Kirkman & Adlard – Walking Dead, Les Chasseurs


Kirkman aux frontières de l’horreur !

Walking dead les chasseursC’est donc accompagné du trio de l’ex-sergent Abraham, que Rick et sa bande (enfin, ce qu’il en reste) poursuivent leur route en direction de Washington, là où le calvaire aurait commencé.

A la fin de chaque tome on se dit que Kirkman aura beaucoup de mal à sombrer encore plus loin dans l’horreur, mais ce onzième tome parvient pourtant à déshumaniser encore un peu plus ce road-movie au pays des mort-vivants. Poussés dans leurs plus profonds retranchements, tous les personnages atteignent leur point de non retour : ce moment fatidique où, affectés mentalement par les nombreuses disparitions au sein d’un monde sans véritables perspectives, ils finissent par péter les plombs. La bonne conscience s’envole et l’instinct de survie devient de plus en plus prédominant. Le côté primaire et animal remonte à la surface, souvent au détriment des barrières morales habituelles. Bienvenue dans l’univers de « Walking Dead ».

Quand le monde sombre dans la folie, les survivants doivent sacrifier une grande part de leur humanité pour réussir à survivre. Déjà à la base, les hordes de zombies qui peuplent ce monde impitoyable n’étaient que prétexte au développement psychologique des personnages, mais, en situant le danger au sein même des survivants, le rôle des morts-vivants devient carrément superflu. Avec la rencontre entre nos amis et les troupes du Gouverneur, Kirkman avait déjà fait un pas dans cette direction, mais, avec «Les Chasseurs» il pousse le bouchon encore un peu plus loin. Le danger vient donc de plus en plus des autres humains et des membres du groupe. Et le fait de voir les enfants contaminés par la folie ambiante et l’absence totale de repaires moraux, accélère encore un peu plus la descente aux enfers entamée par Rick et sa bande.

Au niveau du graphisme, le noir et blanc du dessin de Charlie Adlard contribue à masquer les nombreuses effusions de sang, un peu à l’image de la couleur rouge de la cape du torero. Il sied cependant parfaitement au récit et accentue le pessimisme dégagé par cet univers horrifique.

Quant au cliffhanger final, il ne laisse aucun doute … Kirkman compte bel et bien repousser encore un plus les frontières de l’horreur.

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