Archive for the Van Hamme Category

Luc Brunschwig et Olivier TaDuc – XIII Mystery, Jonathan Fly (Tome 11)

Posted in BANDES DESSINÉES, Dargaud, Franco-Belge, Luc Brunschwig, One-shots, Van Hamme, [DL 2017], [Grand public] with tags , on 26 juin 2017 by Yvan

Flying Brunschwig !

Luc Brunschwig et Olivier TaDuc - XIII Mystery, Jonathan Fly (Tome 11)J’attendais le onzième tome de ce spin-off visant à approfondir l’univers de XIII en se concentrant à chaque fois sur l’un des personnages de la saga, avec grande impatience. Comme chaque tome de cette saga est attribué à un duo inédit d’auteurs (tandis que Jean Van Hamme garde un œil sur l’ensemble afin d’éviter au maximum les incohérences scénaristiques) et qu’il y avait un certain Luc Brunschwig annoncé au scénario, vous comprendrez aisément pourquoi. Outre la joie de voir mon auteur fétiche sur une saga dont la taille du lectorat est à la hauteur de son talent, j’étais également curieux de découvrir ce que donnerait son association avec Olivier TaDuc (« Chinaman », « Griffe blanche »).

Si certains tomes de ce spin-off avaient la lourde tâche de s’intéresser à des personnages secondaires, Luc Brunschwig et Olivier TaDuc ont la chance (et la grande responsabilité) de pouvoir s’attaquer à l’un des personnages-phare de la saga. Jonathan Fly n’est en effet pas uniquement un journaliste engagé du « Mountain News », vivant caché dans un bled perdu nommé Greenfalls, c’est surtout le père adoptif de Jason Fly, alias Jason Mac Lane. Etant donné que XIII aura tenu tout le monde en haleine sous ce nom, je n’étais probablement pas le seul à attendre ce spin-off avec grand intérêt.

Ce one-shot plonge donc dans le passé du journaliste, levant ainsi le voile sur la période qui précède les événements tragiques de « La nuit du 3 août ». En se basant sur les informations contenues dans les tomes 6 et 7 de la série mère, Luc Brunschwig imagine une intrigue qui débute par l’étrange disparition du pasteur noir Isayah Caton-Wood, grand défenseur des droits de la population noire des Etats-Unis et homme qui dérange donc l’establishment. Au fil des pages, l’auteur va forcément également s’intéresser au sort de Jonathan Fly, mettant d’une part la (non-)relation qu’il entretient avec son fils en avant, mais dévoilant surtout pourquoi il a choisi de se terrer dans un bled paumé, ainsi que les faits qui ont précédé de son assassinat.

Luc Brunschwig a cette capacité de vous dresser le portrait de personnages forts, qui ne vous quittent pas une fois l’album refermé, mais j’étais cependant persuadé qu’il avait pour cela besoin de place et de temps… alors qu’il se retrouvait ici dans l’obligation de livrer un one-shot. Et bien, Houston n’a eu aucun problème et je me suis donc royalement planté, car le garçon nous livre à nouveau des personnages fouillés, qu’il nous croque en seulement quelques cases. Deux truites jetées à la poubelle par le petit Jason, un regard que le scénariste connaît visiblement trop bien à en croire la préface touchante dédiée à ses enfants, et hop, le tour est joué, on s’attache au gamin et à ses aventures. De même pour Jasper Konrad Glover, le grand patron du FBI, que l’on ne met que quelques cases à détester.

Une fois les personnages en place, l’auteur déroule le reste de ses capacités, c’est-à-dire une narration impeccable et cette aptitude à imbriquer toutes les pièces de son puzzle quand il faut et comme il faut. Force est également de constater que Brunschwig à beau faire une saga grand public, cela ne l’empêche pas de mettre en avant certaines pages peu glorieuses de l’histoire des Etats-Unis. Puis, il y a forcément cette relation père-fils, qui ne pouvait évidemment pas manquer et l’appel, thème qui tient l’auteur particulièrement à cœur. Bref, du Brunschwig en one-shot, j’en redemande !

Luc Brunschwig sait également s’entourer de personnages particulièrement talentueux pour la partie graphique de ses albums et c’est une nouvelle fois le cas avec Olivier TaDuc au dessin et Bérengère Marquebreucq à la colorisation. D’un trait réaliste, précis et parfaitement adapté au style de la saga originelle, le premier offre une mise en scène parfaitement rythmée et de toute beauté, tandis que la seconde semble aussi à l’aise en forêt qu’en pleine nuit, distillant à chaque fois la bonne ambiance.

Bref, le meilleur tome de la série et un one-shot qui place la barre très haute pour les deux tomes qui restent à venir : Daniel Pecqueur et Philippe Buchet pour le suivant, consacré à Alan Smith, et Jean Van Hamme himself et Olivier Grenson pour le treizième volet.

Découvrez la bande annonce de ce tome :

Frank Giroud et Colin Wilson – XIII Mystery, Martha Shoebridge (Tome 8)

Posted in BANDES DESSINÉES, Dargaud, Franco-Belge, One-shots, Van Hamme, [DL 2015], [Grand public] with tags on 22 juillet 2016 by Yvan

L’histoire de celle qui sauva XIII !

Frank Giroud et Colin Wilson - XIII Mystery, Martha Shoebridge (Tome 8)Et voilà, j’ai enfin rattrapé mon retard sur cette série qui compte déjà neuf tomes. Si les premiers tomes de ce spin-off visant à approfondir l’univers de XIII se concentraient à chaque fois sur l’un des personnages-phare de la saga, les suivants avaient plutôt tendance à s’intéresser à des personnages secondaires, parfois assez méconnus comme Billy Stockton ou plus récurrents comme Betty Barnowsky. Ce huitième opus de XIII Mystery met en scène Martha Shoebridge, qui n’apparaît qu’au tout début de la saga.

Chaque tome de cette saga étant attribué à un duo inédit d’auteurs (tandis que Jean Van Hamme garde un œil sur l’ensemble afin d’éviter au maximum les incohérences scénaristiques), le lecteur ne sait jamais trop à quoi s’attendre. Ici, Frank Giroud et Colin Wilson s’attaquent donc à la femme alcoolique qui sauva XIII lors du Tome 1 (Le jour du soleil noir). N’ayant pas vraiment fait long feu au sein de la saga, le lecteur ne savait vraiment pas grand-chose du médecin et même le Tome 13 (l’Enquête) ne révélait pas beaucoup plus. Heureusement, ce spin-off est là pour combler les zones d’ombre.

Ce tome débute lorsque l’obstétricienne fait la connaissance du député William Sheridan à une Garden party chez les Fitzsimmons. L’idylle qui s’installe entre les deux n’est pas vu d’un bon œil par tout le monde et surtout pas par l’assistante de William, qui va nous faire une petite fixette sur Martha et contribuer à la déception amoureuse qui la poussera à boire et à finir radiée de l’ordre des médecins.

Après un tome plutôt axé sur l’action, cette saga parallèle nous propose un thriller sentimental beaucoup plus lent, mais pas forcément moins efficace. Bon, certes, en voulant insérer sa petite histoire dans la grande, Frank Giroud finit par utiliser des ficelles un peu trop grosses. On a donc du mal à croire à cette liaison improbable entre la petite Martha et le futur Président des États-Unis et le fait de constater à quel point la petite est finalement liée à la famille Sheridan en surprendra donc plus d’un car on la croyait totalement étrangère à tout cela.

Mais, malgré ces liens un peu artificiels et capillo-tractés, l’auteur dresse néanmoins un portrait assez intéressant de Martha et dévoile même une part sombre assez inattendue de William Sheridan. Au fil des pages, on finit même par oublier le manque de crédibilité de l’intrigue pour s’attacher à cette femme un peu trop naïve qui se laisse embarquer dans une histoire d’amour riche en manipulations et aux conséquences psychologiques importantes. De plus, j’aime beaucoup le dessin de Colin Wilson (La jeunesse de Blueberry, Wonderball, Du Plomb Dans La Tête).

Bref, un bon tome… qu’il serait même intéressant de lire avant d’entamer la lecture de la série principale.

Joël Callède et Sylvain Vallée – XIII Mystery, Betty Barnowsky (Tome 7)

Posted in BANDES DESSINÉES, Dargaud, Franco-Belge, Joël Callède, One-shots, Van Hamme, [DL 2014], [Grand public] with tags on 1 janvier 2016 by Yvan

Faire le ménage chez les SPADS !

Joël Callède et Sylvain Vallée - XIII Mystery, Betty Barnowsky (Tome 7)Allez zou ! Je continue de rattraper mon retard sur cette série qui compte déjà neuf tomes. Si les cinq premiers tomes de ce spin-off visant à approfondir l’univers de XIII se concentraient à chaque fois sur l’un des personnages-phare de la saga (la Mangouste, Irina, Little Jones, le colonel Samuel Amos et, en moindre mesure, Steve Rowland), le volet précédent levait le voile sur un personnage secondaire assez méconnu de la saga (Billy Stockton). Pour ce septième album, le lecteur a droit à un personnage secondaire qui apparaît à plusieurs reprises au fil de la série principale : Betty Barnowsky !

Chaque tome de cette saga étant attribué à un duo inédit d’auteurs (tandis que Jean Van Hamme garde un œil sur l’ensemble afin d’éviter au maximum les incohérences scénaristiques), le lecteur ne sait jamais trop à quoi s’attendre. À l’inverse de la plupart des autres tomes, Joël Callède et Sylvain Vallée ne s’attaquent d’ailleurs pas à la genèse du personnage, mais proposent une aventure en compagnie de la sympathique rouquine des SPADS après son rôle dans la mise en échec de l’opération Rouge Total.

L’action débute après les tomes 4 (SPADS) et 5 (Rouge Total) de la série mère, au moment où Betty est décorée par le président Sheridan et officiellement promue sergent-chef. Elle n’a cependant pas le temps de se reposer sur ses lauriers car elle se voit immédiatement invitée par le général Carrington pour participer à une mission au San Miguel. Ce dernier a en effet décidé d’aller y éradiquer les derniers SPADS restés fidèles à Mac Call.

Les premières pages de l’album m’ont franchement fait peur au niveau du scénario car les nausées de l’héroïne et ses questionnements avaient du mal à m’emballer. Heureusement, une fois dans la jungle de San Miguel, l’action prend le dessus et Joël Callede (Enchainés) nous livre un scénario certes très classique, mais particulièrement efficace. Outre plusieurs scènes musclées, l’auteur prend également le temps de combler les zones d’ombre qui entourent le personnage. Des raisons qui la conduisent à s’engager chez les SPADS à son mariage avec Armand de Préseau, le lecteur apprend à mieux connaître Betty et c’est bien là le but de cette série parallèle.

Visuellement, le travail de Sylvain Vallée (Il Etait Une Fois en France) est une nouvelle fois impeccable. Aucune raison donc de se priver de ce tome qui contribue à enrichir l’univers de XIII.

Matz et Christian Rossi – XIII Mystery, Felicity Brown (Tome 9)

Posted in BANDES DESSINÉES, Dargaud, Franco-Belge, One-shots, Van Hamme, [DL 2015], [Grand public] with tags on 18 octobre 2015 by Yvan

La destinée d’une call-girl ambitieuse !

Matz et Christian Rossi - XIII Mystery, Felicity Brown (Tome 9)Voici déjà le neuvième tome de ce spin-off visant à approfondir l’univers de XIII en se concentrant à chaque fois sur l’un des personnages de la saga. Chaque tome de cette saga étant attribué à un duo inédit d’auteurs (tandis que Jean Van Hamme garde un œil sur l’ensemble afin d’éviter au maximum les incohérences scénaristiques), le lecteur ne sait jamais trop à quoi s’attendre. Avec Matz (Le Tueur) au scénario et Christian Rossi (W.E.S.T.) au dessin on pouvait cependant s’attendre à du lourd !

Les deux auteurs s’attèlent donc à combler les vides dans l’histoire de l’ex-belle-mère de Steve Rowland. Entre « Là où va l’indien » (Tome 2) et « El Cascador » (Tome 10), la biographie de Felicity Brown comporte en effet quelques trous qui justifient la création de ce tome. De l’Alabama au Costa Verde, en passant par Los Angeles, Matz nous raconte la cavale de cette ancienne call-girl qui est prête à tout pour arriver à ses fins. Ce road-movie qui débute après l’évasion de Steve Rowland et se termine en compagnie du général Raul Ortiz, dresse le portrait d’un femme séduisante et arriviste qui n’a pas froid aux yeux… ni ailleurs d’ailleurs. Si l’intrigue ne réserve finalement que peu de surprises et que ce scénario très linéaire s’avère assez classique, l’ensemble est néanmoins parfaitement rythmé et raconté.

Visuellement, si je n’accroche pas trop à la couverture, je suis par contre assez fan du travail de Christian Rossi. Le graphisme est certes plus classique que dans W.E.S.T., où certaines planches de l’auteur sont carrément à tomber à la renverse, mais son trait est toujours aussi précis et élégant et son héroïne plutôt sexy.

Un album classique et efficace, qui n’apporte certes pas grand-chose à l’univers de XIII, mais qui se referme néanmoins avec l’impression d’en savoir plus sur Felicity Brown et c’est bien là que se situe le but de cette saga.

Laurent-Frédéric Bollée et Steve Cuzor – XIII Mystery, Billy Stockton (Tome 6)

Posted in BANDES DESSINÉES, Dargaud, Franco-Belge, One-shots, Van Hamme, [DL 2013], [Grand public] with tags on 10 août 2015 by Yvan

La destinée d’un personnage très secondaire…

Laurent-Frédéric Bollée et Steve Cuzor - XIII Mystery, Billy Stockton (Tome 6)Il est grand temps de rattraper mon retard sur cette série qui compte déjà huit tomes. Si les cinq premiers tomes de ce spin-off visant à approfondir l’univers de XIII se concentraient à chaque fois sur l’un des personnages-phare de la saga (la Mangouste, Irina, Little Jones, le colonel Samuel Amos et, en moindre mesure, Steve Rowland), ce sixième volet lève le voile sur un personnage secondaire de la saga : Billy Stockton.

Chaque tome de cette saga étant attribué à un duo inédit d’auteurs (tandis que Jean Van Hamme garde un œil sur l’ensemble afin d’éviter au maximum les incohérences scénaristiques), le lecteur ne sait jamais trop à quoi s’attendre, surtout que Laurent-Frédéric Bollée et Steve Cuzor s’attaquent ici à un personnage qui n’apparaît que pendant quelques cases lors du tome 3 (Toutes les larmes de l’enfer) de la série mère et dont je n’avais même aucun souvenir. Cela explique peut-être également pourquoi j’ai mis autant de temps à lire cet album pourtant acheté dès sa parution.

Dès les premières pages, Laurent-Frédéric Bollée nous rappelle que Billy Stockton est un jeune assassin qui perd la vie lors de son évasion du pénitentiaire de Plain Rock en compagnie de XIII. Au fil du récit, l’auteur tente non seulement d’expliquer comment ce jeune homme est devenu un fou meurtrier, mais également pourquoi notre héros a décidé de l’emmener en s’évadant de prison. Tout débute à l’âge de cinq ans, lorsque Billy perd ses parents et se voit confier à sa tante et son oncle, qui l’élèvent à la dure dans une ferme de l’Oklahoma…

Billy Stockton n’a certes pas marqué la série XIII de son empreinte et l’histoire de son enfance ne laissera pas non plus de souvenir indélébile, mais ce one-shot qui multiplie les flashbacks et les rebondissements s’avère néanmoins très réussi, surtout que l’auteur fait de son mieux pour relier les évènements à l’histoire initiale de XIII, notamment en intégrant plusieurs personnages de la série mère, tels que le juge Allenby, Calvin Wax ou le colonel Mac Call. De plus, visuellement, Steve Cuzor réalise de l’excellent boulot, dans la lignée du travail de William Vance.

Un bon album, qui n’apporte certes pas grand-chose à l’univers de XIII, mais qui se referme néanmoins avec l’impression d’en savoir plus sur Billy Stockton et c’est bien là que se situe le but de cette saga… même si l’on aimerait croiser des personnages plus emblématiques.

Fabien Nury et Richard Guérineau – XIII Mystery, Steve Rowland

Posted in BANDES DESSINÉES, Dargaud, Fabien Nury, Franco-Belge, One-shots, Van Hamme, [DL 2012], [Grand public] with tags on 23 novembre 2012 by Yvan

Qui est l’assassin du Président des Etats-Unis ?

Fabien Nury et Richard Guérineau - XIII Mystery, Steve RowlandVoici déjà le cinquième tome de ce spin-off visant à approfondir l’univers de XIII en se concentrant à chaque fois sur l’un des personnages-phare de la saga. Après la Mangouste, Irina, Little Jones et le colonel Samuel Amos, la série « XIII Mystery » lève donc le voile sur l’un des personnages clés de la saga : Steve Rowland.

Chaque tome de cette saga étant attribué à un duo inédit d’auteurs (tandis que Jean Van Hamme garde un œil sur l’ensemble afin d’éviter au maximum les incohérences scénaristiques), le lecteur ne sait jamais trop à quoi s’attendre. En voyant l’un des meilleurs scénaristes du moment aux manettes de ce cinquième tome, il pouvait néanmoins s’attendre à du tout bon… et c’est bel et bien le cas !

Si Steve Rowland n’est présent qu’au début de l’intrigue de la série mère, il demeure néanmoins le premier XIII, celui qui a appuyé sur la gâchette lors de l’assassinat du Président William Sheridan. L’album s’ouvre d’ailleurs sur cette scène pour ensuite revenir sur le passé du personnage. De son enfance dans un environnement ségrégationniste et violent à son enrôlement dans le complot des XX, en passant par son passage chez les SPADS, l’auteur n’oublie aucun détail. Utilisant plusieurs personnages de la série mère à très bon escient et octroyant un rôle particulièrement intéressant à Kim Carrington, Fabien Nury propose une intrigue d’espionnage rondement menée et alliant avec brio action, développement psychologique et suspense.

Si cet album suit tellement bien la série mère que l’histoire a finalement du mal à surprendre, on le quitte néanmoins avec l’impression d’enfin connaître Steve Rowland et c’est bien là que se situe le but de cette saga. Si ce one-shot dresse un portrait d’une grande justesse, le graphisme respecte également à merveille la charte graphique de la série.

Un très bon one-shot !

Alcante & François Boucq – XIII Mystery, Colonel Amos

Posted in BANDES DESSINÉES, Dargaud, François Boucq, Franco-Belge, One-shots, Van Hamme, [DL 2011], [Grand public] with tags on 24 novembre 2011 by Yvan

Thriller d’espionnage de haute volée !

Alcante & François Boucq, XIII mystery, colonel AmosParallèlement à la sortie du nouveau « XIII », paraît également le quatrième tome de ce spin-off visant à approfondir l’univers de XIII en se concentrant à chaque fois sur l’un des personnages-phare de la saga. Après la Mangouste, Irina et Little Jones, la série « XIII Mystery » lève donc le voile sur l’un des personnages clés de la saga : le colonel Samuel Amos.

Chaque tome de cette saga étant attribué à un duo inédit d’auteurs (tandis que Jean Van Hamme garde un œil sur l’ensemble afin d’éviter au maximum les incohérences scénaristiques), le lecteur ne sait jamais trop à quoi s’attendre. En voyant un excellent scénariste et l’un des meilleurs dessinateurs du moment aux manettes de ce quatrième tome, il pouvait néanmoins s’attendre à du tout bon… et c’est bel et bien le cas !

Utilisant plusieurs personnages de la série mère (Frank Giordino, le président Sheridan, Irina, …) à très bon escient, Alcante propose une intrigue d’espionnage rondement menée et alliant avec brio action, développement psychologique et suspense. Au fil d’un tome qui tient en haleine de la première à la dernière page, le lecteur en apprend plus sur le passé de cet ancien agent du Mossad devenu directeur du département anti-terroriste américain et découvre un personnage rusé, manipulateur et implacable, mais finalement très humain. Confronté à son passé suite à une enquête sur un agent dormant israélien, il est également confronté à une révélation beaucoup plus personnelle qui permet non seulement à l’auteur de le rendre plus attachant, mais également de nous concocter une dernière case particulièrement réussie.

Si ce thriller diplomatique et psychologique palpitant multiplie les rebondissements, tout en dressant un portrait d’une grande justesse, il est également dessiné par l’un des artistes les plus doués de sa génération. Ayant déjà fait ses preuves sur un autre manchot lors de l’excellente série Bouncer, François Boucq livre de l’excellent boulot sur le personnage de William Vance. Dans un style réaliste, respectueux de la charte graphique de cette série, il propose à nouveau des planches ultra-lisibles et des protagonistes très expressifs.

Un excellent one-shot !

Retrouvez cet album dans mon Top de l’année !

Regardez la bande annonce :