en rebondissements, nos jeunes héros vont non seulement devoir résoudre une mystérieuse histoire d’enlèvement, mais également mettre des bâtons dans les roues des héritiers de Moriarty qui cherchent à relancer la Firme. Le lecteur a donc à nouveau droit à un récit rythmé par de nombreuses scènes d’action et à trois enfants particulièrement attachants, qui n’ont aucun mal à voler la vedette à Sherlock Holmes.

Visuellement, c’est également toujours un plaisir de retrouver cette série. Le trait dynamique et chaleureux de David Etien colle parfaitement à cette aventure grand public mettant en scène des jeunes héros optimistes et débrouillards. La colorisation lumineuse pourra peut-être surprendre ceux qui sont habitués aux bas-fonds brumeux et sordides de Londres, mais elle sied finalement très bien à l’ambiance plus jeune et plus légère insufflée par les auteurs à l’univers de Sherlock.

Une série incontournable, que vous retrouverez dans mon Top BD de l’année !