Joseph Incardona – Fausse route


Joseph Incardona Fausse routeFausse route est un polar comme je les adore !

Premièrement, il y a ce décor sombre et inquiétant qui place d’emblée le lecteur dans l’ambiance oppressante adéquate. Une forêt plongée dans l’obscurité de la nuit quelque part aux Etats-Unis. Une absence de luminosité et d’espoir pour tous ceux qui s’y trouvent.

Deuxièmement, une narration en voix-off qui va à l’essentiel et s’amuse à aller gratter le désespoir de cet individu qui tente désespérément de survivre. Un type qui vient de s’enfuir de prison et qui se retrouve poursuivi par des êtres aussi hostiles que l’environnement dans lequel il se retrouve. Un type dont les pensées défaitistes viennent savamment rythmer un récit qui baigne dans la noirceur et le pessimisme.

Troisièmement, une course poursuite haletante qui enfile ces quelques 230 pages à une vitesse incroyable. Poursuivi par des fusils et des crocs acérés, accompagné d’une respiration de plus en plus rapide et des jambes de plus en plus lourdes, cet ex-taulard donne tout ce qu’il a pour échapper à ses poursuivants. Par contre l’idée d’appeler cet évadé ‘Bobo’ est peut-être un petit clin d’œil, mais ne sert pas vraiment le récit.

Finalement, deux destins qui se croisent de manière aussi improbable qu’efficace. Deux personnages que tout oppose mais qui, placés dans ce même décor finissent par se trouver le temps d’une histoire extrêmement bien ficelée.

Et malgré toutes ces qualités, c’est encore le graphisme qui parvient à venir voler la vedette au scénario. Un dessin noir et blanc et une ambiance brumeuse qui emballe l’intrigue dans un voile de pessimisme. Une ambiance étouffante qui filtre chaque respiration d’un homme qui risque de pousser son dernier souffle à chaque instant.

Bref, un excellent polar !

Une Réponse to “Joseph Incardona – Fausse route”

  1. Je ne suis pas une fanatique des polars, mais celui-ci m’a conquise, en particulier par son graphisme si particulier qui happe le lecteur, et son histoire vraiment prenante (on peut dire qu’elle tient bien en haleine, celle-là)

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