Archive for the Joël Dicker Category

Joël Dicker – L’Affaire Alaska Sanders

Posted in Joël Dicker, Littérature with tags on 4 avril 2022 by Yvan

La suite de l’affaire Harry Quebert !

41tF4TU2KxL._SX195_Pour son sixième roman, premier à être publié dans sa propre maison d’édition suite au décès de son éditeur Bernard de Fallois, Joël Dicker clôt sa trilogie entamée avec « La Vérité sur l’affaire Harry Quebert » il y a dix ans et qui se termine par « Le Livre des Baltimore », publié en 2015. Une trilogie qui a donc la particularité de ne pas avoir été écrite dans l’ordre chronologique, mais qui offre l’avantage de pouvoir se lire dans n’importe quel ordre.

Le roman s’ouvre sur un meurtre, perpétré le 3 avril 1999 sur Alaska Sanders, la jolie employée d’une petite station-service dans une bourgade du New Hampshire. Retrouvée morte au bord d’un lac par une joggeuse, l’affaire sera finalement assez vite résolue par les autorités locales, aveux à l’appui. Sauf que onze ans plus tard, une lettre anonyme vient subitement semer le doute sur les conclusions de l’époque…

C’est donc une « cold case » que nous sert Joël Dicker, menée par un duo que les fans de « La Vérité sur l’affaire Harry Quebert » prendront grand plaisir à retrouver. Le narrateur s’avère en effet être l’écrivain Marcus Goldman, venu prêter main forte au sergent Perry Gahalowood, avec qui il a tissé des liens d’amitié depuis l’affaire Harry Quebert et qui a participé à l’enquête initiale sur la mort d’Alaska Sanders il y a plus d’une décennie.

Reprenant les ingrédients qui ont fait le succès de « La Vérité sur l’affaire Harry Quebert », l’auteur suisse nous balade donc dans le temps, invitant d’une part à suivre l’enquête menée par Perry Gahalowood en 1999 et, en parallèle, celle menée par Marcus Goldman onze ans plus tard. Dans un style très accessible qui privilégie l’action et les rebondissements, Joël Dicker multiplie les fausses pistes, tout en livrant un « page turner » efficace qui tient en haleine de la première à la dernière page.

Beaucoup plus crédible que « L’énigme de la chambre 622 » et dans la lignée des deux autres tomes de cette trilogie : « La Vérité sur l’affaire Harry Quebert » et « Le Livre des Baltimore ».

L’Affaire Alaska Sanders, Joël Dicker, Rosie & Wolfe, 576 p., 23 €

Elles/ils en parlent également : HCh_Dahlem, One more cup of coffee, NathiLit, Nat & Rose, Anita, Sea You Son

Joël Dicker – L’énigme de la chambre 622

Posted in Joël Dicker, Littérature with tags on 7 juin 2020 by Yvan

Hommage à Bernard de Fallois…

Joël Dicker - L’énigme de la chambre 622Pour son dernier roman, l’auteur de « La Vérité sur l’affaire Harry Quebert » et de « La Disparition de Stephanie Mailer » nous emmène dans sa Suisse natale. Lorsqu’il se voit attribué la chambre 623 au Palace de Verbier, l’écrivain constate l’absence de la chambre 622, mystérieusement remplacée par la 621 bis. Il ne lui faut pas longtemps pour découvrir qu’un drame s’est jadis produit dans la chambre 622… un meurtre jamais résolu !

Le roman se déroule initialement à cheval sur deux périodes : celle de l’écrivain qui enquête sur le mystère de la chambre 621 bis et celle, quinze ans plus tôt, au moment du drame. L’auteur va ensuite s’amuser à jongler avec les dates, développant les personnages à divers époques de leur vie et baladant le lecteur d’une date à l’autre… au risque de parfois le perdre.

Ceux qui parviendront à s’accrocher à cette valse à plusieurs temps, devront ensuite s’habituer à croiser des personnages dont l’intelligence devrait pouvoir leur permettre de jouer dans un épisode de Scooby-Doo, mais pas de siéger au sein du conseil d’administration d’une grande banque suisse. Outre ces invraisemblances au niveau des personnages et quelques retournements de situation trop abracadabrantesques, le lecteur devra également passer outre quelques dialogues assez pénibles…

Si, comme moi, vous parvenez à faire abstraction de ces nombreux défauts qui alimenteront inévitablement la plume acerbe de plusieurs chroniqueurs, vous allez dévorer ce roman à tiroirs en deux jours. Les chapitres courts, ponctués de cliff-hangers incitant à découvrir la suite, défileront à grande vitesse et l’envie de non seulement vouloir découvrir le nom du coupable, mais également celui de la victime (car les énigmes de la chambre 622 sont nombreuses), deviendra de plus en plus grande. Au fil de rebondissements farfelus et de coups de théâtre improbables, les pièces du puzzle finiront par s’assembler… tenant le lecteur en haleine sur près de 600 pages.

Puis, il reste cet hommage permanant à son éditeur, mentor et ami, Bernard de Fallois, inséré au fil des pages, certes de manière parfois un peu artificielle, mais avec une tendresse sincère qui touche inévitablement…

Bref, un roman dont l’énigme principale est probablement qu’il divertira de nombreux lecteurs, tout en se faisant aisément descendre par les critiques…

L’énigme de la chambre 622, Joël Dicker, Editions de Fallois, 576 p., 23€

Ils en parlent également: Sam, ClemMuffins & books, Hubris & libris, Culture VSnews, Au chemin des livres

Joël Dicker – La disparition de Stéphanie Mailer

Posted in Joël Dicker, Littérature with tags , on 11 juillet 2018 by Yvan

Quadruple meurtre à Orphéa !

Joël Dicker - La disparition de Stéphanie MailerAuteur du best-seller mondial « La Vérité Sur L’Affaire Harry Québert » en 2012, couronné du Grand Prix du roman de l’Académie française et du Prix Goncourt des lycéens, Joël Dicker nous livre ici son quatrième roman.

Le jeune auteur suisse invite à suivre un policier proche de la retraite, subitement contraint de rouvrir une enquête qu’il pensait avoir bouclée il y a vingt ans de cela. Lorsqu’une brillante journaliste nommée Stéphanie Mailer prétend qu’il s’est jadis trompé de coupable, avant de disparaître mystérieusement, il commence en effet à se dire que l’auteur du quadruple meurtre qui a secoué la petite communauté en 1994 court peut-être encore les rues…

L’action se déroule à Orphéa, une petite station balnéaire des Hamptons, sur la côte est des Etats-Unis. Au fil des pages, cette petite ville paisible, où un festival annuel de théâtre semble être l’événement le plus emballant, dévoile cependant plusieurs secrets enfouis au plus profond de cette communauté restreinte.

Tout en installant un huis clos riche en zones d’ombre, Joël Dicker développe son intrigue entre passé et présent, tout en changeant régulièrement de narrateur, permettant ainsi d’alterner les points de vue, tout en levant le voile sur leurs démons du passé. Si la profusion de personnages permet à l’auteur de brouiller les pistes et d’induire souvent le lecteur en erreur, cela ne prête pas pour autant à confusion car l’enquête avance assez lentement et les nombreux allers-retours entre passé et présent, ainsi que l’alternance des narrateurs, sont à l’origine de nombreuses répétitions qui empêchent le lecteur de se perdre.

Malgré un style dont on appréciera surtout la facilité et l’accessibilité et quelques personnages trop caricaturaux, voire même grotesques, Joël Dicker propose un récit assez prenant, qui multiplie les rebondissements. Le résultat est un page-turner de plus de 600 pages à la mécanique parfaitement huilée.

Joël Dicker – La Vérité sur l’affaire Harry Quebert

Posted in Joël Dicker, Littérature with tags , on 1 novembre 2013 by Yvan

Tellement haletant que j’ai mis moins de 3 jours pour résoudre cette affaire…

Joël Dicker - La Vérité sur l'affaire Harry QuebertDéjà récompensé par le Grand Prix du roman de l’Académie française et par le Prix Goncourt des lycéens, ce roman de Joël Dicker a vraiment tout pour plaire.

Il n’y a pas moins de 31 raisons de s’attaquer à cette brique de 670 pages découpée en autant de chapitres. Chacun d’entre-eux est en effet précédé d’un conseil d’écriture de Harry Quebert pour parvenir à écrire un best-seller. Arrivé en fin de lecture, force est de constater que l’auteur a brillamment su appliquer les consignes du maître. CQFD !

L’impression de s’attaquer à la traduction d’un roman américain tient en grande partie du fait que l’écrivain suisse de 27 ans situe son récit aux Etats-Unis. Marcus Goldman, écrivain à succès, y souffre du syndrome de la page blanche lorsque son mentor, Harry Quebert, est accusé d’avoir assassiné une adolescente de 15 ans dans un bled perdu du New-Hampshire. Convaincu de l’innocence de son ami, il abandonne tout pour mener sa propre enquête et résoudre l’énigme de la mort de Nola Kellergan, disparue trente ans plus tôt et dont on vient seulement de retrouver le cadavre.

C’est là le début d’un puzzle mêlant passé et présent, dont les morceaux s’emboîtent magistralement au fil d’un récit riche en rebondissements. L’énigme se complexifie progressivement, révélant des personnages qui cachent de nombreux secrets et font à chaque fois apparaître de nouvelles zones d’ombres. Construit avec brio et écrit dans un style simple et clair, ce thriller haletant à la sauce américaine se laisse dévorer à toute allure.

Si ce véritable coup de coeur littéraire permet de rapprocher l’auteur du succès rêvé par son personnage, il reste à espérer qu’il ne sera pas victime de la même panne d’inspiration car les attentes sont d’ores et déjà grandes pour son prochain roman.

Ils en parlent également: Mo’, Kikine