Rabaté & Prudhomme – La marie en plastique


La marie en plastiqueAprès Les petits ruisseaux, Pascal Rabaté nous livre son deuxième petit chef-d’œuvre de l’année chez Futuropolis. Alors que pour Les petits ruisseaux, Rabaté prenait encore le dessin à son compte, il confie ici cette tâche à un autre amateur de chroniques sociales : David Prudhomme.

Dans « La marie en plastique », Rabaté nous met en présence de trois générations d’une famille, vivant sous le même toit et dresse le portrait jubilatoire des interactions quotidiennes des membres de cette famille plutôt traditionnelle. En avant-plan de cette caricature familiale subtile, il place Mamie Emilie, grenouille de bénitier, et Papi Edouard, communiste militant. Les deux grands-parents ne savent plus se pifer et viennent perturber l’équilibre fragile de cette famille type.

La tension entre les deux vieux va monter au fil des pages pour atteindre son point d’orgue lorsque Mamie Emilie décidera d’imposer une vierge en plastique achetée à Lourdes sur la télévision du salon. Le cadre est celui d’un petit village rural, le ton est léger et les situations assez comiques mais tellement vraies.

A première vue le dessin de David Prudhomme m’a plutôt repoussé, mais après lecture je dois avouer qu’en plus d’une bonne lisibilité, son trait donne une touche d’authenticité supplémentaire à chacun des protagonistes de ce récit. Et finalement on finit par se dire que ces tronches de travers et ces corps aux proportions pas toujours esthétiques donnent un sérieux plus au côté caricatural et amusant à cette première partie de diptyque.

Et si avant lecture on pouvait reprocher à Futuropolis d’aborder cette histoire en deux tomes, la fin surprenante de ce premier tome nous fait vite changer d’avis.

Vivement la suite !

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