Joanna Hellgren – Frances, Episode 1


Chronique familiale d’une extrême justesse !

Joanna Hellgren - Frances, Episode 1Après « Mon frère nocturne », one-shot également édité aux éditions Cambourakis et nominé au Festival d’Angoulême 2009, « Frances » est le deuxième album de Joanna Hellgren.

Ce premier volet d’une trilogie dont l’action se situe dans une grande ville de Suède, probablement lors de la première moitié du XXème siècle, invite à suivre les pas d’une petite fille recueillie par sa tante à la mort de son père. En suivant cette fillette déracinée, le lecteur découvre progressivement les dessous de cette famille.

C’est donc un drame familial qui va réunir l’intrigante petite Frances et sa tante. Si le changement est surtout rude pour la petite, au fil des pages, elles vont chacune trouver leur place au sein de ce nouvel environnement. En abordant avec finesse l’enfance et la difficulté de prendre sa vie en main en assumant ses choix, l’auteur livre une chronique familiale d’une grande justesse.

Le graphisme peut initialement rebuter et sembler approximatif, mais ce style naïf et dépouillé contribue à baigner le récit dans une sorte de fragilité enfantine, qui permet de faire passer énormément d’émotions. Ce dessin, tout en crayonné, permet en effet de véhiculer les sentiments des personnages avec beaucoup de retenue et d’efficacité. En voguant sur un rythme lent et en s’exprimant en toute simplicité sur des sujets sensibles à l’aide d’une narration qui repose grandement sur des regards, des gestes, des incompréhensions et des non-dits, la jeune auteure suédoise livre un récit d’une grande sensibilité.

Une lecture très fortement conseillée !

Joanna Hellgren - Frances, Episode 1Découvrez également l’avis à plusieurs mains de K.BD

3 Réponses to “Joanna Hellgren – Frances, Episode 1”

  1. […] ainsi très vite face au lyrisme de cet athlète au bonnet de bain et à la plume virtuose, que je me contenterai d’ailleurs de citer : « Les visages, bien que peu expressifs, ont la force de certains masques […]

  2. Grand coup de coeur pour moi que cette bande dessinée d’une sensibilité uique et d’une grande finesse. Et puis ce dessin faussement naïf, mais tellement personnel… J’adore cet univers gris au crayon. J’ai remarqué cette BD car la manière de dessiner les cheveux surtout, mais aussi l’utilisation du crayon m’évoquent le Hongkongais Chihoi.

Laisser un commentaire