Yves H. et Hermann – Le Diable des Sept Mers


Yves H. et Hermann - Le Diable des Sept MersA l’origine de ce diptyque : un coup de téléphone de Roman Polanski à Hermann, lui demandant de réaliser le story-board de son prochain film, Pirates. Lorsque, après plusieurs années, le fils d’Hermann (Yves H.) tombe sur les croquis qui résulteront de ce coup de téléphone (et qui sont présentées dans l’édition spéciale de cet album), c’est le début d’une énième collaboration (« Liens de sang », « Zhong Guo », « Manhattan Beach 1957 », « Sur les traces de Dracula ») entre père et fils, cette fois, dans le domaine de la piraterie.

Tous les éléments classiques que l’on peut espérer trouver au sein d’une histoire de pirates sont présents : un trésor légendaire, des pirates à la jambe de bois, du rhum qui coule à flot et une bonne dose de fourberie. De ce côté là, le scénario de Yves H. ne révolutionnera pas le genre. Les personnages sont excellents et parfaitement typés, à l’image du terrible Robert Murdoch, le diable des 7 mers, inspiré par le célébrissime Barbe Noire.

Par contre, pour une mise en bouche, le scénario de ce premier tome s’avère trop dense. L’auteur s’amuse à brouiller les pistes, passant d’un mariage à une chasse au trésor, d’un riche propriétaire à des assauts de pirates. Les personnages sont nombreux et leur rôle au sein de cette intrigue, pas vraiment clair. Puis survient un élément fantastique, surprenant et déroutant (malgré le décor de Caroline du Sud), qui ne facilite pas forcément la compréhension de l’histoire.

Au niveau du graphisme, la virtuosité d’Hermann se prête enfin à l’univers de la piraterie. Ses planches en couleurs directes demeurent sublimes, les scènes de nuit sont splendides et que dire des combats au sein de planches surpeuplées : de toute beauté !

Bref, une mise en place confuse, mais agréable à lire et graphiquement splendide !

Yves H. et Hermann - Le Diable des Sept MersLisez également l’avis à plusieurs mains de K.BD !

Une Réponse to “Yves H. et Hermann – Le Diable des Sept Mers”

  1. […] Avec son dessin en couleurs directes, Hermann réussit à nous convaincre sans peine ». Yvan : « Au niveau du graphisme, la virtuosité d’Hermann se prête enfin à l’univers de la […]

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