Archive for the Barbara Abel Category

Barbara Abel – Comme si de rien n’était

Posted in Barbara Abel, Littérature with tags on 10 Mai 2024 by Yvan

Derrière les apparences !

Barbara Abel - Comme si de rien n'étaitAdèle Moreau vit dans une banlieue assez cossue avec son mari Bertrand et leur petit garçon de huit ans prénommé Lucas. Un jour, en allant chercher son fils au cours de solfège, elle rencontre Hugues Lionel, son professeur de musique. Lorsque ce dernier croît la reconnaître, mais en l’appelant Marie, le léger malaise qui s’installe devient très vite l’élément déclencheur d’un avenir qui part totalement en vrille… la fausse note qui va transformer leur petite vie tranquille en véritable cauchemar !

Dès les premières pages du roman, Barbara Abel annonce le drame domestique qui ponctuera le récit, prenant ainsi immédiatement le lecteur par la main, l’invitant à découvrir ce qui a pu mener au drame, ainsi que l’identité du coupable. S’en suit en roman choral qui passe d’un personnage à l’autre au fil des chapitres, tout en disséquant leur psychologie avec cette précision chirurgicale qui caractérise l’autrice bruxelloise.

Le résultat est à nouveau un thriller psychologique redoutable qui démarre en compagnie de gens ordinaires, mais qui lève progressivement le voile sur leurs secrets et sur leurs défauts. Ce petit garçon un peu trop lunatique par rapport à la moyenne cache-t-il d’autres problèmes ? Et ce père qui ne supporte pas le mensonge, au point d’en faire une véritable obsession, pourrait peut-être réagir violemment s’il en découvrait un gros, non ? Quant à Adèle… quel est donc son lien avec cette Marie, s’il y en a bien un ? À moins que le professeur de solfège ait un sérieux problème ?

Barbara Abel nous invite donc à rentrer dans la tête des personnages, révélant progressivement leurs failles, faisant tomber les masques et dévoilant ce qui se déroule vraiment derrière les portes de leurs domiciles. Un procédé efficace et parfaitement maîtrisé, qui n’épargne aucun de ses personnages et qui ouvre du coup suffisamment de pistes pour tenir le lecteur en haleine tout en le menant en bateau jusqu’à ce final particulièrement habile.

Je ne le dirai jamais assez aux amateurs de thrillers psychologiques: lisez Barbara Abel (Et les vivants autour, Je sais pas, Je t’aimeEcouter le noir, Regarder le noir, Derrière la haine, Après la finLes fêlures) !

Comme si de rien n’était, Barbara Abel, Editions Récamier, 368 p., 21€

Elles/ils en parlent également : Hedwige, Karine, Julie, Wendy

Collectif – Respirer le noir

Posted in Barbara Abel, Franck Bouysse, Littérature, R.J. Ellory with tags on 27 août 2022 by Yvan

Une collection qui sent bon les nouvelles !

Collectif - Respirer le noirVoici déjà le quatrième tome de cette collection délicieusement noire, développée autour de nos cinq sens et cette fois dédié à celui de l’odorat. Après « Ecouter le noir », « Regarder le noir » et « Toucher le noir », Yvan Fauth du blog littéraire EmOtionS nous invite donc à « Respirer le noir » en compagnie d’auteurs de renom, le temps de douze nouvelles qui devraient pouvoir réconcilier les plus sceptiques avec le genre.

  1. R. J. Ellory – le parfum du laurier-rose

Qui de mieux que le maître du noir et grand fidèle de cette collection pour ouvrir ce bal olfactif ? R.J. Ellory invite à suivre les pas d’Anderson, un ancien policier qui sort de prison après une très longue détention pour un crime dont les souvenirs et les odeurs le poursuivent. Une histoire enveloppée d’un parfum de vengeance où l’odeur du sang se mélange régulièrement à celle du laurier-rose. Un récit parfaitement maîtrisé mêlant justice et crime !

  1. Sophie Loubière – Respirer la mort

Déjà présente dans « Ecouter le noir », Sophie Loubière raconte les déboires de Willy, qui a développé un odorat hors norme suite à un accident de jeunesse. Un très bon récit qui débute la tête enfoncée dans une bouse de vache et qui développe des capacités olfactives pour le moins surprenantes au fil des pages…

  1. Franck Bouysse – Je suis un poisson

Nouveau venu au sein de cette collection, Franck Bouysse se base sur une pathologie certes rare, mais bel et bien réelle pour nous conter le calvaire d’un homme atteint du Fish-Odor Syndrom. Malgré une chute assez prévisible, j’ai particulièrement apprécié la superbe plume de cet auteur qui invite à partager la solitude de cet individu souffrant d’un manque d’amour, incapable de nouer des relations sociales à cause de l’odeur nauséabonde qu’il dégage…

  1. Mo Malø – Cristal qui sent

C’est sans grande surprise que Mo Malø décide de nous emmener au Groenland, région qu’il affectionne particulièrement au cœur de ses romans, pour une expédition visant à retrouver le carnet d’expédition d’un climatologue disparu depuis 90 ans. Un décor qui a le mérite de rafraîchir un peu le lecteur en cette période de canicule et un périple enneigé qui va révéler l’existence d’un cristal diffusant une odeur qui rend vite accro. Un bon récit dont la thématique se rapproche peut-être très/trop fort de la nouvelle de Sophie Loubière…

  1. Dominique Maisons – Deux heures et trente minutes

Cet auteur que je découvre à l’occasion de cette nouvelle nous emmène dans les coulisses de l’Elysée, où la découverte d’un corps va mettre les sens de la sécurité nationale en alerte. Une enquête certes classique, mais parfaitement maîtrisée et un auteur dont je note le nom.

  1. François-Xavier Dillard – Happy World

Ah, la voilà, la nouvelle qui va vous faire tourner les pages un peu plus vite et augmenter votre rythme cardiaque. « Happy World » est un parc d’attraction où une famille de quatre s’apprête à passer une journée de rêve…sauf qu’un étrange commando s’apprête à y perpétrer un attentat terroriste. Le bon père de famille que je suis a retenu son souffle en suivant les efforts de ce papa essayant de sauver sa famille… Une montagne russe d’émotions ! Bravo François-Xavier Dillard (« Prendre un enfant par la main ») !

  1. Adeline Dieudonné – Glandy

L’autrice de l’excellent « La Vraie Vie » partage toute la misère d’Alexandre Glandy, un homme amoureux qui noie sa misère dans l’alcool. Si cette nouvelle parvient à restituer les odeurs fétides liées à la condition de cette homme désagréable buvant le peu d’argent que sa femme tente de mettre de côté, je n’ai malheureusement pas accroché à cette histoire. Probablement que l’incapacité de pouvoir m’attacher à un tel personnage n’y est pas étranger…

  1. Hervé Commère – le monde d’après

Hervé Commère dresse le portrait d’une petite bourgade sur le déclin depuis que l’unique entreprise du coin a été contrainte de fermer ses portes. Si L’auteur de « Sauf » décrit avec grand brio l’amertume et les difficultés des habitants de ce bled croulant sous le chômage, le lien olfactif de cette nouvelle m’a par contre semblé bien léger. Bien aimé !

  1. Vincent Hauuy – Miracle

Vincent Hauuy (lisez le « Le tricycle rouge » !) propose une nouvelle plus futuriste qui invite à plonger dans le cerveau d’un meurtrier comateux afin d’élucider un meurtre. Un récit d’anticipation qui invite le lecteur à découvrir la mémoire des odeurs afin de résoudre une enquête. Pas mal.

  1. Jérôme Loubry – Les doux parfums du cimetière

Cette nouvelle de Jérôme Loubry (lisez « Les refuges » !) se déroule dans un cimetière en compagnie d’un gamin venant régulièrement se recueillir sur la tombe de sa mère. Si l’environnement sied donc parfaitement à l’ambiance noire de cette collection, le récit s’avère cependant le plus lumineux de tous. Outre ce petit garçon particulièrement attachant qui associe les autres visiteurs endeuillés à une odeur spécifique, j’ai beaucoup apprécié l’humanité qui accompagne ce petit conte tendre et poétique.

  1. Chrystel Duchamp – L’amour à mort

En trois chapitres très courts, l’autrice de « Le sang des Belasko » et « Délivre-nous du mal » invite à suivre les déboires d’un homme victime d’une rupture amoureuse, qui passera du paradis à l’enfer via un passage par le purgatoire, poursuivi par l’odeur d’un bien étrange hôpital. Surprenant !

  1. Barbara Abel & Karine Giebel – Petit nouveau

S’il y a un duo que l’on prend grand plaisir à retrouver au sein de cette collection qui m’aura incité à lire des nouvelles, c’est bien celui-ci ! Un récit à quatre mains inspiré d’un fait réel, qui réunit une nouvelle fois deux reines du polar, l’une française, l’autre bruxelloise. La cerise sur le gâteau, la touche finale de noirceur qui vous invite à refermer cet ouvrage la peur au ventre, presque avec l’envie de remettre cet horrible masque et à vous désinfecter les mains toutes les deux minutes, juste au cas où quelque chose de pire que le COVID viendrait menacer notre société… Brillant !

Ancré dans les problématiques de notre société actuelle grâce à plusieurs nouvelles très proches de la réalité, « Respirer le noir » propose des nouvelles certes inégales, ce qui est inhérent au genre, mais dans lesquelles je vous invite néanmoins à plonger le nez, surtout dans celles de François-Xavier Dillard et de Barbara Abel et Karine Giebel. Personnellement, je me prépare à goûter à nouveau du noir avec le cinquième et dernier volet de cette collection.

Et si vous n’avez pas encore eu votre dose de nouvelles, je vous invite vivement à lire « Chambres noires » de Karine Giebel… du très haut de gamme !

Respirer le noir, Collectif, Belfond, 297 p., 21€

Elles/ils en parlent également : Anthony, Nath, Aude, Sonia, Julie, Joëlle, Suzie, Rose, Sylvie, Aurore, Livresse du noir, L’œil noir, Delcyfaro

Barbara Abel – Les fêlures

Posted in Barbara Abel, Littérature with tags , on 13 avril 2022 by Yvan

Un double suicide suspect !

Barbara Abel – Les fêluresQuand on me pose la question « Qu’as-tu lu de bon cette année », Barbara Abel fait quasiment toujours partie de la réponse. Autant j’adore découvrir de nouveaux auteurs et des petites pépites dissimulées sous les avalanches de sorties littéraires, autant je prends également plaisir à retrouver ces valeurs sûres que j’achète les yeux fermés, certain de passer un excellent moment de lecture. Les romans de Barbara Abel en font indéniablement partie !

« Les fêlures » débute dans le lit de Roxane et de Martin, un couple fusionnel qui vient de se suicider… sauf que… Roxane n’est pas morte. Son réveil à l’hôpital sera d’ailleurs particulièrement douloureux car, outre la perte de son compagnon, elle devra également s’expliquer auprès de ses proches et ceux de Martin, ainsi que devant la police car ce suicide partiellement réussi…ou partiellement raté (tout dépend du point de vue)… semble pour le moins suspect !

Pour son quatorzième roman, Barbara Abel livre à nouveau un thriller psychologique qui plonge le lecteur dans la tête de ses personnages. À coups de flashbacks, l’autrice remonte dans le temps, à l’origine des fêlures qui permettent d’expliquer les gestes du présent. Tout en distillant ces blessures d’enfance qui déterminent les adultes que nous devenons, l’autrice partage avec brio les émotions et les doutes de ses personnages, entraînant le lecteur derrière les apparences trompeuses de ce couple que tout le monde croyait pourtant très heureux…

Outre cet aspect psychologique d’une grande justesse, Barbara Abel propose également une intrigue qui parvient à tenir le lecteur en haleine dès la première page. Roxanne est-elle une Juliette des temps modernes, rejetée par sa belle-famille, simulant sa mort et pleurant le décès malheureux de son Roméo… ou juste une tueuse impitoyable ? Tout en donnant progressivement de l’épaisseur à ses personnages, l’autrice nous balade de révélation en révélation, faisant pencher la balance d’un côté, puis de l’autre, nourrissant l’envie de connaître la vérité.

Lisez Barbara Abel (Et les vivants autour, Je sais pas, Je t’aimeEcouter le noir, Regarder le noir, Derrière la haine, Après la fin) !

Les fêlures, Barbara Abel, Plon, 420 p., 20€

Elles/ils en parlent également : Aude, Laurence, Mélie

Collectif – Regarder le noir

Posted in Amélie Antoine, Barbara Abel, Littérature, Olivier Norek, R.J. Ellory with tags on 18 juillet 2021 by Yvan

Un excellent recueil de nouvelles !

Collectif - Regarder le noirAyant beaucoup aimé le précédent recueil de nouvelles « Ecouter le noir » et constatant que le suivant « Toucher le noir » était déjà sorti, j’ai vite éliminé celui-ci de ma PÀL.

Force est de constater que ce deuxième volet regroupe à nouveau une belle brochette d’auteurs. Outre une nouvelle histoire de R.J. Ellory et un récit à quatre mains signé Barbara Abel et Karine Giebel, j’ai eu le plaisir de retrouver quelques auteurs de polars que j’apprécie beaucoup, tels que Olivier Norek, Amelie Antoine, Johana Gustawsson (« Mör », « Block 46 »), René Manzor (« A Vif », « Apocryphe »), Claire Favan (« Inexorable ») ou Julie Ewa (« Les petites filles »), mais également quelques auteurs que je n’avais encore jamais lu, tels que Fabrice Papillon, Gaëlle Perrin-Guillet ou Frédéric Mars.

Si le résultat est forcément un peu inégal, avec des styles assez différents malgré une thématique commune autour de la vision, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ces 11 textes. Le roman commence très fort avec un excellent récit d’Olivier Norek (« Regarder les voitures s’envoler ») qui fait froid dans le dos, suivi d’une histoire poignante de trafic d’êtres humains en Inde de Julie Ewa (« Nuit d’acide »). La dernière pépite se situe en toute fin de recueil avec « Darkness », des deux reines du thriller Barbara Abel et Karine Giebel, qui enquêtent sur un crime sordide et referment cet ouvrage sur une chute originale.

Outre ces trois petites perles, j’ai également bien aimé les récits de René Manzor (« Demain »), Amélie Antoine (« Transparente »), R.J. Ellory (« Private eye » ), Johanna Gustawson (« Tout contre moi »), Claire Favan (« le Mur ») et Fred Mars (« The Ox »). J’ai par contre moins accroché à « La tache » de Gaëlle Perrin-Guillet et je suis resté totalement hermétique à « Anaïs » de Fabrice Papillon. Alors que « Ecouter le noir » m’avait donné envie de découvrir les romans de Maud Mayeras (« Reflex » , « Les Monstres ») et François-Xavier Dillard (« Prendre un enfant par la main »), « Regarder le noir » ne m’a donc pas vraiment donné envie de découvrir de nouveaux auteurs. C’est sans doute le seul petit point négatif de cet ouvrage qui parvient de nouveau à attirer des grands noms, tout en proposant de la qualité !

Bref, à nouveau un grand bravo à Yvan Fauth du blog littéraire EmOtionS pour cet ouvrage !

J’irai donc très vite « Toucher le noir » !

Regarder le noir, Collectif, Belfond, 288 p., 19,50€

Ils ont également regardé le noir : Cannibal lecteur, Anthony, Aude, Sonia, Valérie, Virginie, Annick, Lectures du dimanche, Julie, L’oeil noir, Laurence, Océane, Livresse du noir, Collectif Polar, Yvan, Evasion polar, Pierre, Tortellini, Tasse de thé & pile de livres, Imaginoire, Michel, The Love Book

Barbara Abel – Après la fin

Posted in Barbara Abel, Littérature with tags on 28 février 2021 by Yvan

Les nouveaux voisins !

Barbara Abel - Après la finCe roman, qui se déroule huit ans après le premier opus (« Derrière la haine »), invite à retrouver la famille Geniot quelques années après le drame qui a frappé leurs voisins.

Il est donc fortement conseillé d’avoir lu « Derrière la haine » avant d’entamer cette suite. Outre le plaisir de découvrir ce qu’il advient des personnages du thriller précédent, cela permet au lecteur de mieux comprendre les tensions qui règnent entre Tiphaine et Sylvain, ainsi que le lourd secret qu’ils protègent à tout prix.

Cette ambiance tendue qui découle des événements tragiques du tome précédent et du fait que Milo se retrouve dorénavant en pleine crise d’adolescence, ne s’améliore pas avec l’arrivée de nouveaux voisins. Lorsque Nora et ses deux enfants emménagent dans la maison mitoyenne, cela empiète non seulement sur leur intimité, mais cela menace également de réveiller le passé…

Cette suite reprend donc les ingrédients du thriller précédent, avec une Barbara Abel (« Je sais pas », « Et les vivants autour », « Je t’aime ») qui excelle de nouveau à mettre en scène des personnages qui pourraient être vos propres voisins. Des gens comme vous et moi, qui doivent faire face à des crises d’adolescence et à des tensions de couple, sauf qu’ici, la folie, incarnée par la machiavélique Tiphaine, menace de faire basculé le quotidien dans l’horreur. La tension psychologique augmente donc au fil des pages, ouvrant progressivement la porte à une folie difficile à contenir…

Si le tome précédent ne nécessitait pas forcément une suite, j’ai néanmoins pris beaucoup de plaisir à lire cette suite et à découvrir le sort réservé aux différents protagonistes.

N’oubliez pas de surveiller vos voisins !

Après la fin, Barbara Abel, Fleuve, 336 p., 18,50€

Ils en parlent également: Nathalie, MaeveVirginieMélanie, Carnet de lecture, Julie, Des livres à lire, Stan, Anaïs, Missnefer, Paco

Barbara Abel – Et les vivants autour

Posted in Barbara Abel, Littérature with tags , on 22 mars 2020 by Yvan

Mettre fin au coma…

Barbara Abel - Et les vivants autourC’est autour de Jeanne que gravitent les vivants. Cette dernière est plongée dans un coma depuis quatre ans, pouponnée quotidiennement par sa mère et maintenue artificiellement en vie grâce à la médecine et aux finances de son père. Cela fait cependant quelque temps que les médecins préconisent l’arrêt des soins et lorsque le docteur Goossens convoque la famille, ceux-ci s’attendent inévitablement à l’irrémédiable… mais pas forcément au pire…

La révélation du médecin (tirée d’un fait divers dont je me souvenais, mais que je ne dévoilerai pas afin de ne pas gâcher votre plaisir de lecture) est le point de départ de ce thriller psychologique qui va faire voler en éclats une famille somme toute assez banale. Si Barbara Abel aborde le sujet difficile de l’arrêt des soins lorsque l’espoir de guérison devient quasiment nul, elle démontre surtout une nouvelle fois sa capacité à brosser des personnages comme vous et moi, mais qui dévoilent progressivement leurs failles et leur côté obscur… au grand bonheur des fans de polar que nous sommes !

La première moitié du roman s’immisce lentement au cœur de la famille Mercier, brisant les apparences, dévoilant les rancœurs et les secrets, petit à petit, à coups de non-dits et de révélations qui tiennent en haleine. Puis, dans la seconde moitié, les choses s’enveniment et s’accélèrent, accentuant l’aspect thriller du récit et transformant l’ensemble en un page-turner efficace.

Malgré un dénouement que l’on pourra certes qualifier de prévisible, je reste fan absolu de Barbara Abel (Je sais pas, Je t’aimeEcouter le noir) !

Et les vivants autour, Barbara Abel, Belfond, 444 p., 19€

Ils en parlent également : EmOtionS, Lire & courir, Livresse du noirSonia, Aude, Mélie, Entre deux livres, Céline, Dou livresque, Gaboninfoslive, Mon rêve d’été, Mes petits bonheurs, Doc bird, Livres addict, AngéliquePascale bouquineChapitres à lire

Collectif – Ecouter le noir

Posted in Barbara Abel, Franck Thilliez, Littérature, R.J. Ellory with tags on 3 novembre 2019 by Yvan

Une bonne nouvelle !

Collectif - Ecouter le noirSi, en tant qu’amateur de polars, j’adore le noir, la nouvelle n’est cependant pas vraiment mon genre de prédilection. Je me souviens néanmoins avoir beaucoup apprécié l’initiative « Doggybags » en bande dessinée, qui permettait de découvrir de nouveaux auteurs grâce à des récits, certes courts, mais délicieusement sombres. Puis, récemment, quelques auteurs de renom, tels que Vincent Hauuy avec « Le Repas » ou Franck Thilliez avec « Origines » sont parvenus à me séduire en proposant gratuitement des nouvelles d’excellente qualité.

Etant grand fan du blog littéraire EmOtionS d’Yvan Fauth, qui est à l’origine de ce recueil de nouvelles noires sur le thème de l’audition, je me suis donc laissé tenter par ce roman qui regroupe de surcroît une très belle brochette d’auteurs. Outre deux récits écrits à quatre mains (Barbara Abel et Karine Giebel, Jérôme Camut et Nathalie Hug), les autres auteurs présents sont Sonja Delzongle, François-Xavier Dillard, R.J. Ellory, Nicolas Lebel, Sophie Loubière, Maud Mayeras, Romain Puértolas, Laurent Scalese et Cédric Sire. Rien que des auteurs que j’apprécie ou que j’avais envie de découvrir !

Si le résultat est forcément un peu inégal, avec des styles assez différents malgré une thématique commune, j’ai vraiment apprécié cette lecture. Il y a d’une part le plaisir de retrouver quelques auteurs dont je suis grand fan, tel que R.J. Ellory, mais surtout de découvrir quelques auteurs que je n’avais jamais lu, mais dont j’ai dorénavant envie de découvrir les romans, tel que Maud Mayeras ou François-Xavier Dillard. Mais le plus grand exploit de ce recueil est probablement qu’il n’y a pas une seule nouvelle qui ne m’a pas plu. Parvenir à attirer des grands noms, tout en proposant de la qualité… Que demander de plus ?

Tous les fans de récits noirs devraient donc y trouver leur compte… même s’ils ne sont pas fans de nouvelles !

Ecouter le noir, Collectif, Belfond, 288 p., 18,50€

Ils en parlent également : Lord Arsenik, Anne-SophieAude, ClaireMichel, OphélieLarsinetteSam, Sonia, SuzieVirginie, Lectures du dimanche, Black novel 1, Des plumes et des livres, Entre deux livres, Au fil de l’histoirePause polars, Collectif Polar, Le bouquin ivre, Cannibal lecteur, Livresse du noir, Sangpages, Ma bibliothèque bleue, NigraFolia, Et le monde de Sosso, Culturez-moi, Delcyfaro, The love book, Songe d’une nuit d’été, Une vie toute simple, Luciole