Archive for the Pascal Rabaté Category

Rabaté – Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, Futuropolis, One-shots, Pascal Rabaté, [Accessible], [Angoulême 2010], [DL 2009] with tags , on 9 avril 2010 by Yvan

rabaté« Le petit rien tout neuf avec un ventre jaune » invite à suivre un personnage dépressif et saupoudre cette tranche de vie foncièrement triste d’humour et d’humanité.

Tenancier d’un magasin de farces et attrapes qui donne son nom au titre surprenant de ce one-shot, Patrick se nourrit d’antidépresseur et cultive son malheur depuis le départ de sa femme. Vendeur de rigolade et de dérision, sa vie n’a plus rien d’une farce et son quotidien n’est plus qu’une accumulation de tristesse. Et pourtant, au fil des pages Patrick va faire la rencontre d’une étoile de cirque qui va Lire la suite

Rabaté – Ibicus

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, Pascal Rabaté, Séries, Vents d'Ouest, [Angoulême 2000-2005], [Avancé], [DL 1900 à 2000], [Terminées] with tags , , on 5 avril 2010 by Yvan

IbicusC’est en achetant par hasard un livre à un demi euro que Rabaté est tombé amoureux et a décidé d’adapter en BD cette histoire écrite par un homonyme de Tolstoï. Et il faut bien avouer qu’après lecture de ce premier tome on peut difficilement lui en vouloir d’avoir adapté cette histoire.

On se retrouve à Petrograd en 1917 au début de la révolution russe. Tous les russes sont nerveux et inquiets, sauf un : Siméon Nevzorof ! Car Siméon va enfin pouvoir accomplir la destinée qu’une tzigane lui avait prédit il y a quatre ans : vivre des aventures incroyables et devenir riche quand le reste du pays sera en guerre.

C’est stimulé (voir incité) par cette prédiction qu’il va scruter la misère qui commence à l’entourer, à l’affût de la moindre opportunité pour s’enrichir et tirer profit du malheur des autres. On va suivre les aventures et les rencontres de cet anti-héros, qui tel un charognard va lâchement profiter de la guerre qui l’entoure.

Une ambiance de guerre, de désolation et de misère qui est admirablement retransmise grâce à un dessin sublime en noir et blanc.

Un dessin somptueux, une perception de la révolution russe plus qu’originale avec un anti-héros qui perçoit l’arrivée de cette guerre comme un gigantesque casino qui s’avance vers lui et d’où il est certain de ressortir gagnant car une tzigane l’a lu dans ses mains : il est né sous le signe d’IBICUS.

Rabaté & Prudhomme – La marie en plastique

Posted in BANDES DESSINÉES, Diptyques, Franco-Belge, Futuropolis, Pascal Rabaté, [Accessible], [Angoulême 2008], [DL 2006] with tags , on 5 février 2010 by Yvan

La marie en plastiqueAprès Les petits ruisseaux, Pascal Rabaté nous livre son deuxième petit chef-d’œuvre de l’année chez Futuropolis. Alors que pour Les petits ruisseaux, Rabaté prenait encore le dessin à son compte, il confie ici cette tâche à un autre amateur de chroniques sociales : David Prudhomme.

Dans « La marie en plastique », Rabaté nous met en présence de trois générations d’une famille, vivant sous le même toit et dresse le portrait jubilatoire des interactions quotidiennes des membres de cette famille plutôt traditionnelle. En avant-plan de cette caricature familiale subtile, il place Mamie Emilie, grenouille de bénitier, et Papi Edouard, communiste militant. Les deux grands-parents ne savent plus se pifer et viennent perturber l’équilibre fragile de cette famille type.

La tension entre les deux vieux va monter au fil des pages pour atteindre son point d’orgue lorsque Mamie Emilie décidera d’imposer une vierge en plastique achetée à Lourdes sur la télévision du salon. Le cadre est celui d’un petit village rural, le ton est léger et les situations assez comiques mais tellement vraies.

A première vue le dessin de David Prudhomme m’a plutôt repoussé, mais après lecture je dois avouer qu’en plus d’une bonne lisibilité, son trait donne une touche d’authenticité supplémentaire à chacun des protagonistes de ce récit. Et finalement on finit par se dire que ces tronches de travers et ces corps aux proportions pas toujours esthétiques donnent un sérieux plus au côté caricatural et amusant à cette première partie de diptyque.

Et si avant lecture on pouvait reprocher à Futuropolis d’aborder cette histoire en deux tomes, la fin surprenante de ce premier tome nous fait vite changer d’avis.

Vivement la suite !