Archive for the Noctambule Category

Riff Reb’s – Hommes à la mer

Posted in BANDES DESSINÉES, Festival BD Angoulême, Franco-Belge, Noctambule, One-shots, Soleil, [Accessible], [Angoulême 2015], [DL 2014] with tags , on 4 décembre 2014 by Yvan

C’est pas l’homme qui prend la mer…

Riff Reb's - Hommes à la merAprès avoir inauguré cette collection Noctambule avec l’adaptation de « À bord de l’Étoile Matutine » de Pierre Mac Orlan et avoir propose une seconde passerelle entre les romans et la bande dessinée en s’attaquant au « Loup des mers » de Jack London, Riff Reb’s (« Le bal de la sueur », « Glam et Comet », « Myrtil Fauvette ») clôt sa trilogie maritime avec « Hommes à la mer ».

Au lieu de s’attaquer à un nouveau roman, l’auteur varie cette fois les sources en choisissant d’adapter huit nouvelles, qu’il entrecoupe intelligemment de doubles pages qui illustrent des extraits d’autres œuvres littéraires. Si Joseph Conrad (« Un Sourire de la fortune ») est à nouveau de la partie, l’auteur se frotte également aux textes de William Hope Hodgson (« Les Chevaux marins » et « Le Dernier voyage de Shamraken »), Pierre Mac Orlan (« La Chiourme » et « Le Grand Sud »), Edgar Allan Poe (« Une descente dans le Maelström »), Marcel Schwob (« Les Trois gabelous ») et Robert Louis Stevenson (« Le Naufrage »). Les sept doubles pages illustrant des extraits de textes de Victor Hugo (« Les Travailleurs de la mer »), Homère (« L’Odyssée »), Jules Verne (« Le Sphinx des glaces »), Eugène Sue (« Kernok le pirate »), Émile Condroyer (« Malgorn le baleinier »), Traven (« Le Vaisseau des morts ») ou encore Jack London (« Un typhon ») proposent des interludes de toute beauté, qui permettent de reprendre son souffle entre chaque récit.

« Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts et ceux qui vont sur la mer. »

Si la mer est à nouveau omniprésente, le fait de s’attaquer à des histoires plus courtes ne permet pas à l’auteur de donner autant d’épaisseur à ses personnages et certaines histoires sont inévitablement moins intéressantes que les autres. J’ai particulièrement apprécié « Les chevaux marins », qui narre le destin tragique d’un enfant fasciné par les chevaux marins et par les histoires de son grand-père plongeur, ainsi que « Une descente dans le maelström » qui raconte les déboires de deux frères happés par un tourbillon. J’ai également beaucoup aimé la superbe conclusion de « Le Grand sud », qui se déroule dans un décor totalement différent et relate la dernière marche d’un équipage dont le navire à échoué sur la banquise. Le ton plus léger et le côté plus philosophique des derniers échanges entre un second et son capitaine à bord d’une embarcation condamnée à couler dans « Le Naufrage » m’a également beaucoup plu.

Si au niveau du scénario, ce troisième volet est légèrement moins bon, au niveau de l’ambiance, ces récits qui mêlent noirceur et poésie sont par contre à nouveau une très belle réussite. Une atmosphère sombre parfaitement rendue par une bichromie aux tons variables suivant les chapitres, qui renforce l’ambiance coin du feu de l’album. D’un trait appuyé, Riff Reb’s livre des personnages particulièrement charismatiques, aux visages marqués par un environnement souvent hostile. Un travail remarquable, minutieux, riche en détails et terriblement immersif qui démontre une nouvelle fois tout le talent de Riff Reb’s.

Que vous ayez le pied marin ou non, cette trilogie s’avère incontournable !

Un récit qui fait partie de la sélection officielle du Festival d’Angoulême 2015 !

Pascal Rabaté – Fenêtres sur rue

Posted in BANDES DESSINÉES, BD du mercredi, Franco-Belge, Noctambule, One-shots, Pascal Rabaté, Soleil, [DL 2013], [Sélectif] with tags on 9 avril 2014 by Yvan

Un exercice de style signé Rabaté !

Pascal Rabaté - Fenêtres sur rueEtant grand fan de Pascal Rabaté depuis la lecture d’Ibicus, je me devais de jeter un œil sur cet étrange objet sans véritable tranche, venu inaugurer les récits Yin et Yang de la collection Noctambule des éditions Soleil.

Ce livre-accordéon qui peut se lire dans un sens comme dans l’autre narre une histoire muette qui débute d’un côté et se termine de l’autre, le recto complétant le verso et vice-versa. Comme au théâtre, l’auteur propose un décor immuable composé d’une rue où s’élèvent quatre façades d’immeubles. Le lecteur s’installe en face et suit le quotidien qui se déroule sous ses yeux. Le recto (les matinées) développe les histoires de jour, tandis que le verso (les soirées) nous montre cette rue une fois le soleil couché. Ensemble, ces vingt panneaux dépliables qui se suivent permettent d’épier les voisins d’en face à travers les fenêtres de leurs appartements, ainsi que les passants et les clients du bistrot et de la laverie automatique. De l’amour, de l’art, de l’amitié, une dispute, un meurtre, un peu de télé et une bonne dose d’ennui… et tant d’autres instantanés qui finissent par raconter une histoire… celle que le spectateur décide de se construire en remplissant lui-même les blancs.

Inspiré par « Fenêtre sur cour » d’Alfred Hitchcock, cet exercice de style totalement muet permet également à l’auteur de rendre hommage au cinéma en multipliant les références cinématographiques, notamment aux films d’Hitchcock et de Tati. Si le jeu de pistes proposé par Rabaté est séduisant, voire même intelligent, j’ai tout de même eu du mal à entrer dans l’histoire. L’absence de fil rouge excepté la présence d’ouvriers dont l’évolution des travaux sert de repère temporel est assez perturbant au départ. Il faut du temps avant d’assimiler cette logique qui consiste à alterner le recto et le verso et ce n’est pas la répétition de ce même décor de fond qui incite alors le lecteur à ne pas décrocher.

Un livre-objet particulièrement original, qu’il faut lire et relire afin de ne rien rater des nombreuses tranches de vie qui se déroulent sous nos yeux.

Arthur De Pins – La marche du crabe, La révolution des crabes

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, Noctambule, Soleil, Trilogies, [Accessible], [DL 2012] with tags , , on 14 décembre 2012 by Yvan

Les dangers d’une évolution trop rapide !

Arthur De Pins - La marche du crabe, La révolution des crabes« La Marche du crabe  » est tout d’abord un court métrage d’animation récompensé par de nombreux prix, dont le prix du public du festival d’Annecy. Arthur De Pins a ensuite décidé d’en faire une bande dessinée en trois tomes, dont cette « Révolution des crabes » constitue le dernier volet.

La vedette de ce récit est le Cancer Simplicimus Vulgaris, plus communément appelé crabe carré. La grande particularité de cette espèce oubliée par Darwin est son incapacité à tourner, l’obligeant à mener une existence unidirectionnelle le long d’un axe immuable déterminé dès la naissance. L’auteur reprend donc le point de départ du court-métrage et ajoute quelques histoires parallèles à cette vie en apparence monotone des crabes des plages de la Gironde, comme celle de ces deux journalistes animaliers qui veulent faire un reportage sur les capacités d’évolution de ces étranges crustacés.

Ce troisième tome nous replonge donc en compagnie des quelques crustacés qui ont réussi à survivre à l’affrontement du tome précédent entre les « tournants » (qui changent de direction) et « les rigides » (qui continuent de marcher tout droit). Lors du premier volet, l’un des crabes carrés avait en effet réussi à décrire une courbe, virage scénaristique qui remettait en question des années de non-évolution, causant pas mal de remous au sein de la population aquatique. Ce déplacement circulaire donna ensuite naissance à deux mouvements radicalement opposés au sein de l’estuaire de la Gironde : l’un favorable aux virages et à la liberté de mouvement et l’autre, radicalement opposé à la mobilité non rectiligne du Cancer Simplicimus Vulgaris. L’équipe de tournage du documentaire ayant par hasard réussi à filmer le virage effectué par le père fondateur du nouveau mouvement, ces changements ne passent pas non plus inaperçu hors de l’eau.

Si la race évoluée parvient enfin à prendre le pouvoir, ce troisième volet va s’amuser à souligner les dangers d’une évolution trop rapide. Il ne faut à nouveau que quelques pages pour être happé par cette histoire riche en rebondissements, qui prend une trajectoire assez loufoque malgré des existences sensées s’effectuer en lignes droites. Les péripéties de ces crustacés qui cherchent à échapper à une destinée toute tracée sont racontées avec beaucoup de décalage et un humour caustique qui fait mouche. Mais au-delà de l’originalité et du ton amusant, le lecteur ne manquera pas de s’attacher à ces créatures aussi vulnérables qu’attendrissantes et de découvrir une certaine profondeur dans les propos d’Arthur De Pins. Si au début de la saga, à l’aube de ce virage existentiel dans la (sur)vie de l’espèce, l’auteur semblait vouloir dénoncer, sous forme de métaphore, nos existences routinières et monotone, il s’attaque maintenant à notre société de consommation à travers les dérives de ces crabes qui s’engraissent sans réfléchir à leur environnement. Si la transformation des crabes invitait les lecteurs à réfléchir sur leur condition humaine et à changer de direction avant qu’il ne soit trop tard, cette nouvelle société de crabes gloutons démontre que toutes les voies de Darwin ne mènent pas forcément au bonheur. En se basant sur les fondements de l’évolution, l’auteur cherche donc à bousculer les règles établies, invitant le lecteur dans une marche au progrès et à la nouveauté, mais en faisant attention aux dérives d’une évolution non contrôlée. Parsemant son récit d’humour, il invite ainsi à réfléchir sur notre société, abordant intelligemment des thèmes tels que le conformisme, la tolérance, le droit à la liberté et la consommation.

Par rapport au film d’animation, Arthur De Pins propose ici un graphisme en couleurs. Si le trait va toujours à l’essentiel, la colorisation ajoute un certain charme à l’ensemble.

Je suis grand fan de cette série que je vous invite à découvrir d’urgence et un album que vous retrouverez dans mon Top de l’année !

Jetez également un oeil au court métrage et au teaser du film d’Arthur de Pins ci-dessous.

Riff Reb’s – Le loup des mers

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, Noctambule, One-shots, Soleil, [Accessible], [DL 2012] with tags on 7 décembre 2012 by Yvan

Superbe adaptation du chef-d’œuvre de Jack London !

Riff Reb's - Le loup des mersEmbarqué sur un ferryboat qui traverse quotidiennement la baie de San Francisco, Humphrey Van Weyden se laisse envelopper par la brume montante. Dans cette purée de pois, l’embarcation est subitement percutée de plein fouet par un paquebot et coule en quelques instants. Alors qu’il pensait rejoindre un ami pour disserter de littérature et de philosophie, Humphrey se retrouve pataugeant dans l’eau glacé… avant de perdre connaissance. Quelques heures plus tard, il se réveille à bord du Fantôme, une goélette commandée d’une main de fer par son capitaine, Loup Larsen. La survie du gentleman naufragé a néanmoins un prix, car il se retrouve enrôlé de force dans un monde qui n’est pas le sien, faisant route vers le Japon pour une partie de chasse au phoque qui transforme très vite sa vie en véritable cauchemar.

Après avoir inauguré cette collection Noctambule avec l’adaptation de À bord de l’Étoile Matutine de Pierre Mac Orlan, Riff Reb’s (Le bal de la sueur, Glam et Comet, Myrtil Fauvette) propose une nouvelle passerelle entre les romans et la bande dessinée en s’attaquant au « Loup des mers » de Jack London. Ce chef-d’œuvre du récit d’aventure datant de 1904 propose un huis-clos maritime mettant en scène deux personnages que tout oppose.

Il y a tout d’abord ce fils de bonne famille, critique littéraire spécialiste d’Edgar Poe, qui se voit transformé en marin par un coup du sort. Surnommé « poule mouillée » par les autres membres d’équipage, il doit très vite se surpasser pour survivre à ce périple auquel il n’était aucunement préparé. Puis, il y a surtout cet homme violent et ambigu, haï de tous, qui ne craint ni les tentatives de mutinerie, ni les océans déchaînés. Cette force de la nature qui ne croit en rien ni personne se révèle néanmoins très cultivée et voit dans le jeune journaliste le partenaire idéal pour discuter de sa passion pour les livres. Coincés sur ce navire, prisonniers des flots, les deux se lancent dans une confrontation idéologique inévitable, donnant lieu à des joutes verbales qui claquent au rythme des vagues sur la coque du bateau. Ce duel d’une grande richesse, qui invite à réfléchir sur la valeur de la vie, apporte beaucoup de profondeur à ce récit naviguant vers l’aventure.

Visuellement, Riff Reb’s livre un loup des mers particulièrement charismatique et des personnages hauts en couleurs pris en tenaille entre un commandant sans pitié et un environnement hostile qui ne réserve rien de bien meilleur. L’atmosphère tendue est parfaitement rendue par une bichromie aux tons variables suivant les chapitres, qui permet d’alterner les ambiances, tout en conservant la force du trait de l’auteur. Un travail remarquable, minutieux, riche en détails et terriblement immersif, qui invite à accompagner les craintes, la solitude et les incertitudes de cet écrivain qui se retrouve face à un tyran érudit qui fascine autant qu’il effraie.

Peu importe le nombre de voyages effectués en compagnie de Riff Reb’s, le mal de mer n’est jamais au rendez-vous.

Retrouvez cet album dans mon Top de l’année !

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Venez discuter de cet album sur BDGest.

Riff Reb's - Le loup des mersLisez également l’avis à plusieurs mains de K.BD !

Gani Jakupi – La dernière image

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, Guerre, Noctambule, One-shots, Soleil, [Avancé], [DL 2012] with tags , on 16 juillet 2012 by Yvan

Réflexion sur le rôle des correspondants de guerre !

Gani Jakupi - La dernière imageC’est à la demande d’un magazine que Gani Jakupi retourne au Kosovo accompagné d’un photographe, afin d’y faire un reportage sur son retour au pays. Exerçant la profession de journaliste de manière occasionnelle, il revient dans son pays d’origine à la fin du conflit, au moment où les forces armées internationales (la KFOR) ont repris le contrôle.

Si cette traversée du Kosovo de l’après guerre est inévitablement accompagnée des horreurs que réserve toute guerre, comme en témoigne la découverte du charnier où la famille de l’auteur fut massacrée, l’essentiel de cet album se situe néanmoins ailleurs. Les conséquences dramatiques et les stigmates de la guerre sont certes encore bien visibles, mais Gani Jakupi se concentre néanmoins sur le rôle des correspondants de guerre et en particulier sur celui des reporters photographes.

Malgré la dimension très personnelle de cette mission de reportage, l’auteur parvient à conserver un recul nécessaire pour poser un regard critique sur le métier de journaliste. À travers son errance au sein d’un pays totalement dévasté par le conflit, il invite à réfléchir sur les ambiguïtés de l’information et sur la complexité de transmettre l’information en respectant les règles d’éthique et en évitant toute forme de sensationnalisme.

Si cette réflexion sur les devoirs des reporters est très utile et que le travail de Gani Jakupi mérite d’être souligné et partagé, j’ai par contre eu beaucoup de mal à accrocher à ce récit qui multiplie les rencontres et les faits, mais qui manque au final de liant et de fil narratif. Dommage !

Arthur De Pins – La marche du crabe, L’empire des crabes

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, Noctambule, Soleil, Trilogies, [Accessible], [DL 2011] with tags , on 27 février 2012 by Yvan

Une marche vers la liberté !

Arthur De Pins - La marche du crabe, L’empire des crabes« La Marche du crabe  » est avant tout un court métrage d’animation récompensé par de nombreux prix, dont le prix du public du festival d’Annecy. Arthur De Pins a ensuite décidé d’en faire une bande dessinée en trois tomes, dont ce « L’empire des crabes » constitue le second volet.

La vedette de ce récit est le Cancer Simplicimus Vulgaris, plus communément appelé crabe carré. La grande particularité de cette espèce est son incapacité à tourner, l’obligeant à mener une existence unidirectionnelle le long d’un axe immuable déterminé dès la naissance. L’auteur reprend donc le point de départ du court-métrage et ajoute quelques histoires parallèles à cette vie en apparence monotone des crabes des plages de la Gironde, comme celle de ces deux journalistes animaliers qui veulent faire un reportage sur les capacités d’évolution de ces étranges crustacés.

Ce deuxième tome nous replonge donc en compagnie de crustacés totalement médusés suite au cliffhanger du tome précédent, intitulé « La condition des crabes ». L’un des crabes carrés a en effet réussi à décrire une courbe, virage scénaristique qui remet en question des années de non-évolution et qui cause pas mal de remous au sein de la population aquatique. Ce déplacement circulaire va même être à l’origine de deux mouvements radicalement opposés au sein de l’estuaire de la Gironde : l’un favorable aux virages et à la liberté de mouvement et l’autre, radicalement opposé à la mobilité non rectiligne du Cancer Simplicimus Vulgaris. L’équipe de tournage du documentaire ayant par hasard réussi à filmer le virage effectué par le père fondateur du nouveau mouvement, ces changements ne passent pas non plus inaperçu hors de l’eau.

Il ne faut à nouveau que quelques pages pour être happé par cette histoire riche en rebondissements, qui prend une trajectoire assez loufoque malgré des existences sensées s’effectuer en lignes droites. Les péripéties de ces crustacés qui cherchent à échapper à une destinée toute tracée sont racontées avec beaucoup de décalage et un humour caustique qui fait mouche. Mais au-delà de l’originalité et du ton amusant, le lecteur ne manquera pas de s’attacher à ces créatures aussi vulnérables qu’attendrissantes et de découvrir une certaine profondeur dans les propos d’Arthur De Pins. À l’approche de ce virage existentiel dans la (sur)vie de l’espèce, l’auteur ne manque pas de philosophie et semble vouloir dénoncer, sous forme de métaphore, nos existences routinières et monotone. Cette prise de conscience de la part des crabes se transforme alors très vite en invitation à réfléchir à notre condition humaine et à changer de direction avant qu’il ne soit trop tard. En se basant sur les fondements de l’évolution, l’auteur cherche donc à bousculer les règles établies, invitant le lecteur dans une marche au progrès et à la nouveauté. Parsemant son récit d’humour, il invite ainsi à réfléchir sur notre société, abordant intelligemment des thèmes tels que le conformisme, la tolérance et le droit à la liberté.

Par rapport au film d’animation, Arthur De Pins propose ici un graphisme en couleurs. Si le trait va toujours à l’essentiel, la colorisation ajoute un certain charme à l’ensemble.

Je suis fan et j’attends donc avec grande impatience la conclusion de cette saga, intitulée « La révolution des crabes ».

Jetez également un oeil au court métrage et au teaser du film d’Arthur de Pins ci-dessous.

Clément Baloup & Eddy Vaccaro – Le club du suicide

Posted in BANDES DESSINÉES, Franco-Belge, Noctambule, One-shots, Soleil, [Accessible], [DL 2011] with tags on 24 juin 2011 by Yvan

Des enquêtes policières qui manquent de clarté !

Clément Baloup & Eddy Vaccaro - Le club du suicide« Le club du suicide » est une adaptation du roman-feuilleton éponyme de Robert Louis Stevenson (« L’Étrange Cas du docteur Jekill et de M. Hyde », « L’Île au trésor »). Ce recueil de trois nouvelles (« L’Histoire du jeune homme aux tartelettes à la crème », « L’Histoire du docteur et de la malle de Saratoga » et « L’Aventure du fiacre ») est ici revisité par Clément Baloup (scénario) et Eddy Vaccaro (graphisme).

Cette histoire qui invite à suivre la piste d’une étrange organisation réunissant des gentlemen qui aimeraient mettre fin à leur existence de manière plutôt originale, s’avère assez vite intrigante. Le ton tragi-comique des enquêtes menées par le prince Florizel de Bohème et son homme de confiance le colonel Géraldine ne manque pas non plus de séduire au fil des pages. Malheureusement, ces intrigues policières s’avèrent très vite trop décousues et le lecteur se retrouve finalement un peu perdu au milieu d’ellipses qui manquent de clarté et de changements de lieux soudains qui ne viennent rien arranger.

Si le ton du récit parvient néanmoins à séduire, le graphisme d’Eddy Vaccaro n’y est certainement pas étranger. Soignant les décors londoniens et parisiens et proposant une colorisation à l’aquarelle très douce, l’auteur restitue parfaitement les ambiances de l’époque et plonge le récit dans une atmosphère singulière qui colle parfaitement au scénario.

Un one-shot qui n’est pas mauvais, mais qui n’est certainement pas le meilleur de cette collection Noctambule qui regorge de quelques pépites telles que Le dernier des Mohicans, À bord de l’Étoile Matutine ou La Marche du Crabe.

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