Kris & Martinez – Le monde de Lucie


Ce deuxième tome cartonné du ‘Monde de Lucie’ livre la suite de l’histoire de cette petite fille de huit ans (Margaret) qui sort indemne des décombres d’un incendie et qui depuis débite des phrases dans une langue qui lui est inconnue, et de celle d’une autre gamine (Lucie) qui semble sortie de nulle part.

Plongeant le lecteur dans l’univers de la parapsychologie, Kris se lance dans des théories assez poussées sur la parapsychologie. Le sujet de lecture est donc assez complexe, mais grâce à une grande maîtrise narrative, le tout reste néanmoins assez compréhensible. C’est à coups de séquences de quelques planches, qui passent d’un personnage/endroit à l’autre, que les auteurs rythment merveilleusement ce thriller parapsychologique.

Les auteurs continuent de développer la psychologie et les liens entre les différents protagonistes qui s’intéressent au syndrome qui frappe la petite Margaret, ainsi qu’à la présence de Lucie. Un détour par le passé tourmenté de la petite Soledad permet ainsi de découvrir comme celle-ci c’est retrouvée à la rue. Mais les auteurs vont également revenir sur le passé du scientifique en parapsychologie, Sacha Iablokov, levant le voile sur ses origines et ses pouvoirs.

Comme lors de la fin du tome précédent, ce sont les travaux d’un certain Dr. Vladimir Szymanski, ancien chef d’un service secret de recherches en Union Soviétique, qui viennent véritablement ‘booster’ le récit. L’équilibre scénaristique de Kris est périlleux, mais admirablement géré jusqu’à présent. D’une part l’auteur n’arrête pas d’incorporer des hypothèses et des liens complexes, et de l’autre, assez paradoxalement, il parvient à diminuer le sentiment d’incompréhension du lecteur au fil des pages. Du coup, le lecteur se retrouve au sein d’un récit intelligent et excessivement prenant.

Le dessin de Martinez contribue d’ailleurs pleinement, et de manière fort lisible, à la création de cet univers paranormal envoûtant. Notons également le merveilleux travail de Nadine Thomas et Kness (venu suppléer Nadine Thomas sur une partie du tome) à la colorisation. Une colorisation qui crée une atmosphère très particulière et qui accentue de manière admirable chaque partie du puzzle à l’aide de tons différents.

Bref, je suis complètement subjugué par ce mystère qui entoure Le monde de Lucie.

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