Archive for the Kazuo Koike Category

Kazuo Koike – Lone Wolf & Cub T28

Posted in BANDES DESSINÉES, Kazuo Koike, Manga / Manhwa, Panini, Séries, [DL 2010], [Terminées] with tags , , on 18 janvier 2011 by Yvan

La dernière vague !

Kazuo Koike – Lone Wolf & Cub T28Ce dernier tome regroupe les épisodes #138 à #142 de cette saga de samouraïs culte :

1. L’arbre aux cadavres
2. La flûte et la vague
3. Le trône de lotus
4. Le pied hors de l’étrier
5. Les bras

Après avoir usé de ruse et de malice, Retsudo Yagyu est finalement parvenu à regagner la confiance du shogun. Mais pour que le duel entre le Loup Solitaire et Retsudo Yagyu puisse avoir lieu, il faut d’abord qu’Ogami Itto se débarrasse des dernières herbes, ses espions infiltrés à travers tout le Japon et rappelés à Edo pour prêter main-forte au dernier des Yagyu. Ces hommes qui ont tout abandonné pour répondre à l’appel de leur seigneur sont certes les racines du clan Yagyu, mais donnent à nouveau l’impression d’être une excuse pour repousser une dernière fois l’affrontement final.

Et puis sort de la brume un Retsudo Yagyu pleurant ses morts, tous victimes de ses ambitions malsaines et de la quête de vengeance d’Ogami Itto et de son fils Daigoro. Pour les deux héros lancés sur la voie du Meifumado, l’heure de l’ultime combat a enfin sonné. Et le final est bel est bien à la hauteur des espérances, dramatique au possible. Il y a tout d’abord cette relation père/fils qui est exploitée à merveille à l’heure où il est temps de faire ses adieux. Il y a ensuite Daigoro et son côté attachant qui continue de faire mouche. Ce petit bonhomme courageux auquel on s’est attaché au fil des vingt-huit tomes et qui n’a rien à envier à son père au niveau du caractère et du sang-froid, ne manque pas de séduire le lecteur. Mais au-delà de ce duel d’hommes, il y a également des enjeux plus important, dont la position du Shogun vis-à-vis du clan Yagyu.

Car, « Lone Wolf and Cub » ne se contente pas de proposer une succession de combats, comme la plupart des autres manga de ce type. Cette série propose également un long périple à travers le Japon de la glorieuse époque Edo. Kazuo Koike et Goseki Kojima proposent une analyse de la société japonaise de l’époque et intègrent nombre d’éléments historiques et didactiques à leur saga. Explorant les différentes couches sociales, ils restituent fidèlement les mœurs et les codes de cette société fortement hiérarchisée. Dans ce monde de corruption Ogami fait également figure de très rigide droiture et d’un sens de la justice qui lui est propre, façonné par une application extrémiste du bushido. Une position qui permet d’explorer toutes les facettes des lois et des codes que doivent respecter les samouraïs et qui insuffle héroïsme, dépassement de soi et un brin de philosophie à cette quête vengeresse.

Au sein d’un neuvième art proche de la noyade, plusieurs séries parviennent encore à sortir la tête de l’eau. Parmi ces quelques vagues dont le sommet surplombe les autres, il y en a une, venue d’Asie, plus de 8000 pages de haut, intemporelle et immuable, qui ne demande qu’à inonder le marché franco-belge. Et arrivé à la fin dramatique de cette saga, force est de constater qu’au milieu de cette marée de manga qui submerge l’Europe, « Lone Wolf and Cub » s’avère incontournable !

Kazuo Koike – Lone Wolf & Cub T27

Posted in BANDES DESSINÉES, Kazuo Koike, Manga / Manhwa, Panini, Séries, [DL 2010], [Terminées] with tags , on 2 juin 2010 by Yvan

Les racines du clan Yagyu !

Lone wolf & cub T27Ce vingt-septième tome regroupe les épisodes 133 à 137 de cette saga qui touche presque à sa fin :

1. Protéger
2. Pour qui donner sa vie
3. Voie du guerrier et voie de l’homme
4. Au soir de la bataille
5. Herbes qui jamais ne fleuriront

Le début de cet avant-dernier tome est dédié à Daigoro, qui a reçu pour mission de surveiller les deux sabres plantés dans le sol. Son côté attachant et sa détermination font à nouveau mouche et ne manquent pas de séduire le lecteur et les gens qu’il croise.

Mais pour que le duel entre le Loup Solitaire et Retsudo Yagyu puisse avoir lieu, il faut d’abord que ce dernier, toujours retenu prisonnier par le shogun au château d’Edo, regagne la confiance du shogun. Ruse et malice sont donc au rendez-vous de ce passage dédié à un Retsudo bien déterminé d’aller au bout de cette saga.

Et alors que l’on s’attend enfin au combat final, l’auteur fait une nouvelle fois intervenir les herbes, ses espions infiltrés à travers tout le Japon, rappelés à Edo pour prêter main-forte au dernier des Yagyu. Ces hommes qui ont tout abandonné pour répondre à l’appel de leur seigneur sont certes les racines du clan Yagyu, mais donnent ici surtout l’impression d’être une excuse pour repousser une nouvelle fois l’affrontement final.

Et tandis que le combat avec les herbes fait rage, le lecteur se rapproche inexorablement du dernier tome et du duel que les deux samouraïs se sont promis. Et cette fois, il n’y plus aucun doute : la conclusion de cette saga est bel et bien pour le tome suivant !

Kazuo Koike – Lady Snowblood

Posted in BANDES DESSINÉES, K.BD, Kana, Kazuo Koike, Manga / Manhwa, Trilogies, [DL 2007] with tags on 23 mars 2010 by Yvan

Lady SnowbloodEmprisonnée à perpétuité pour le meurtre de l’assassin de son mari et de son fils, Osayo n’a plus qu’une seule idée en tête : se venger de ceux qui la violèrent et décimèrent sa famille. Sans espoir de sortir un jour de prison, elle mettra tout en œuvre pour tomber enceinte et donner naissance à l’instrument de sa vengeance. Née dans une cellule, Yuki deviendra au fil des ans la redoutable Lady Snowblood : tueuse professionnelle imparable, au charme redoutable et au coup de sabre mortel. Payée mille yens par contrat (somme colossale à l’époque), cette justicière n’a pourtant qu’un seul véritable objectif : châtier les trois autres personnes qui ruinèrent la vie de sa défunte mère !

Publié pour la première fois en 1972, ce manga de Kazuo Koike (auteur de Lone wolf & Cub et de Crying freeman) aura mis de nombreuses années à trouver le chemin des librairies francophones. C’est la maison d’édition Kana qui a eu la bonne idée de traduire les deux copieux tomes de cet ouvrage qui inspira Quentin Tarantino pour son film Kill Bill.

De courts chapitres qui ne respectent aucunement la chronologie invitent à suivre le destin tragique de cette jeune femme ayant reçu haine et beauté en guise d’héritage. A l’aide de petits scénarii assez simples d’apparence et parfois un peu répétitifs, le lecteur, balancé entre la quête de Yuki et ses missions royalement rémunérées, découvrira graduellement les nombreux talents (souvent mortels) de Lady Snowblood. La personnalité ambiguë de cette héroïne, mêlant classe innée et mouvements gracieux à une froideur déconcertante et une insensibilité moralement discutable, finit par passionner.

Alliant violence et sexe, parfois avec une certaine perversion, ce manga, paru dans l’édition japonaise de Playboy, évite pourtant l’écueil de la vulgarité. Se déroulant au Japon pendant l’ère Meiji, le récit contient de nombreuses références à cette période clé, ainsi que des allusions intéressantes à la culture et société nippone de l’époque. La mise en scène d’une forte intensité dramatique lui confère également un rythme particulier, alternant scènes d’action et moments de calme avec grande efficacité. Le graphisme de Kazuo Kamimura, datant d’il y a 30 ans, a plutôt bien supporté le poids des années et délivre un dessin élégant et lisible, qui colle parfaitement au côté historique de l’ouvrage.

Kana a pris soin de ranger cet excellent premier volet de plus de 500 pages, destiné à un public averti, dans sa nouvelle collection Sensei.

Kazuo Koike - Lady SnowbloodLisez également l’avis à plusieurs mains de K.BD !

Kazuo Koike – Lone Wolf & Cub T18

Posted in BANDES DESSINÉES, Kazuo Koike, Manga / Manhwa, Panini, Séries, [DL 2007], [Terminées] with tags on 26 février 2010 by Yvan

Kazuo Koike – Lone Wolf & Cub T18Ce dix-huitième tome contient les cinq histoires suivantes:

1. Les guetteurs de feu
2. Immortel
3. Monnaie de papier
4. Ligne de vie
5. Le crépuscule des Kurokuwa

A noter que la couverture (héritée du titre américain) est la dernière illustrée par Bill Sienkiewicz et que les suivantes seront l’œuvre de Matt Wagner.

Ce dix-huitième tome marque un nouveau tournant au sein de la série depuis que Retsudo Yagyu a ouvertement déclaré la guerre à Ogami Itto, car le Shogun en personne va se mêler au conflit en donnant un ultimatum d’un mois à Retsudo pour en finir avec le loup solitaire, tout en mettant à sa disposition les Guetteurs de feu, les Kemuridome-Shus qui assurent la protection du Shogun.

L’album débute le premier jour de l’an nouveau et nous en apprend plus sur les mœurs et coutumes de l’époque à cette période de l’an. Cette immersion dans l’ambiance d’époque est suivie d’une traque et d’affrontements entre Kemuridome-Shus et Ogami Itto. Des scènes d’action admirablement mises en images et une chorégraphie impressionnante livrée par ces guerriers qui combattent munis d’une échelle.

Ce combat qui s’étale sur les deux premiers récits est suivi d’un récit qui se déroule dans un territoire victime de famine et dont le Daikan voit en Ogami Itto et les 500 ryôs de récompense la solution à ses problèmes.

Les deux derniers récits sont moins portés sur l’action et joue la carte des émotions. Le premier, en livrant un récit quasiment muet qui joue sur le côté attachant de Daigaro, et le deuxième, en mettant en scène cinq vieillards. Cette dernière histoire illustre tout le désespoir d’un Retsudo Yagyu qui commence à manquer d’atouts pour stopper la marche vengeresse d’Ogami Itto et qui espère que des Kurokuwa retraités seront capables de tuer Lone Wolf & Cub.

Kazuo Koike – Lone Wolf & Cub T24

Posted in BANDES DESSINÉES, Kazuo Koike, Manga / Manhwa, Panini, Séries, [DL 2009], [Terminées] with tags on 23 février 2010 by Yvan

Kazuo Koike – Lone Wolf & Cub T24Ce vingt-quatrième tome reprend les cinq histoires suivantes:

1. L’enfant de la plaine
2. Dans ces petites mains
3. La joie de Kaii
4. Les dernières fleurs
5. Entre les murs de pierre

Le tome précédent nous avait abandonné en compagnie de quatre corps inanimés, victimes du froid, d’empoisonnement et/ou de fatigue, suite au terrible combat entre Retsudo Yagyu et Ogami Itto. Les quatre corps qui étaient emportés par les flots au début du tome précédent se retrouvent donc allongés dans la neige.

Et pourtant, Kazuo Koike va réussir à prendre le lecteur à contrepied et ne va donc pas nous servir un « on prend les mêmes et on recommence ». On sent certes que l’auteur cherche à prolonger l’affrontement final, mais quand c’est d’une telle qualité, c’est surtout le plaisir du lecteur qu’il prolonge.

Les ennemis qui cherchaient à s’entretuer vont ici se serrer les coudes et reprendre des forces sous le même toit et, même si ce revirement surprend, on finit par accepter le raisonnement de ses êtres qui vivent selon des codes d’honneur que l’auteur prend plaisir à étaler avec brio au fil des tomes.

Mais, là où l’auteur va le plus nous surprendre, c’est au moment où il fait revenir le secret des Yagyu aux avant-plans, grâce à cette missive interceptée par Ogami et que l’on croyait hors-jeu pour l’instant.

Brillant comme rebondissement !

Kazuo Koike – Lone Wolf and Cub T11

Posted in BANDES DESSINÉES, Kazuo Koike, Manga / Manhwa, Panini, Séries, [DL 2005], [Terminées] with tags on 27 janvier 2010 by Yvan

Le onzième tome de cet excellent manga contient quatre histoires indépendantes :

1. Le talisman
2. L’étoile malade
3. Treize cordes
4. Poème pour une tombe

Ogami Itto et Daigoro sont toujours séparés, ce qui permet à Kazuo Koike d’alterner les récits mettant en scène le père et le fils.

La première histoire démontre qu’Ogami Itto n’a pas perdu toute son humanité car, malgré le fait que tous les deux ont choisi la voie du Meifumado, il part à la recherche de son fils, même si cela risque d’attirer les assassins des Yagyu vers lui.

La deuxième histoire nous invite à suivre les pas d’un Daigoro errant au fil de rencontres diverses. C’est cette fois une vieille dame et son histoire touchante qui vont croiser la destinée du valeureux garçon.

La troisième histoire marque non seulement les retrouvailles entre le loup solitaire et son fils, mais démontre également qu’Ogami Itto n’opte pas toujours pour la voie du sang et de la violence, mais également pour celle de la sagesse et de la raison quand celle-ci se présente.

Dans la dernière histoire, père et fils enfin réunis, poursuivent leur quête de vengeance envers le clan de Yagyu en essayant de déchiffrer la missive qu’ils ont réussi à intercepter. Une histoire plus courte, mais dont la fin démontre une nouvelle fois toute la difficulté de conserver son humanité lorsque l’on opte pour la voie du Meifumado.

Kazuo Koike – Lone Wolf and Cub T6

Posted in BANDES DESSINÉES, Kazuo Koike, Manga / Manhwa, Panini, Séries, [DL 2000 à 2005], [Terminées] with tags on 23 janvier 2010 by Yvan

lone wolf & cubDerrière cette nouvelle couverture signée Frank Miller, le lecteur retrouve à nouveau cinq histoires courtes aussi diverses qu’excellentes.

La première histoire (Esprits au fil de l’eau), où l’on retrouve Ogami en tant que spectateur, est surtout intéressante au niveau des coutumes et du sens de l’honneur. D’ailleurs, notre héros n’apparaît également qu’à la fin de la deuxième histoire (Les rabatteurs), où Daigoro se fait kidnapper par des escrocs qui usurpent l’identité de son père afin de subtiliser l’argent d’un contrat.

La troisième histoire (Famine) est vraiment touchante car elle installe une relation affective entre Diagoro et un petit chien. Alors que les paysans sont affamés, Ogami s’occupe du despote local qui affame son peuple tout en entraînant son art martial sur des chiens. Un récit qui mêle action, émotion et tendresse.

La quatrième histoire (Le bouclier et le château) livre non seulement une fresque historique remarquable, mais démontre une nouvelle fois qu’Ogami n’a rien perdu de son sens de l’honneur de samouraï, même s’il est maintenant un rônin ayant choisi la voie de la violence. Ce conflit entre le han d’Iwakidaira et le shogunat reflète à merveille le contexte politique de cette époque marquée par de nombreuses querelles entre seigneurs voisins. De plus, de par son passé, Ogami est l’homme idéal pour comprendre les sentiments qui animent le han d’Iwakidaira. Ce récit n’est donc pas seulement d’une grande richesse historique, il fait également resurgir le passé d’Ogami, ainsi que son âme de samouraï, son sens de la justice et son respect profond pour l’art de la guerre. Et oui, Ogami n’est pas uniquement une brute insensible qui décime tous ses adversaires sans sourciller …

A cause de ce contrat pour le han d’Iwakidaira, Ogami va non seulement mettre sa vie en danger, mais également se mettre les ninjas du clan Kurokuwa à dos. Les conséquences sont d’ailleurs visibles dans la dernière histoire (Sur le pont). Un récit également très touchant qui démontre la force des liens qui unissent ce duo étrange composé d’Ogami Itto et de son fils de trois ans.

Fabuleux !