Jeanne Benameur – Ceux qui partent
L’antichambre du rêve américain !
« Ceux qui partent » raconte l’histoire de ceux qui viennent de débarquer sur Ellis Island après une longue traversée en bateau. Des déracinés qui ont déjà vue sur la statue de la Liberté, mais qui doivent encore passer des contrôles, afin d’être acceptés ou rejetés par ce pays qui vend certes du rêve, mais qui accueille toutefois cette nouvelle vague de migrants avec beaucoup de méfiance.
Ce roman choral qui se déroule sur une journée et une nuit à Ellis Island en 1910, dresse le portrait de personnages dont les vies s’entremêlent aux portes des Etats-Unis et qui dévoilent progressivement leurs rêves, leurs passions, leurs souvenirs et leurs doutes. Suspendus entre un avant qu’ils n’ont pas encore totalement quitté et un avenir rempli d’espoir, mais encore très flou, ils vont faire des choix et des rencontres qui risquent de bouleverser leur avenir…
Si le roman graphique entièrement muet de Shaun Tan (« Là où vont nos pères ») aborde le même sujet à coups de silences qui en disent souvent très long, on peut difficilement rêver mieux que la plume délicate de Jeanne Benameur (« Otages intimes ») pour restituer les émotions de ceux qui, par nécessité ou par choix, décident de partir vers une nouvelle vie… surtout que l’auteure, de père algérien et de mère italienne, a également connu l’exil à l’âge de cinq ans.
Même s’il ne se passe pas grand-chose et que certains passages peuvent paraître particulièrement lents, restituant au passage l’attente interminable de ces candidats au rêve américain, le sujet s’avère d’une actualité brûlante et les mots de Jeanne Benameur ne peuvent que transporter le lecteur…
Ceux qui partent, Jeanne Benameur, Actes Sud, 330 p., 21€
Ils en parlent également : Mes pages versicolores, Tours et culture, Lech’tur, La voie aux chapitres, Messageries littéraires, Les lectures de Cannetille, Nath, Vagabondage autour de soi, Mot-à-mots
9 octobre 2019 à 11 h 49 min
J’aime la comparaison avec le sublime Là où vont nos pères…
13 octobre 2019 à 16 h 18 min
Merci… Une lecture qui me donne envie de relire « Là où vont nos pères »…
9 octobre 2019 à 11 h 57 min
J’aime beaucoup les livres de Jeanne Benameur, mais celui-ci m’est tombé des mains.
13 octobre 2019 à 16 h 25 min
Difficile de ne pas aimer le style de Jeanne Benameur… 👍
Par contre, depuis que je lis sur liseuse, j’évite les livres qui me tombent des mains de peur d’endommager ma liseuse 😜
9 octobre 2019 à 12 h 07 min
Auteure découverte récemment…. Cela me fait penser a Gaëlle Josse et au Dernier gardien d’Ellis Island😋
13 octobre 2019 à 16 h 31 min
Je n’ai lu que « Une longue impatience » de Gaëlle Josse », mais sur base du résumé il devrait en effet y avoir des similitudes 😬
9 octobre 2019 à 14 h 49 min
J’aime beaucoup Jeanne Benameur, celui-ci est dans ma PAL bien-sûr 🙂
13 octobre 2019 à 16 h 38 min
Un livre bien écrit et pas trop épais… Pas le genre à rester trop longtemps dans une PÀL 😉
9 octobre 2019 à 21 h 56 min
Il a l’air beau ce livre. Le sujet est riche. Très bonne soirée Yvan 🙂
13 octobre 2019 à 16 h 39 min
Sujet intéressant et belle écriture… que demander de plus? 😉
13 octobre 2019 à 16 h 44 min
c’est clair ! plus qu’à demander un service presse 😉 ^^
10 octobre 2019 à 10 h 12 min
Otages intimes n’est pas mon préféré de l’auteure. Mais j’ai adoré celui-ci. Merci pour le lien.
13 octobre 2019 à 16 h 42 min
Ah, c’est marrant car c’est l’inverse pour moi… Adoré « Otages intimes » et celui-ci n’est pas mon préféré 😉
15 octobre 2019 à 10 h 45 min
Tu qualifies tellement bien l’écriture sensible et belle de Jeanne Benameur! Il ne me reste plus qu’à me précipiter sur le livre de Shaun Tan 🙂
15 octobre 2019 à 18 h 55 min
Excellente idée car le roman graphique de Shaun Tan est d’une beauté époustouflante 😉
24 octobre 2019 à 22 h 22 min
Lu, tu penses… me reste à trouver les mots pour en parler enfin !
24 octobre 2019 à 22 h 49 min
Curieux de lire ça… même si je me doute que tu as aimé