Bourhis, Conty & Durieux – Appelle-moi Ferdinand
Renaissance d’un homme à travers le prisme de la mort !
Tout comme Gilles Larher dans L’accablante apathie des dimanches à rosbif, Hervé Bourhis et Christophe Conty invitent à prendre un malade en phase terminale par la main et à l’accompagner durant les derniers moments de sa vie. Mais, au-delà de l’histoire d’un type qui s’apprête à mourir, le lecteur assiste à la renaissance d’un homme qui, en tentant de ne pas devenir comme son père, a fini par complètement rater sa vie. Si le postulat de départ n’a rien de neuf et promet un dénouement inéluctable et sans trop de surprise, le compte à rebours qui frappe cet individu qui n’a plus que quelques mois pour donner un sens et une conclusion à sa non-existence, donne lieu à un récit très humain qui invite à saisir l’instant présent. A l’instar du lieutenant colonel Frank Slade (Al Pacino) dans « Scent of a Woman », Oscar Lehmann va pleinement vivre ses derniers instants, tout en gardant à portée de main ce fusil qui lui permettra de mettre fin à une existence devenue triste et morose.
Côté dessin, le style de Christian Durieux et la colorisation aux tons sépia apportent beaucoup de douceur et de mélancolie au scénario, alors que des touches de couleurs plus vives mettent en valeur plusieurs détails de manière très pertinente. C’est également avec certain brio et toujours avec la même justesse que l’auteur alterne des planches pourvues d’une narration fluide et prenante à des scènes muettes, souvent touchantes.
N’attendez pas demain pour prendre le temps de vivre !
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25 Mai 2011 à 14 h 57 min
J’avoue que le sujet me tente : je note la référence ! Le dessin me séduit beaucoup d’ailleurs, ainsi que les couleurs.
25 Mai 2011 à 15 h 14 min
La couverture me plaît, je pourrais bien me laisser tenter…
25 Mai 2011 à 15 h 51 min
Pas vraiment attiré par le sujet mais je le feuilleterais à l’occasion si je le vois à la librairie.
25 Mai 2011 à 18 h 26 min
Aaah, feuilleter en librairie. Il n’y a rien de mieux !!! 🙂
25 Mai 2011 à 17 h 41 min
Sujet courageux qui aurait pu me rebuter mais la couverture et ce que tu en dis m’attirent. J’irai voir!
25 Mai 2011 à 18 h 25 min
@ Sara, Mathilde & Mango : sujet effectivement difficile et dans le même genre, j’ai préféré « L’accablante apathie des dimanches à rosbif »
25 Mai 2011 à 23 h 03 min
Fatalement, le sujet n’est pas très gai, pourtant, cet album m’intrigue et j’ai bien envie d’en savoir plus !
13 juillet 2011 à 9 h 19 min
[…] donc notamment eu très envie de lire cette BD, Appelle-moi Ferdinand. Les avis de Brussel boy et du grenier de choco m’avaient carrément […]