Archive for the Greg Rucka Category

Greg Rucka et Nicola Scott – Wonder Woman Rebirth, Année Un

Posted in BANDES DESSINÉES, Comics, DC Rebirth, Greg Rucka, Séries, Urban Comics, [Avec super-héros], [DL 2017], [En cours] with tags on 29 septembre 2017 by Yvan

Enième revisite des origines !

Greg Rucka et Nicola Scott - Wonder Woman Rebirth, Année UnAprès le « Wonder Woman Terre-un » par Grant Morisson et le « Wonder Woman Dieux et Mortels » par George Perez, la célèbre Amazone a inévitablement droit à son propre titre sous l’ère Rebirth. Le scénario de cette nouvelle saga est confié à Greg Rucka, un scénariste de renom qui a l’avantage de déjà bien connaître le personnage de Diana. Afin de pouvoir tenir le rythme infligé par la publication bi-mensuelle aux Etats-Unis, la série de Rucka développe deux arcs en parallèle. En toute logique, mais à l’inverse de la publication US, Urban Comics a choisi de d’abord publier les épisodes pairs #2, 4, 6, 8, 10, 12, 14, qui revisitent les origines du personnage. Ils offrent ainsi une porte d’entrée idéale aux néophytes qui désirent découvrir les aventures de la belle Amazone en vue de l’adaptation cinématographique qui vient de voir le jour.

Cette revisite des origines par Greg Rucka et Nicola Scott se focalise sur la première rencontre entre Diana et l’américain Steve Trevor. Ce dernier se retrouve sur l’île de Themyscira suite à un crash d’avion et le lecteur découvre progressivement pourquoi Diana raccompagne le militaire chez lui, dans le monde extérieur où vivent également des hommes… et des terroristes.

L’héroïne présentée par Greg Rucka n’est pas encore l’icône que l’on connaît tous, mais une femme candide et légèrement naïve, qui doit encore découvrir ses pouvoirs, ainsi que les ficelles de notre monde. L’auteur dépeint donc une héroïne particulièrement attachante et insuffle également une pointe d’humour lors de son exploration de notre monde. Si le tome est assez bavard, il n’est cependant pas dénué d’action et, en opposant une menace terroriste à notre héroïne, il aborde un sujet malheureusement d’actualité. Le développement du personnage de Barbara Minerva, qui a droit à un chapitre entier, est également très intéressant car cette chercheuse qui a consacré sa vie à la recherche des Amazones contribue à entretenir l’aspect mythologique du personnage.

Visuellement, le dessin réaliste de la dessinatrice australienne Nicola Scott est particulièrement esthétique, le tout rehaussé par la colorisation soignée de Romulo Fajardo Jr. L’interlude consacré à Barbara Minerva et illustré par Bilquis Evely est également de bonne facture.

Bref, rien de spectaculaire ou de particulièrement original, mais une énième histoire d’origines d’excellente facture, qui constitue une porte d’entrée idéale pour les néophytes, tout en sachant plaire aux fans de la belle Amazone.

Greg Rucka et Salvador Larroca – Ultimate Daredevil et Elektra, La part du Diable

Posted in BANDES DESSINÉES, Comics, Daredevil, Deluxe, Greg Rucka, Intégrales, Panini, [Avec super-héros], [DL 2016] with tags on 19 août 2016 by Yvan

Les origines « Ultimates » de la redoutable ninja grecque !

Greg Rucka et Salvador Larroca - Ultimate Daredevil et Elektra, La part du DiableÀ l’université de Colombia, la jeune Elektra Natchios fait la connaissance de sa colocataire Phoebe McAllister. En se rendant en cours, les deux tombent sur une étudiante qui se fait importuner par Trey Langstrom. Douée en arts martiaux et n’ayant pas l’intention de laisser un gosse de riche dicter la loi sur le campus, Elektra intervient… même si elle devra visiblement assumer ce choix par la suite. Le seul garçon qui parvient à l’impressionner est un certain Matt Murdock, qui effectue des prouesses aux barres asymétriques en salle de gym… et qui s’avère de surcroît aveugle.

À l’instar des autres séries de l’univers Ultimate Marvel, Ultimate Daredevil & Elektra propose une version modernisée des personnages, visant à conquérir un jeune public parfois rebuté par quarante ans de continuité. Cette revisite imaginée par Greg Rucka et mise en images par Salvador Larroca ramène le lecteur aux débuts du binôme, alors qu’ils passent encore la plupart de leur temps sur les bancs de la fac. Les couvertures sont à ce titre assez trompeuses, car Elektra Natchios ne mène pas encore une carrière d’assassin et Matt Murdock n’est pas encore un justicier (et ne porte même jamais son célèbre costume rouge dans ce tome). Ce dernier est d’ailleurs plus à considérer comme un personnage secondaire servant principalement à souligner les mauvais choix effectués par une Elektra qui se dirige progressivement vers le côté obscur de la force.

Si le récit se concentre principalement sur les origines d’Elektra, omettant même de revenir sur la provenance des pouvoirs de Matt, il ne met pas en avant le côté super-héroïque des protagonistes, mais privilégie les relations humaines. Du coup de foudre entre Elektra et Matt aux rapports entretenus avec leurs amis de faculté, en passant par la famille d’Elektra ou sa Sensei, Greg Rucka ne livre pas forcément une relecture très ambitieuse, mais elle n’en demeure pas moins agréable à lire. Au niveau de l’intrigue, il faut attendre l’arrivée de Wilson Fisk et de Bulleye (renommé Pointdexter) pour avoir un peu de piment, car le fils à papa qui maltraite les étudiantes s’avère être un peu trop léger/banal dans le rôle du vilain. Graphiquement, par contre, il n’y pas grand-chose à redire à la prestation de Salvador Larroca, qui installe un environnement très réaliste, tout en offrant un dessin particulièrement lisible.

Un récit qui n’arrive forcément pas à la cheville du travail de Frank Miller sur ce personnage qu’il créa au début des années 80 lors de son run mythique sur Daredevil, mais qui devrait tout de même ravir les néophytes qui désirent en apprendre plus sur « la » genèse de cette redoutable ninja grecque.

Greg Rucka et Michael Lark – Lazarus, Poison (Tome 4)

Posted in BANDES DESSINÉES, Comics, Glénat, Greg Rucka, Séries, [DL 2016], [En cours], [Sans super-héros] with tags , on 27 mai 2016 by Yvan

Les combats de Forever !

Greg Rucka et Michael Lark – Lazarus, Poison (Tome 4)Ce quatrième volet reprend les épisodes #16 à #21 de cette saga imaginée par Greg Rucka (Whiteout, Queen & Country, Gotham Central) et dessinée par Michael Lark (Gotham Central, Daredevil).

Cette série du catalogue Glénat Comics propose une intrigue qui se déroule dans un futur plus ou moins proche, où les territoires sont aux mains de quelques familles. Chaque famille possède un Lazarus, c’est-à-dire un individu issu de manipulations génétiques, entraîné à combattre et capable de se régénérer en cas de blessures.

Après un premier tome qui se concentrait principalement sur Forever, le Lazare aux capacités hors norme de la famille Carlyle, et une suite qui mettait en avant les souffrances d’un monde post-apocalyptique impitoyable où certaines castes sociales sont considérées comme des déchets et où la famille Carlyle a mis en place un programme très sélectif d’élévation sociale, le troisième volet revenait sur les tensions qui règnent entre les différents clans qui dirigent le monde. En mettant la main sur le secret de longévité de la famille Carlyle, la famille Hock avait en effet mis en péril l’équilibre déjà très fragile entre les différentes familles. Afin de préserver la paix, un conclave réunissant toutes les familles et leurs Lazares s’était tenu, mais celui-ci c’était terminé de manière plutôt catastrophique… par l’empoisonnement du patriarche des Carlyle.

Ce quatrième volet débute donc sous haute tension avec un Malcolm Carlyle dans le coma, qui tente de survivre au poison qui le dévore de l’intérieur, et avec les forces de la famille Hock qui essayent de s’emparer de la ville stratégique de Duluth, dans le Minnesota. Dans une ultime tentative de renverser la situation et de redorer le blason des Carlyle, Forever est envoyée sur le front…

Le lecteur suit donc d’une part l’opération commando, qui permet une nouvelle fois de contempler les capacités létales de Forever, et d’autre part, les réactions au sein du clan Carlyle, maintenant que leur leader est dans le coma. Entre un fils incapable de gérer la pression et une fille qui continue de comploter pour prendre le pouvoir Greg Rucka livre une intrigue riche en trahisons et conspirations. Au fil des tomes, l’auteur densifie donc son intrigue, tout en donnant forme à un univers futuriste complexe où les alliances se construisent et se défont sur base des capacités technologiques et économiques des différents clans, mais également sur base de luttes intestines impitoyables.

Greg Rucka démontre également tout son talent au niveau de la caractérisation de son héroïne. Suite au message qu’elle a reçu à la fin du premier tome, Forever s’interroge en effet de plus en plus sur ses origines et sur la signification de ses actes. Des doutes qui vont d’ailleurs lui coûter très cher lors de ce tome. Après quatre tomes, le lecteur peut également constater que les êtres artificiels qui protègent les intérêts des différentes familles semblent de loin les plus humains de la série…

Visuellement, Greg Rucka est à nouveau brillamment assisté par son comparse de Gotham Central. D’un trait réaliste, Michael Lark restitue à merveille l’ambiance post-apocalyptique de la saga et propose des scènes de combats d’une lisibilité exemplaire lors de ce tome plus porté sur l’action !

Incontournable !

Retrouvez d’ailleurs cet album dans mon Top Comics de l’année !

Greg Rucka et Michael Lark – Lazarus, Ascension (Tome 2)

Posted in BANDES DESSINÉES, Comics, Glénat, Greg Rucka, Séries, [DL 2015], [En cours], [Sans super-héros] with tags , on 18 septembre 2015 by Yvan

Un monde post-apocalyptique impitoyable !

Greg Rucka et Michael Lark - Lazarus, Ascension (Tome 2)Ce deuxième tome reprend les épisodes #5 à #9 de cette saga imaginée par Greg Rucka (Whiteout, Queen & Country, Gotham Central) et dessinée par Michael Lark (Gotham Central, Daredevil).

Cette série du catalogue Glénat Comics propose une intrigue qui se déroule dans un futur plus ou moins proche, où les territoires sont aux mains de quelques familles. Chaque famille possède un Lazarus, c’est-à-dire un individu issu de manipulations génétiques, entraîné à combattre et capable de se régénérer en cas de blessures. À l’instar du tome précédent, celui-ci se concentre principalement sur Forever, le Lazare de la famille Carlyle. Après avoir montré les capacités hors norme de cette machine à tuer, Greg Rucka met dorénavant l’accent sur ses faiblesses et ses doutes. Suite au message qu’elle a reçu en fin de tome précédent, Forever s’interroge de plus en plus sur ses origines et sur la signification de ses actes. Cette réflexion va par exemple la pousser à aller présenter ses excuses à la fille du scientifique qu’elle a exécuté lors du tome précédent. Elle n’a cependant que très peu de temps pour éprouver des remords car elle se retrouve bien vite sur les traces d’un groupe terroriste qui s’apprête à perpétrer un attentat…

En parallèle, l’auteur revient également sur l’entraînement de Forever, lorsqu’elle n’était encore qu’une petite fille. Ces retours en arrière dévoilent non seulement les (non-)liens entre la jeune femme et son père, mais démontrent également tout le talent de Greg Rucka au niveau de la caractérisation de son héroïne. Force est également de constater que les êtres artificiels qu’il met en scène semblent de loin les plus humains de la série…

Après avoir livré une intrigue riche en trahisons et complots, où les membres de la famille Carlyle n’hésitaient pas à s’étriper pour voler le pouvoir du patriarche, Greg Rucka change son fusil d’épaule lors de cette suite, en nous invitant à suivre une famille de fermiers qui perd tous ses biens suite à une inondation. Leur seul espoir est alors de se joindre à la marée humaine qui se dirige vers Los Angeles, où la famille recrute de nouveaux « serfs ». Les nombreux candidats y subissent une batterie de tests en espérant une vie meilleure, en tant qu’employés de la famille Carlyle…

Ce petit détour par la campagne et la découverte de ce programme très sélectif d’élévation sociale, lèvent encore un peu plus le voile sur ce monde post-apocalyptique impitoyable, où certaines castes sociales sont considérés comme des déchets. Des paysans qui ne parviennent plus à rembourser leur emprunt, des terroristes bien décidés à se révolter contre le régime totalitaire des Carlyle et un système capitaliste qui ne profite qu’aux personnes les plus aptes… le monde imaginé par Greg Rucka n’est finalement pas si éloigné du notre…

Visuellement, Greg Rucka est à nouveau brillamment assisté par son comparse de Gotham Central. D’un trait réaliste, Michael Lark restitue à merveille l’ambiance post-apocalyptique de la saga.

Une excellent tome que vous retrouverez bien évidemment dans mon Top Comics de l’année !

Greg Rucka et Michael Lark – Lazarus

Posted in BANDES DESSINÉES, Comics, Glénat, Greg Rucka, Séries, [DL 2015], [En cours], [Sans super-héros] with tags , on 29 avril 2015 by Yvan

Enfin du tout bon chez Glénat Comics !

Greg Rucka et Michael Lark - LazarusJe n’ai jamais été fort fan du catalogue Glénat Comics, qui présentait jusqu’ici des séries certes parfois visuellement intéressantes, mais au niveau du contenu, ça ne m’avait jamais trop botté. Les trois nouvelles séries proposées au sein du catalogue (Drifter, Sex Criminals et Lazarus) semblent déjà beaucoup plus alléchantes et en particulier celle-ci, imaginée par Greg Rucka (Whiteout, Queen & Country, Gotham Central) et dessinée par Michael Lark (Gotham Central, Daredevil).

Ce premier volet reprend les quatre premiers épisodes de la saga, ainsi qu’un prélude de quatre pages (Lazarus Preview), et propose une intrigue qui se déroule dans un futur plus ou moins proche, où les territoires sont aux mains de quelques familles. Chaque famille possède un Lazarus, c’est-à-dire un individu issu de manipulations génétiques, entraîné à combattre et capable de se régénérer en cas de blessures.

Cette mise en place invite à suivre les pas de Forever, le Lazare de la famille Carlyle. À l’instar de Queen & Country, Greg Rucka démontre une nouvelle fois sa capacité à mettre en scène des héroïnes à la fois fortes et fragiles. Au fil des pages, il dévoile non seulement les capacités hors norme de sa tueuse, mais également ses faiblesses et ses doutes. L’auteur livre donc de l’excellent boulot au niveau de la caractérisation et force est de constater que les êtres artificiels qu’il met en scène semblent de loin les plus humains de la série…

Greg Rucka propose en effet une intrigue riche en trahisons et complots, où les membres d’une même famille n’hésitent pas à s’étriper pour voler le pouvoir du patriarche. Progressivement, le lecteur découvre les intérêts de chacun et les relations complexes entre les différents membres de la famille. Cette construction lente de l’univers d’anticipation imaginé par les auteurs est accompagnée de nombreuses scènes d’action qui insufflent beaucoup de rythme à ce récit riche en rebondissements et en suspense.

Si Greg Rucka change de registre au niveau du scénario, visuellement, il retrouve néanmoins son comparse de Gotham Central. D’un trait réaliste, Michael Lark restitue à merveille l’ambiance post-apocalyptique de la saga, tout en livrant des scènes de combats particulièrement efficaces.

Du tout bon, que vous retrouverez évidemment dans mon Top Comics de l’année !

Greg Rucka et Bob Gale – Batman – No Man’s Land (Tome 2)

Posted in BANDES DESSINÉES, Batman, Comics, DC Classiques, Greg Rucka, Séries, Urban Comics, [Avec super-héros], [DL 2014], [En cours] with tags on 27 août 2014 by Yvan

Un tome intermédiaire composé de tie-ins !

Greg Rucka et Bob Gale - Batman – No Man’s Land (Tome 2)Voici donc le second volet de cette série prévue en six tomes, qui est la suite directe de Batman – Cataclysme, la saga qui avait fait vaciller l’habitat de l’Homme Chauve-Souris sur ses fondations et plongé Gotham City dans une ère nouvelle. Pour rappel : Un tremblement de terre d’une magnitude de 7,6 sur l’échelle de Richter avait totalement ravagé Gotham City. Abandonnée à son triste sort, la ville est déclarée zone interdite et exclue du territoire américain par les autorités gouvernementales. Les forces de police, menées par le commissaire Gordon, tentent certes de rétablir un semblant d’ordre dans ce « no man’s land » dirigé par des bandes rivales et des super-vilains, mais les habitants qui n’ont pas voulu ou su évacuer à temps sont toutefois livrés à eux-mêmes… surtout que Batman avait disparu de la circulation.

Batman étant réapparu en cours de tome précédent, on s’attendait à ce qu’il fasse un peu le ménage lors de cette suite. Malheureusement, cet album reprenant les épisodes « Legends of the Dark Knight » #118-119, « Batman Chronicles » #16, « Shadow of the Bat » #86-87, « Azrael » #53-55, « Batman » #566-567, « Detective Comics » #733-734, « JLA » #32 et « Young Justice No Man’s Land » #1 est surtout compose de tie-ins qui n’apportent pas grand chose à l’ensemble. Batman n’est donc pas trop présent et ses collègues super-héros, tel que Superman, constatent très vite leur impuissance face à cet environnement hostile dominé par l’instinct de survie, qui fait par moments penser à l’excellente série « DMZ« . Malgré les mouvements stratégiques du Joker et de Double-Face, visant à agrandir leur territoire, l’intrigue principale n’avance donc pas beaucoup.

Au niveau du graphisme, malgré des styles qui varient parfois beaucoup d’un récit à l’autre, l’ensemble est de très bonne facture.

Bref, si le tome précédent faisait le point sur les nouveaux rapports de force qui animent cet endroit qui ne ressemble plus du tout à l’ancien fief du Dark Knight, celui-ci se concentre surtout sur des personnages qui gravitent autour de Batman et s’avère du coup déjà beaucoup moins intéressant. Espérons donc que la suite renouera très vite avec l’intrigue principale.

Greg Rucka et Bob Gale – Batman – No Man’s Land

Posted in BANDES DESSINÉES, Batman, Comics, DC Classiques, Greg Rucka, Séries, Urban Comics, [Avec super-héros], [DL 2014], [En cours] with tags on 14 juillet 2014 by Yvan

Gotham City, isolée du reste du monde !

Greg Rucka et Bob Gale - Batman – No Man’s LandUn tremblement de terre d’une magnitude de 7,6 sur l’échelle de Richter a totalement ravagé Gotham City. Abandonnée à son triste sort, la ville est déclarée zone interdite et exclue du territoire américain par les autorités gouvernementales. Les forces de police, menées par le commissaire Gordon, tentent certes de rétablir un semblant d’ordre dans ce « no man’s land » dirigé par des bandes rivales et des super-vilains, mais les habitants qui n’ont pas voulu ou su évacuer à temps sont toutefois livrés à eux-mêmes… surtout que Batman semble avoir disparu de la circulation.

Cette série prévue en six tomes est la suite directe de Batman – Cataclysme, la saga qui avait fait vaciller l’habitat de l’Homme Chauve-Souris sur ses fondations et plongé Gotham City dans une ère nouvelle. Si le combat face à Mère Nature s’était avéré assez inégal, ce tome reprenant les épisodes Batman: No Man’s Land #1, Batman #563-566, Detective Comics #730-733, Batman: Shadow Of The Bat #83-86, Batman: Legends Of The Dark Knight #116-118, Azrael: Agent Of The Bat #51-55 et Batman Chronicles #16 démontre bien vite que le séisme n’était pas la pire partie du programme.

À l’instar de l’excellente série « DMZ« , « Batman – No Man’s Land » plonge le lecteur dans un environnement hostile, isolé du reste du monde et dominé par l’instinct de survie. Malgré l’improbabilité de ce postulat qui équivaut à l’abandon de la Nouvelle Orléans après le passage de l’ouragan Katrina, ce scénario permet néanmoins de rendre Gotham encore plus terrifiante qu’elle ne l’était avant le séisme. Dans ce monde où la technologie a perdu sa place règne désormais la loi du plus fort, poussant Batman dans ses derniers retranchements et dévoilant de nouvelles facettes des autres personnages du Bat-univers.

Si ce Batman livré à lui-même et dépourvu de gadgets hi-tech s’avère particulièrement intéressant, la plupart des histoires mettent également en avant d’autres personnages. De Jim Gordon, qui doit revoir sa manière de combattre le crime, à cette mystérieuse Batgirl, en passant par un Épouvantail se nourrissant de la peur qui a envahi la cité, cet événement majeur invite à découvrir les différents protagonistes sous un nouveau jour… particulièrement sombre.

Proposant plusieurs histoires de très bonne qualité, ce premier volet permet surtout de faire le point sur les nouveaux rapports de force qui animent cet endroit qui ne ressemble plus du tout à l’ancien fief du Dark Knight. Au niveau du graphisme, les styles varient d’un récit à l’autre, allant de l’excellent dessin d’Alex Maleev aux planches beaucoup moins réussies d’Israeli.

Revenant aux fondamentaux du personnage, « Batman – No Man’s Land » est clairement l’arc à ne pas rater pour tous les fans du Chevalier Noir !

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