Archive for the Pascal Rabaté Category

Pascal Rabaté et Alain Kokor – Alexandrin ou L’art de faire des vers à pied

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, Futuropolis, One-shots, Pascal Rabaté, [Accessible], [DL 2017] with tags on 29 janvier 2018 by Yvan

L’Art de la rime !

Pascal Rabaté et Alain Kokor - Alexandrin ou L’art de faire des vers à piedCe one-shot signé Pascal Rabaté (« Ibicus« , « Les petits ruisseaux« , « Le petit rien tout neuf avec le ventre jaune« , « La Marie en plastique« , « Bienvenue à Jobourg« , « La déconfiture« ) et Alain Kokor invite à suivre les pas d’Alexandrin de Vannevile, un poète des campagnes et des villes qui survit en vendant sa poésie. Le jour où il croise la route d’un jeune fugueur fouillant les poubelles à la recherche de nourriture, sa vie se retrouve métamorphosée…

« Alexandrin ou L’art de faire des vers à pied » est l’histoire d’une belle rencontre entre un jongleur de mots, amoureux de la rime, et un gamin en quête de liberté. Au fil des pages, une belle complicité s’installe entre ces deux âmes perdues qui vivent en marge de la société. Ce compte contemporain débordant de poésie est également un exercice de style, où la totalité des dialogues épouse la rime. Si j’ai toujours accordé plus d’importance au contenu d’une bande dessinée qu’à son graphisme ou à n’importe quel exercice de style, je ne peux qu’applaudir le résultat quand c’est bien fait comme ici.

De plus, visuellement, le dessin légèrement désuet de Kokor et la colorisation aux tons pastel sont en parfaite harmonie avec les textes de Rabaté, baignant l’ensemble dans une ambiance onirique tout à fait délicieuse.

Ils en parlent également : Mo’

Pascal Rabaté – La Déconfiture, Première Partie

Posted in BANDES DESSINÉES, Diptyques, Franco-Belge, Futuropolis, Guerre, Pascal Rabaté, [Accessible], [DL 2016] with tags , on 6 mars 2017 by Yvan

Au cœur de la débâcle !

Pascal Rabaté - La Déconfiture, Première PartieAvec « La Déconfiture », l’auteur des « Les petits ruisseaux » et de l’incontournable « Ibicus » propose une nouvelle œuvre en solo afin de nous conter la débâcle de l’armée française au début de la Deuxième Guerre mondiale.

En accompagnant deux soldats qui tentent de retrouver leur régiment, ce récit qui se déroule en juin 1940, invite à suivre la déroute de la France à hauteur d’hommes. Amédée Videgrain, soldat du 11ème régiment isolé de ses compagnons suite à un raid aérien qui a percé le réservoir de sa moto, et André, à la recherche du 65ème, vont symboliser toute l’impuissance et la résignation d’un pays face à la progression rapide et efficace de l’armée allemande.

C’est en se promenant sur les routes de France que les deux constatent le chaos ambiant. Il y a d’une part ces troupes françaises mal préparées, qui se font balayer par les Allemands en seulement quelques semaines, symbolisés par des soldats qui perdent leur régiment dans la confusion générale. Il y a d’autre part l’exode massif de citoyens sans défense qui, dans la panique générale, trimballent le peu de biens qui leur restent sur des routes périlleuses régulièrement frappées par les raids ennemis.

Le lecteur suit donc l’errance de deux hommes confrontés à l’absurdité de la guerre. Deux êtres humains qui, à défaut de tirer un seul coup de feu, croiseront beaucoup de morts. Malgré la tragédie qui les entoure, ils parviennent à créer de beaux liens d’amitié, insufflant ainsi un brin d’humanité à ce monde plongé dans l’horreur. Pascal Rabaté (Le petit rien tout neuf avec le ventre jaune, La Marie en plastique, Bienvenue à Jobourg) multiplie d’ailleurs les dialogues truffés d’humour, alliant ainsi le tragique au comique. La sobriété de son dessin noir et blanc permet au graphisme de se mettre entièrement au service de l’histoire, concentrant toute l’attention du lecteur sur le destin tragique de ces hommes.

Une très bonne première partie de diptyque, qui donne envie de poursuivre la route en compagnie d’Amédée.

Ils en parlent également : Jérôme

Pascal Rabaté et David Prudhomme – Vive la marée !

Posted in BANDES DESSINÉES, BD du mercredi, Franco-Belge, Futuropolis, One-shots, Pascal Rabaté, [Accessible], [Angoulême 2016], [DL 2015] with tags , on 26 octobre 2015 by Yvan

Une balade balnéaire contemplative !

Pascal Rabaté et David Prudhomme - Vive la marée !Etant assez fan du travail de Pascal Rabaté (Ibicus, Les petits ruisseaux, Le petit rien tout neuf avec le ventre jaune, La Marie en plastique, Bienvenue à Jobourg) et de David Prudhomme (La Marie en plastique, Rebetiko), je n’ai pas longtemps hésité à me procurer ce one-shot où ils œuvrent à quatre mains pour nous décrire le quotidien de touristes en vacances en bord de mer.

Ce récit choral invite le lecteur à effectuer une plongée dans la petite station balnéaire de Polovos plage. Des bouchons à l’allée au trousseau de clés perdu dans le sable, en passant par les séances de bronzage et les baignades, les auteurs suivent le ballet des vacanciers en passant constamment d’un personnage à l’autre. Survolant le quotidien des touristes et se mêlant aux différentes conversations/pensées, Pascal Rabaté et David Prudhomme livrent une histoire particulièrement contemplative.

Si graphiquement, il n’y a rien à redire, je sors néanmoins légèrement déçu de cette lecture. L’absence de fil rouge et le fait de constamment survoler des inconnus dont on n’apprend même pas le nom, m’a donné l’impression de tourner les pages vainement, sans vraiment avoir envie de découvrir la suite… Dommage !

Pascal Rabaté – Fenêtres sur rue

Posted in BANDES DESSINÉES, BD du mercredi, Franco-Belge, Noctambule, One-shots, Pascal Rabaté, Soleil, [DL 2013], [Sélectif] with tags on 9 avril 2014 by Yvan

Un exercice de style signé Rabaté !

Pascal Rabaté - Fenêtres sur rueEtant grand fan de Pascal Rabaté depuis la lecture d’Ibicus, je me devais de jeter un œil sur cet étrange objet sans véritable tranche, venu inaugurer les récits Yin et Yang de la collection Noctambule des éditions Soleil.

Ce livre-accordéon qui peut se lire dans un sens comme dans l’autre narre une histoire muette qui débute d’un côté et se termine de l’autre, le recto complétant le verso et vice-versa. Comme au théâtre, l’auteur propose un décor immuable composé d’une rue où s’élèvent quatre façades d’immeubles. Le lecteur s’installe en face et suit le quotidien qui se déroule sous ses yeux. Le recto (les matinées) développe les histoires de jour, tandis que le verso (les soirées) nous montre cette rue une fois le soleil couché. Ensemble, ces vingt panneaux dépliables qui se suivent permettent d’épier les voisins d’en face à travers les fenêtres de leurs appartements, ainsi que les passants et les clients du bistrot et de la laverie automatique. De l’amour, de l’art, de l’amitié, une dispute, un meurtre, un peu de télé et une bonne dose d’ennui… et tant d’autres instantanés qui finissent par raconter une histoire… celle que le spectateur décide de se construire en remplissant lui-même les blancs.

Inspiré par « Fenêtre sur cour » d’Alfred Hitchcock, cet exercice de style totalement muet permet également à l’auteur de rendre hommage au cinéma en multipliant les références cinématographiques, notamment aux films d’Hitchcock et de Tati. Si le jeu de pistes proposé par Rabaté est séduisant, voire même intelligent, j’ai tout de même eu du mal à entrer dans l’histoire. L’absence de fil rouge excepté la présence d’ouvriers dont l’évolution des travaux sert de repère temporel est assez perturbant au départ. Il faut du temps avant d’assimiler cette logique qui consiste à alterner le recto et le verso et ce n’est pas la répétition de ce même décor de fond qui incite alors le lecteur à ne pas décrocher.

Un livre-objet particulièrement original, qu’il faut lire et relire afin de ne rien rater des nombreuses tranches de vie qui se déroulent sous nos yeux.

Pascal Rabaté et Simon Hureau – Crève saucisse

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, Futuropolis, One-shots, Pascal Rabaté, [Accessible], [DL 2013] with tags on 18 janvier 2013 by Yvan

L’histoire d’un cocu qui trouve son salut dans le neuvième art !

Crève saucisse (Futuropolis)Dans ce one-shot, Pascal Rabaté (Les petits ruisseaux, Le petit rien tout neuf avec le ventre jaune, La Marie en plastique, Ibicus, Bienvenue à Jobourg) et Simon Hureau mettent en scène la minutieuse vengeance d’un boucher cocufié par sa femme.

La vie de Didier bascule le jour où il découvre que Sandrine le trompe avec un ami de longue date. Le lecteur s’attache très vite à ce père de famille qui désire retrouver l’amour de sa femme, surtout qu’il n’est pas seulement boucher, mais également bédéphile. C’est d’ailleurs dans un album de Gil Jourdan, la voiture immergée, qu’il trouve l’inspiration pour se débarrasser définitivement de l’amant de son épouse. Malgré des pulsions meurtrières de plus en plus prononcées, le personnage demeure attachant, surtout que son concurrent est particulièrement détestable.

Pascal Rabaté propose donc à nouveau une tranche de vie mêlant drame, humour grinçant et humanité. La torture psychologique de l’époux qui sait que sa femme le trompe est relaté avec énormément de justesse, démontrant une nouvelle fois la capacité de l’auteur à décrire le quotidien de gens simples avec une authenticité presque jubilatoire. Le soin apporté aux dialogues fait également tout le charme de cette histoire d’adultère parfaitement mise en images par Simon Hureau.

Ils en parlent également : Mo’, Jérôme

Pascal Rabaté – Bienvenue à Jobourg

Posted in BANDES DESSINÉES, BD du mercredi, Franco-Belge, One-shots, Pascal Rabaté, Seuil, [Avancé], [DL 2000 à 2005] with tags , on 11 avril 2012 by Yvan

Les parfums irrésistibles de l’Afrique !

Pascal Rabaté - Bienvenue à JobourgCe one-shot de Pascal Rabaté nous invite à suivre les pas d’un Français qui arrive en Afrique du Sud pour y travailler deux mois dans une imprimerie de Johannesbourg. La première impression qu’il reçoit de cette ville dont le record de criminalité fait fausse note au sein des guides touristiques, lui donne envie de rentrer au plus vite en Hexagone.

Derrière cette réalité économique et la violence qui rythme le quotidien de la ville, Patrick va néanmoins découvrir les parfums irrésistibles de l’Afrique. Les dreadlocks qui lui poussent sur la tête ne font que refléter le changement de perception de cet occidental qui se laisse lentement envoûter par l’ambiance locale.

Au niveau du graphisme, Rabaté délaisse le style allongé, malsain, sombre et grisâtre d‘Ibicus pour un style plus léger. Abandonnant le noir et blanc et utilisant seulement quelques couleurs pour mettre en images cette période de post-apartheid, l’auteur propose des tons justes et une ambiance légère malgré ce fond de violence qui alimente régulièrement le sentiment d’insécurité qui masque les charmes du pays.

bd du mercrediAllez découvrir les autres BDs du mercredi sur le blog de Mango !

Pascal Rabaté – Les petits ruisseaux

Posted in BANDES DESSINÉES, CINÉMA & DVDs, Franco-Belge, Futuropolis, K.BD, One-shots, Pascal Rabaté, [2005 à 2010], [Accessible], [DL 2006] with tags , on 31 mai 2010 by Yvan

Les petits ruisseaux de Rabaté, adapté au cinéma !!!

Voici la bande annonce:

Mais lisez d’abord la BD …

Rabaté

Voilà un one-shot qui figure dans mon top-10 de Futuropolis !

Pourtant, à la base, la sexologie des vieux n’est pas le sujet qui m’interpelle le plus. Mais comme il s’agissait de Pascal Rabaté et que j’avais adoré son adaptation du roman de l’homonyme du célèbre Tolstoï (Ibicus), c’est d’un pas décidé que je me suis dirigé vers cet album en rentrant chez mon libraire.

Par contre, au premier feuilletage j’ai carrément du demander confirmation à mon libraire qu’il s’agissait bien du même auteur, car le style est totalement différent. Alors que Lire la suite