Brunschwig & le Roux – La Mémoire dans les poches


mémoire dans les pochesLe moment où je commence à apprécier une bande dessinée de Brunschwig, c’est quand je vois son nom apparaître sur la couverture. Le chien sur la magnifique couverture de cet album vous dira certainement qu’il s’agit là du réflexe de Pavlov, et il a probablement raison, car même si je ne sors pas en salivant de chez mon libraire quand j’achète un Brunschwig, j’en sors tout de même avec la certitude de passer un excellent moment au sommet du neuvième art.

C’est donc dans cette perspective pavlovienne que j’ai entamé la première partie de ce diptyque et il ne m’aura fallu que 2-3 planches pour me laisser emporter par ce nouveau récit de chez Futuropolis. Un éditeur où les papys font apparemment de la résistance pour l’instant, car après « Les petits ruisseaux », c’est à nouveau le troisième âge qui prend les avant-postes dans cette histoire.

Le papy en question s’appelle Sidoine Letignal et il a la mémoire dans les poches, car souffrant de troubles de la mémoire il doit user de copions pour rafraîchir ses souvenirs. C’est en se trimballant avec un nourrisson dans les bras au milieu d’une banlieue populaire, qu’il s’attire bien vite la suspicion du lecteur et des habitants. A l’aide de flash-backs habilement distillés il va tenter d’expliquer les événements qui l’ont conduit à se retrouver avec un enfant qui ne semble pas être le sien.

A l’aide d’une narration exemplaire, cette chronique sociale va prendre de la profondeur au fil des pages. Notre vision des faits et des personnages va s’étoffer, tout en gardant une partie suffisante du mystère pour le deuxième tome.

J’ai vraiment bien aimé le dessin d’Etienne le Roux, un trait fin, des couleurs directes et des personnages expressifs. Le tout dans un album de 88 pages d’une qualité éditoriale (couverture, papier, etc) qui commence à devenir une image de marque chez Futuropolis.

Bref, un scénario mené une nouvelle fois de main de maître par Luc Brunschwig et pourvu d’un dessin superbe, chez un éditeur qui commence à faire office de bijoutier au sein du neuvième art.

Un éditeur qui me gâte en tant que fan de Brunschwig (« Le sourire du Clown », « Après la guerre ») et qui ferait bien d’offrir une bavette avec le prochain Brunschwig, car mon syndrome pavlovien devient de plus en plus aigu !

2 Réponses to “Brunschwig & le Roux – La Mémoire dans les poches”

  1. Je partage absolument ton « affection » pour Brunschwig. J’en ai même fait une semaine entière de chroniques, il y a quelques mois. JE n’ai rien lu de lui qui soit mauvais. Tout est excellent. Il n’y a que Makabi qui soit trop violent pour moi…

  2. […] maintes fois sur des sujets pourtant couramment traités en BD (voir Holmes, Le sourire du clown ou La mémoire dans les poches qui sont des séries qui rallient bon nombre de lecteurs). Si on peut avoir une inquiétude, […]

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