Frank Miller – Sin City


Marv est une brute sans pitié, il est ce qu’on trouve de plus laid (même les putes ne veulent pas de lui), sa tronche et son cerveau sont ravagés par les coups et l’alcool. En plus il vit dans une ville dégueulasse, pleine de cadavres, où les dirigeants sont des crapules et les flics des ripoux : Sin City.

Normalement, Marv, n’a aucune raison de vivre quand il se réveille le matin, mais ce matin, c’est différent. Hier, il s’est fait draguer par Goldie, une femme qui sent bon, un vrai canon, et jamais il n’avait connu une nuit pareille. Alors, ce matin, quand il se réveille à côté d’une Goldie raide morte avec des flics déjà prêts à le coffrer, il a trouvé un but dans sa vie : trouver qui a tué Goldie et pourquoi.

Sin City, rien qu’en se baladant c’est déjà pas top pour survivre, mais quand on se met à remuer la merde, il faut être solide pour durer. La quête de Marv se déroule dans les bas-fonds de Sin City, au milieu des prostituées, des crapules, des flics véreux et de psychopathes cannibales. Nourri par la haine et la vengeance, Marv commence une descente en enfer, repoussant les limites de son corps et surtout, sans rien à perdre.

La narration de Frank Miller n’est pas des plus subtiles, c’est une narration qui sort des tripes, bourrée de sentiments, mélange de démence, d’amour et de colère. Le dessin, tout comme l’histoire, est sombre et noir. Mais quelle maîtrise graphique ! On en viendrait presque à regretter l’invention de la couleur ou du moins à douter de son utilité au sein du 9ième art.

Frank Miller maîtrise le noir et le blanc à la perfection. En contrastant ces deux couleurs, souvent violemment et parfois délicatement, il fait jaillir des sentiments palpables et d’une profondeur extrême. J’ai particulièrement apprécié les scènes sous la pluie battante : chaque goutte sur la carapace sombre de Marv fait jaillir une lumière apaisante et libératrice. Impressionnant !

Le noir et le blanc qui luttent de planche en planche pour un combat de toute beauté, un dessin flirtant avec le caricatural qui va à l’essentiel et des découpages cinématographiques : une grosse claque graphique !

Un chef-d’œuvre de Frank Miller, adapté cinématographiquement par Robert Rodriguez avec Mickey Rourke dans le rôle de Marv.

Frank Miller – Sin CityLisez également l’avis à plusieurs mains de K.BD !

3 Réponses to “Frank Miller – Sin City”

  1. […] ne connaît aucun répit tout au long des 200 pages et qui vous emmène vers un final éblouissant. Quant à moi, le nom de mon blog trahit mon admiration illimitée pour ce chef-d’œuvre du neuvième art et je […]

  2. […] qui le rejette. Brunschwig range son projet temporairement mais en 1992 Franck Miller publie son Sin City… c’est donc tout l’univers qui devra être remanié. Pas de rancœur pourtant puisque 1992 […]

  3. […] ne connaît aucun répit tout au long des 200 pages et qui vous emmène vers un final éblouissant. Quant à moi, le nom de mon blog trahit mon admiration illimitée pour ce chef-d’œuvre du neuvième art et je […]

Laisser un commentaire